Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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My name is thevenin

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Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Flocons d'avoine instantanés à l'érable et au gingembre

Rappel du canon :

Pour les autres, ce chapitre est une réécriture de la fin du tome 17. Dans ce tome les animorphs essayent de s’introduire discrètement au QG des yeerks pour empoisonner la piscine yeerk avec des Flocons d'avoine instantanés à l'érable et au gingembre.

En effet, ils ont découvert par hasard que pour les yeerk, c’est un poison extrêmement violent (et c’est plus facile à se procurer que de l’anthrax). Ce choix de l’auteur est évidemment une bonne source de blague, mais aussi un bon moyen d’adoucir pour les jeunes lecteurs ce qui est basiquement un attentat à l’arme chimique conte des civiles, d’un groupe terroriste de résistant à la colonisation.

oOoOoOoOo

Je pris le contrôle aussi vite que je le pouvais et sortis le plus vite possible la tête de Tom hors de l’eau (ou plutôt aussi, vite que me le permirent les gardes hork-bajir). Je toussai plusieurs fois et faillis tomber par terre, pendant qu’une sirène d’alarme hurlait dans mes oreilles.

— Qu’est-ce qui se passe ? Demandais-je au garde en Galard.

— Des andalites se sont introduit dans la piscine. Ils ont été capturés, mais ils ont peut-être des complices. Tous les accès sont fermés jusqu’à l’arrivée de Visser-12. Me répondit-il dans la même langue. La plupart des gardes maîtrisaient extrêmement mal l’anglais. Il faut dire que c’était une langue très dure à utiliser avec la bouche d’un hork-bajir (note de l’auteur : ou pour celle d’un Français)

C’était donc ça la bestiole qui est tombée dans la piscine et que j’ai frôlée à plusieurs reprises. Je frissonnai. Dire que je croyais que c’était juste une énième chauve sourie abattu par erreur, par le système de défense. Quand est-ce que les taxxon-contrôleur allaient trouver la fissure par laquelle ils s’infiltraient que l’on soit débarrassé ses sales bestioles. D’ailleurs si les andalites avait emprunté la même faille que les chauves-souris, malgré la protection que leur offraient les clauses de l’alliance entre nos deux races, les taxxons ne passeraient pas la journée.

Puisque j’étais bloqué sans rien à faire jusqu’à l’arrivée de son éminence, j’expliquai la situation à Tom puis j’empruntai un fusil dracon et me mit à patrouiller autour du bassin avec un de mes anciens collègues garde en évoquant l’époque où nous combattions sur cette étrange planète où les arbres et les plantes bougeaient d’un centimètre par minute.

Pour se protéger des rigueurs de l’hiver, au lieu de perdre leur feuille ou de planter profondément leur graine dans le sol pour re-germer au printemps, la flore des régions tempérées de cette planète migrait vers le sud. Il faut dire que les hivers y duraient 4 années terriennes. Il n’aurait pas pu survivre aussi longtemps juste en perdant leur feuille. Mais cela rendait les combats en forêts particulièrement intenses. On ne pouvait s’abriter durablement derrière un arbre et les points de repère changeaient constamment. La cartographie en temps réel par essaim de drones y était particulièrement vitale.

Au point que les cinglés du service de guerres électroniques en étaient venus à décider de l’issue d’une bataille dans la majorité des cas. Mais sur cette planète instable où l’immobile n’existe pas, il se produisait à intervalle régulier des absurdités stratégique qui fournissait aux fantassins comme moi l’occasion de briller (et de se faire tuer). Tout soldat ayant eu une affectation sur cette planète fascinante, avait un lot intarissable d’histoire à raconter. Comme toutes les histoires de guerre elles se finissent plus ou moins mal, mais ça faisait du bien de les évoquer.

Tom, lui n’était pas emballé à l’idée de traîner avec un garde de piscine (et cela n’avait rien avoir avec le fait qu’il ne comprenait pas la langue que nous utilisions). Mais il ne protesta pas trop.

