Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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My name is thevenin

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Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Timmy

— (Tom, arrête de te comporter comme un idiot). M’énervais-je

— (Insulte-moi autant que tu veux, c’est hors de question) me répondit Tom avec insolence, mais sans la moindre peur pour une fois.

— (Mais pourquoi ? Je ne te demande même pas de devenir un hôte volontaire. Juste de faire semblant.)

— (C’est quoi la différence ?) répondit Tom sur un ton que j’identifiai, maintenant comme du sarcasme.

— (Tu n’as pas à soutenir l’invasion, juste …)

— (Juste à me comporter comme si c’était le cas en permanence) m’interrompit-il.

— (Pas en permanence. Juste lorsque je me nourris à la piscine. Le reste du temps, je garderai le contrôle)

— (Votre seigneurie est trop bonne. J’ai le droit de ne pas être d’accord dans ma tête du moment que j’obéis comme un toutou bien dressé)

— (Et alors ? À quoi ça sert de toute façon de jouer les rebelles devant les gardes ? J’ai été garde et je peux t’affirmer que votre résistance ne nous fait ni chauds ni froids. La seule différence, c’est que tu reviens couvert de bleus et de cicatrices à chaque fois. Un jour, quelqu’un va les remarquer)

— (Je te signale que c’est ça le but. Si on fait tout ça, c’est pour que quelqu’un remarque les traces et se pose des questions)

— (Je croyais que c’était pour que votre yeerk soufre en récupérant votre corps abîmé.)

— (Oui, il y a ça aussi.)

— (Enfin bref, ça n’a pas de sens. Tu veux vraiment me faire souffrir ? Tu tiens vraiment à ce que l’on se fasse remarquer et à ce que je ne sois plus ton propriétaire ?)

— (Je ne suis pas ta propriété) Répondit Tom, mais je vis clairement dans son esprit que la réponse à ses deux questions était : non.

— (Regarde comme les hôtes sont heureux ici) Rajoutais-je en montrant du bras la zone des volontaires que j’avais décidé de présenter à Tom après avoir une énième fois récupéré son corps dans un état lamentable. À mon grand étonnement, j’avais l’impression que plus il allait mieux, plus il résistait fortement aux gardes. Les humains n’ont vraiment aucune reconnaissance.

— (Contrairement à ses traîtres, je ne suis pas un chien que l’on peut acheter avec un peu de confort)

— (Ce ne sont pas des traîtres. Juste des humains raisonnables)

— (Ils aident les yeerks à asservir l’humanité. Ils vendent leurs voisins et leur famille aux yeerks. Puis ils passent devant leur cage sans leur adresser un regard. Ils ne valent pas mieux que les yeerks)

— (Tu parles sans savoir. La vérité c’est que les humains…)

Mais je fus interrompu par un garçon de sept ans, vêtu d’un costume 3 pièces et d’une grosse gourmette en or, qui me demanda avec timidité :

— C’est toi Thévenin789 ? On m’a dit que tu avais changé d’hôtes.

— (Tient voilà un bon exemple d’hôte volontaire.) explosais-je à Tom.

— (C’est surtout un bon exemple que vous êtes des êtres immondes qui vous en prenez aux enfants)

— (Intéressant. Nous en reparlerons ? Tout à l’heure)

— Bonjour, Timmy. Oui, c’est bien moi. Répondis-je à l’enfant.

— Je peux te demander quelque chose ?

— Oui ! Répondis-je exaspéré par sa timidité à chaque fois qu’il s’adressait à moi.

— Tu pourrais échanger ton tour de repas avec mon yeerk ? Maintenant, c’est jera456. Ça retardera ton repas que de 4 heures.

— Pourquoi ? Et d’ailleurs pourquoi, c’est toi qui me le demandes et pas ton yeerk ? L’interrogeais-je, peu enthousiaste à cette idée.

— Heu. Il y a eu une erreur dans le planning. Son tour de repas tombe en même temps que celui de mes parents. Enfin des yeerks de mes parents. Se reprit-il aux derniers moments.

— Une erreur. Vraiment ?

Le garçon se dandina mal à l’aise en baissant les yeux sur le sol. Je poussai un soupir.

— Tu sais que Jera456 te punira lorsqu’il comprendra que tu l’as empêchée une fois de plus de synchroniser ses heures de repas sur celui de son triple ?

Il continua de plus belle sauf que des larmes commencèrent à perler sur ses yeux.

— Arrête ton cinéma. Ce genre de manipulation fonctionne peut-être avec des yeerk plus faible, mais pas avec moi. Cependant, j’accepte à condition que tu fasses quelque chose pour moi.

— Tout ce que tu veux. Répondit-il avec enthousiasme.

— Enlève tes vêtements.

— (Quoi ?) s’exclama Tom.

Cela doucha l’enthousiasme du gamin.

— Pourquoi tu veux que je fasse ça ?

— Mon hôte est un involontaire et je veux lui donner une leçon sur l’infériorité des humains.