Au bout de quelques minutes, je tombai sur un attroupement étrange de contrôleur. Par curiosité, je me rapprochai prudemment. Je compris vite qu’il s’agissait encore d’un yeerk pris à consommer cette nouvelle drogue. Franchement, qu’est-ce que les industriels humains foutaient dans ses flocons d’avoine instantanés à l'érable et au gingembre pour qu’ils aient un tel effet sur les yeerks ? Et puis surtout qui avait besoin de drogue lorsqu’il existait déjà le chocolat ?

Je m’apprêtais à continuer ma patrouille lorsqu’un détail me fit sursauter. Cette fille avec ses drôles de lunettes, je la connaissais. Je dis à mon collègue de continuer sans moi, puis je fis un effort énorme pour ne pas courir et rester calme jusqu’à arriver dans son dos.

— Rachel, c’est toi ? Lui murmurais-je.

Elle se retourna, le visage remplit de peur. Maintenant, que je la voyais de près, c’était évident que c’était elle. Jusqu’à présent, je ne l’avais vu que dans les souvenirs de Tom ou en coup de vent les rares fois où sa famille venait nous rendre visite, mais je la reconnus sans le moindre doute. Elle était blonde, grande et extrêmement belle (si j’en crois le jugement de Tom, mais il trouvait beaucoup de femmes extrêmement belles)

Faisant fi de toute prudence, je le saisis par l’épaule et la secouai comme prunier.

— Qu’est-ce que tu fous là ? Où est Jack ? Ne me dis pas qu’il est là, lui aussi ?

Après un instant d’hésitation, elle me répondit.

— Il a été capturé. Ils l’ont enfermé dans ce bâtiment avec Tobias et Axe.

Je sentis Tom paniquer et cela ne m’aida pas à me calmer. Respire Thévenin. Tu auras tout le temps d’atomiser le gnome et ce canasson mal élevé lorsque l’on sera tous sorti d’ici. Si j’arrive à le sortir d’ici vivant et à me retenir de le tuer, je jure de l’enfermer dans sa chambre jusqu’à ses 21 ans.

— Tu sais te servir d’une arme ? Peu importe, tu vas vite apprendre. Prends-la mienne. Je vais aller en chercher une autre, pendant ce temps(..)

Avant que je ne puisse continuer ma phrase, elle ouvrit le manteau 2 fois trop grand qu’elle portait et me laissa entra entrapercevoir un fusil Draco. Alarmé par son imprudence, je remis la sécurité et baissai la puissance. Une simple secousse et le fusil lui auraient tiré dessus (en vaporisant sa jambe au passage).

— On va dire que tu sais t’en servir. Suis-moi. Ordonnais-je.

Je la vis hésiter. On n’avait pas le temps pour ses conneries.

— Lorsque tu auras décidé si tu dois me tirer dessus ou non, on pourra peut-être aller sauver cette andouille qui te sert de cousin ?

Elle me lança un regard glacial, mais me suivit malgré tout. Je m’étonnai de l’absence de réaction de Tom. En me concentrant, j’eus la surprise de comprendre qu’il me faisait assez confiance pour décider tout seul, de rester silencieux et de vider son esprit le plus possible pour ne pas me déconcentrer.

Lorsque nous fûmes proches du secteur des hôtes volontaire (une sorte de centre de loisir aménagé pour que les hôtes volontaires puissent attendre confortablement que leur yeerk ait fini de se nourrir), en me retournant, je vis que Rachel ne me suivait plus. Elle parlait à un autre humain de son âge. Dans quel pétrin s'était-elle encore fourrée. Elle n’avait donc pas fait suffisamment de connerie pour aujourd’hui. Je m’approchai de l’inconnue et remarquai qu’elle était bizarrement habillée. Elle portait uniquement un juste au corps et se baladait pied nus. Je m’approchai discrètement dans son dos. Dès que je fus suffisamment proche, je la mise en joue et lui plaqua ma main sur la bouche.

— Un geste, un cri, une pensée déplacée et je te tue. Acquiesce si tu as compris.

Elle acquiesça terrifiée.

— Lâche là tout de suite yeerk. M’ordonna Rachel en me menaçant du regard. Et avec son fusil, ce qui était autrement plus impressionnant.

Après un échange de regard, je dis :

— On baisse nos armes, en même temps.

Puis je baissai doucement mon arme. Rachel m’imita. La fille inconnue se réfugia prés de Rachel.

— Je suppose que cela veut dire qu’elle fait partie de votre petit groupe d’inconscient. Humain ou andalites ?

L’inconnue répondit :

— Humain. Je m’appelle Cassie. Répondit telle d’une voie d’où perçait une grande douceur.

Alors c’est à ça que ressemblait la fameuse Cassie. C'était une fille noire, petite et ronde. Tom trouvait son physique négligé, mais je suppose qu’elle était jolie selon les critères humains.

— Excellent choix pour un premier rendez-vous. Je savais que dans le fond Jack était un grand romantique. Bon suivez-moi.

Mais avant que nous puissions faire un geste de plus un bruit assourdissant raisonna dans la caverne. Le plafond s’ouvrit et à travers les rayons du jour qui pénétrèrent la grotte et éblouir mes yeux, je vis une flottille de vaisseaux yeerks entrer dans la caverne. Un message mental raisonna dans la tête de tous les occupants du lieu.

— <Scellez toutes les issues. Que tout le monde s’immobilise. Tant que mes subordonnées ne vous auront pas inspecté nous, vous considérons comme des andalites infiltrés. Toute désobéissance sera punie d’une exécution immédiate.>

Visser-12 venait d’arriver.

— Qu’est-ce qu’on fait ? Murmura la dénommée Cassie

— Vous avez entendu comme moi. Strictement rien, jusqu’à ce que le scanner ait prouvé que vous êtes bien des humains et pas des andalites déguisé. À moins que vous ne soyez résistant aux canons des vaisseaux bug ? Si on vous pose des questions dites que vous êtes des hôtes volontaires qui vous êtes éloigné de votre zone avec tout ce grabuge.

L’inspection dura une demi-heure. J’avais beau connaître par cœur les protocoles de test utilisé, je ne pus m’empêcher d’angoisser légèrement. Finalement, ils conclurent qu’il n’y avait pas d’autre agent andalites infiltré. À part un andalites déguisé en gorille qui se cachait dans le cagibi de la cafeteria et qui fut promptement capturé et mené dans le même bâtiment que ses complices en attendant qu’il démorphe (bizarre qu’ils ne changent pas de corps immédiatement après sa capture).

Une fois libéré, je ne perdis pas davantage de temps. Maintenant, que nous n’avions plus besoin d’adopter une attitude non-suspect, je leur dis de me suivre en courant. En tant qu’ancien garde, je connaissais les lieus comme ma poche. Et notamment les portes dérobées réservées au personnel. Après avoir entré un code et subi un scan prouvant mon identité la porte menant aux entrepôts de la prison s’ouvrit. À l’heure actuelle, les lieus étaient déserts. Après avoir détruit, deux caméras, je poussai mon fusil à pleine puissance et me mis à tirer sur un emplacement précis du mur. Je demandai à Rachel d’en faire autant. Après une minute, nos tirs combinés firent un trou suffisant pour que l’on puisse passer. Je leur dis de se dépêcher de rentrer à l’intérieur et d’y faire le gué, pendant que je poussais un engin de chantier pour camoufler notre entrée improvisée. Une fois à l’intérieur, je déplaçai un meuble afin de camoufler le trou. Puis je me mis à courir en leur faisant signe de me suivre. Une fois aux abords de la salle de contrôle, je leur ordonnai par signe de m’attendre dans le couloir.

Comme je l’espérais, depuis la fin de l’examen, le personnel ne s’attendait plus à une tentative d’intrusion et avait décidé de se détendre, après ce moment stressant. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi détendu. Les deux yeerks de garde étaient assis sur leur siège et tournaient le dos aux écrans, pendant que leur main était plongée dans un de ses maudits paquets de flocon d’avoine. Je savais que ce travail ennuyeux était confié aux yeerks, les moins talentueux, mais j’étais sidéré qu’ils soient tombés si bas. Ils se comportaient comme ce toxico que j’avais convaincu de devenir un hôte volontaire (Tom n’avait pas été content de cette réussite, mais je l’avais fait taire en faisant remarquer que ce n’était pas de ma faute, si les humains traitaient les leur aussi mal). Sans remords pour ce que leur ferait Visser-12 lorsqu’il découvrirait leur rôle dans l’évasion, je leur tirai dans le dos et les paralysai avant qu’il ne puisse m’apercevoir.

Je criai à Rachel et Cassie de venir. J’utilisai l’ordinateur et mes anciens codes pour effacer nos traces et notamment les registres des entrées dans l’entrepôt. Puis je cherchai où Jack et les autres avaient été enfermés. Je trouvai rapidement l’endroit où les andalites étaient retenus prisonnier, mais aucune trace des humains. Au bout d’un moment, mes compagnons s’impatientèrent.

— Qu’est-ce que tu cherches ? Il faut qu’on aille les libérer.

— À ton avis. Je cherche où ils ont enfermé Jack et les autres.

— Mais tu as bien vu. Ils sont dans la cellule avec ce drôle de symbole en forme de vague. Vite Visser-12 se rapproche.

Effectivement, je vis sur l’écran qu’elle pointait que Visser-12 se trouvait devant l’entrée principale de la prison. Le plaisir sadique qu’il prenait en pensant à ce qu’il allait faire au prisonnier était palpable.

— L’allée 3 du niveau -1 ne contient que les 4 andalites. Ce sont des ennemis de mon peuple, il est hors de question que je les libère.

Les deux filles se lancèrent dans un échange de regard. Je continuai mes recherches tout en les surveillant du coin de l’œil. Elles s’éloignèrent l’une de l’autre et je vis Rachel saisir machinalement l’endroit de son manteau où je savais qu’elle gardait son fusil Dracon. Apparemment, cette dernière réponse ne leur convenait pas.

Sans me retourner pour ne pas avoir l’air menaçant, je dis :

— Si vous n’aviez pas passé le test d’identification, je jurerais que vous êtes des andalites déguisé. Est-ce que Jack est vraiment ici ?

— Oui

— Alors pourquoi n’apparaît-il nulle part ?

Sans attendre de réponse, je me levai et étirai mes bras comme si j’étais fatigué.

— C’est inutile. J’ai vérifié toutes les caméras trois fois. Leur cellule doit être dans un angle mort. On va fouiller le bâtiment en commençant par les cellules les plus éloignées de celle où sont les andalites.

— Pourquoi (...)

Avant qu’elle ne puisse terminer sa question, je me précipitai sur elle, lui donna un coup qui l’étala par terre puis lui arracha son arme des mains. Je vis alors quelque chose qui me fit lâcher son arme. Devant mes yeux, elle commença à se transformer en grizzly. Si je survis, je jure que plus jamais Jack ne rêvera la lumière du jour.

oOoOoOo

Heureusement le temps que dura la transformation, je me ressaisis. Il n’y avait qu’une seule explication possible à ce qui se déroulait devant mes yeux. Mais c’était impossible. Et pourtant ça expliquait tellement de choses. Il n’y a jamais eu d’autre andalites qu’Aximili-Esgarrouth-Isthill. Le fameux commando d’élite qui humiliait l’empire depuis des mois était en fait une bande d’adolescents pré-pubère qui avait récupéré, on ne sait comment la technologie de morph et une capsule de sauvetage contenant un enfant andalite.

Avant que je n’aie le temps de réfléchir davantage aux implications, elle termina sa transformation et poussa un hurlement qui fit trembler les murs.

Je déposai ma dernière arme au sol et levai les mains au ciel.

— Vous allez avoir besoin de moi que pour trouver leur cellule. Et je doute que Jack soit très content d’apprendre que son frère ait fini dévoré par un ours.

L’ours ne dit rien, mais fixa Cassie des yeux qui demanda :

— Pourquoi tu nous aiderais ?

— Parce qu’à l’instant où Visser-12 apprendra que l’un des soldats andalites est le frère de mon hôte, je serais condamné à mort. Et je ne parle même pas de ce qu’il me fera s’il parvient à infecter l’un d’entre vous et comprend que je vous ai aidé.

Elle se tourna vers l’ours :

— Ça ne m’enchante pas non plus, mais je pense qu’il a raison. Sans son aide, on ne les retrouvera jamais à temps.

Finalement, après quelques secondes de plus, Cassie ramassa les deux fusils Draco et je les guidai pendant que je sentais le souffle menaçant d’un grizzly dans mon dos.

Une fois arrivé devant l’aile où se trouvaient les faux-andalites nous vîmes que Visser-12 était déjà présent ainsi qu’une dizaine de gardes hork-bajir autour de lui. Nous étions trop loin pour entendre ce qui se disait, mais je pouvais grossièrement deviner ce que Visser-12 leur racontait. Tout commandant logique les aurait tués sans même leur adresser la parole. Mais Visser-12 voulait tenter d’en faire des hôtes. Quand il comprendra que ce ne sont pas des andalites il les exécutera, mais cela prendra du temps pour qu’il accepte l’incroyable vérité.

Rachel semblait sur le point de foncer, mais je la retins. Enfin, je lui fis signe de ne pas y aller (j’aurais été bien en peine d’empêcher cette montagne de muscle et de poil de faire quoi que ce soit.)

— <Qu’est-ce qu’il y a yeerk ?> Entendis-je raisonner dans ma tête.

Je murmurai.

— Tu ne peux pas foncer comme ça, c’est du suicide. Je connais la façon de procéder de Visser-12. Une fois qu’il se sera fait rembarré, il va partir en ordonnant à ses hommes de les torturer jusqu’à ce qu’il accepte de se démorpher. Il est obsédé par l’idée d’asservir d’autre andalites et il ne peut le faire tant qu’ils restent sous cette forme. Il pense que c’est son seul moyen de récupérer son prestige et son grade. Il ne les tuera pas. Une fois qu’il sera parti, on pourra intervenir.

— <On ne peut pas attendre autant. Ça va bientôt faire deux heures qu’ils sont en morph>

Je poussai un soupir.

— D’accord, rends-moi une arme. D’ici je dois pouvoir atteindre Visser-12. S’il est hors-jeu et que Cassie se transforme également en grizzli, vous aurez peut-être une chance contre les gardes.

Je les vis hésiter. Après quelques secondes de palabre, elles me remirent une arme.

Je ne perdis pas de temps. Dès que je fus hors de porter de ses griffes, je tirai sur l’énorme grizzly puis avant qu’elle ne puisse pousser un cri sur Cassie. Je cachai leur corps dans un coin. Je pris les deux armes, tirai de loin sur Visser-12, cria « Morphez dès que possible » et fuya avant que les gardes hork-bajir ne comprennent ce qu’il s’était passé. Très vite, ils se ressaisirent et partirent à ma poursuite dans le labyrinthe de coursive et de cellules que constituait la prison. Ils étaient doués, mais j’avais l’avantage de connaître les lieux parfaitement alors qu’eux ne descendaient jamais du vaisseau personnel de Visser-12. De plus, l’endroit avait été conçu pour perdre les éventuels groupes d’évadé. Les couloirs se ressemblaient, n’étaient pas aussi droits qu’on ne le pense et débouchaient régulièrement sur des cul-de-sacs ou des escaliers menant à un autre niveau. Sans compter que l’on trouvait régulièrement des goulets d’étranglement conçus pour qu’un garde seul puisse facilement repousser toutes une foule.

Au bout de 30 minutes de course-poursuite et de fusillade endiablée, ils étaient tous paralysés et aucun n’avait pu voir mon visage. Ça avait été extrêmement risqué de faire ça, mais je savais ce qu’il serait resté des gardes hork-bajir si j’avais laissé les faux andalites lancé leur attaque-surprise. Et il était hors de question que je laisse d’autre yeerk se faire tuer par ma faute. Je me dirigeai en boitant vers les cages où les 3 chauves-souris et le gorille avaient été remplacés par Jack, Marco, Aximili-Esgarrouth-Isthill et un faucon.

Je tirai sur le boîtier de contrôle ce qui désactiva le champ de force et leur permit de sortir.

Je le vis avancer vers moi

— Plus tard les explications. Pour l’instant, vous obéissez et vous la fermez. Cassie et Rachel ont été touchés par un tir paralysant de faible intensité. Il va falloir les porter et Rachel est transformé en grizzli. Que celui d’entre vous qui peut se transformer en gorille le fasse et la porte à l’extérieur.

— <Je n’obéis pas à un yeerk>. Cracha Aximili avec dégoût à mon intention.

— Aximili sur cette planète il y a deux sortes d’extraterrestre. Ceux qui ont un flingue et ceux qui ont encore leur crinière de nourrisson. Devine lequel donne les ordres.

— C’est bon Axes arrête. Tu n’arriveras jamais à être plus énervant que lui. On lui obéit pour le moment. Ordonna Jack

Je fus satisfait de cette intervention du gnome. Finalement peut-être que de temps en temps, je le laisserai sortir de la cave où j’allais l’enfermer jusqu’au restant de sa vie. Mais je changeai d’avis, en l’entendant prononcer en direction d’Aximili :

— Pour la millionième fois, arrête de m’appeler prince.

Non décidément il était trop dangereux pour ma santé mentale que ce garçon ait ne serait-ce qu’une minute de liberté.

Je les guidai sans difficulté jusqu’au trou que nous avions utilisé pour rentrer dans la prison. La seule péripétie fut qu’ils durent empêcher une Rachel réveillée plus vite que je ne l’avais prévu de m’achever. Une fois dans l’entrepôt jouxtant la prison, ils se transformèrent en blatte. Tous sauf ce Tobias qui devint une petite taupe (Est-ce qu’au naturel, c’était un faucon ?).

Une fois qu’ils furent transformés, je réalisai soudainement qu’ils étaient à ma merci. Il me suffirait de les écraser et tous mes problèmes seraient réglés. Ils avaient tué, je ne sais combien des miens et je connaissais bon nombre de leurs victimes. Leur futile résistance avait peut-être condamné nos deux espèces. Cette fois-ci, je ne pouvais pas être faible. Je devais obéir aux préceptes de l’empire, comme on m’avait appris à le faire et comme je l’avais fait (presque) toute ma vie. C’était la seule chose logique à faire pour survivre.

Oh bordel ! Je parvins à maîtriser mon dégoût le temps de leur permettre de rentrer dans mes poches et me dirigeai le plus vite possible vers la sortie de la piscine la plus proche avant que Visser-12 ne se réveille et que toutes les sortis soient de nouveau condamné. Heureusement, personne n’avait eu l’idée d’installer des scanners biologiques aux sorties de la piscine yeerk.

oOoOoOoOo

Note de l’auteur : ça y est Thévenin connais la vérité. Comment va t’il réagir ? Est-ce qu’il va empêcher les animorph de continuer leurs actions ? Que va en penser Tom ? Comment cela va t’il affecter leur relation ? Est-ce que Thévenin va réussir à guérir de son addiction au chocolat ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode.

….

Vite, il faut que j’écrive quelque chose, sinon ils vont comprendre que moi non plus je n’en sais rien.