— (Je ne sais pas ce que tu veux prouver, mais tu n’as pas besoin d’humilier le gosse pour ça)

— (Si. Les humains sont plus visuels qu’intellectuel. Vous avez besoin de voir pour comprendre. Cela n’a rien d’étonnant étant donnée à quel pont votre sens de la vue est développé)

Pendant ce temps, le garçon hocha la tête puis avec réluctance, il se mit torse-nu et se tourna dévoilant un dos marqué par un nombre incalculable de cicatrice de ce qui semblait être des coups de ceintures et des brûlures.

— (Comment vous pouvez être aussi monstrueux ? Faire ça à un gosse, juste pour qu’il accepte d’obéir sans résistance. C’était quoi le but ? Me montrer que tous les volontaires ne sont pas des salops et que certains ont de bonnes raisons de coopérer. Qu’il n’y a pas de honte à se rendre après un certain stade ?)

— (Idiot)

— (De quoi ?)

— (Tom, je vois dans ton esprit qu’au fond de toi, tu as déjà compris, alors arrête de te voiler la face.)

Je fis défiler dans notre conscience commune le souvenir que j’avais de la première venue de Timmy à la piscine.

À l’époque, il était accompagné de ses deux parents qui avaient été infectés très peu de temps avant lui. Dès que ses parents furent libérés de leur yeerk, je dus les ceinturer pour les empêcher de se jeter sur leur fils. Dans la manœuvre, j’abîmai sans le faire exprès la montre à 500 000 dollars que le père portait. Mais cela ne les empêcha pas d’insulter leur fils tout du long. Une fois le gamin libéré à son tour de son yeerk, il resta en pleurs sur le quai de déchargement et je dus le prendre par la main pour l’emmener dans la zone des volontaires. Ses parents l’avaient insulté de traître, car après avoir découvert l’existence des yeerk, il avait accepté de se faire infester au lieu d’essayer de trouver de l’aide.

Une fois dans la zone des volontaires, je fus contaminé par les instincts maternels de mon hôte. Et puis, il aurait dérangé les autres hôtes et c’est moi que le sous-visser aurait engueulé. Je passai donc les deux prochaines heures à le consoler et à m’occuper de lui. Il avait 5 ans. Il me raconta avec ses mots d’enfant :

— un mois, plus tôt, mes parents ont été remplacés par des gentils. Alors il y a 3 jours, j’ai demandé si un jour mes vrais parents reviendraient. Je ne voulais pas que ça arrive. J’aimais bien les nouveaux, moi. Alors les faux, ils m’ont emmené ici. C’est très grand et très effrayant et c’est rempli de monstres comme toi. Mais ils m’ont dit qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que les monstres, ils sont gentils. Qu’il ne faut pas avoir peur. Moi, je n’ai pas peur. Sauf du cheval bleu, lui, il fait très peur. Ils m’ont emmené dans le lac magique et depuis j’ai un yéyé dans la tête. Au début, je n'aimais pas ça et je voulais qu’il parte. En plus, il était effrayant et il avait l’air méchant. Mais en fait, il est très gentil. Sauf quand je suis un mauvais esclave. Ça veut dire quoi esclave ? Mais depuis que j’ai un yéyé dans la tête mes parents, ils m’aiment, alors je ne veux pas qu’il parte.

J’interrompis le souvenir.

— (Après ce jour-là, son yeerk, c’est arrangé pour décaler ses jours de repas pour qu’il ne tombe plus en même temps que celui des yeerk de ses parents. Mais il a gardé cette mauvaise habitude de venir me déranger pendant mon travail)

— C’est bon, tu peux te rhabiller. Indiquais-je à Timmy.

Il s’exécuta avec empressement en récitant :

— On est heureux de servir l’empire.

— C’est Jera456 qui t’a appris à dire ça ? Demandais-je surpris.

— Oui. Il ne faut pas ?

— Non. C’est très bien ? Tu es un très bon hôte.

— (Tu me donnes envie de vomir) Commenta Tom.

— (Arrête, de voir des humiliations partout, c’est juste une vielle formule de politesse. On ne demande plus aux hôtes de l’employé depuis au moins 50 ans, mais Jera456 a le droit d’être vieux jeu)

Pendant que je conversai intérieurement Timmy se mit à babiller très rapidement :

— Vraiment ? Jera456 dit que si je continue comme ça quand je serais grand, je pourrais travailler dans la fabrique de vaisseau du sud. Jera456 avait une mission là-haut. Il avait besoin d’un corps petit comme le mien pour faire une réparation. Lui, il n’a pas aimé. Il a dit que c’était indigne d’un yeerk de son rang et que visser-3 cherchait à l’humilier à cause de ses liens avec Visser-one. Moi j’ai adoré. Les vaisseaux sont énormes avec plein de lumière dans tous les coins. Tu crois qu’un jour, je pourrais prendre un vaisseau comme celui-là ?

— Oui bien sûr. Mais je ne te le souhaite pas. Ce sont des vaisseaux de guerre. Les endroits où ils vont sont vraiment moches et le quartier des hôtes y sont très spartiates. En fait, je crois même que dans les derniers modèles, il n’y a plus de quartier pour les hôtes volontaires, mais juste des cages. Bon, je dois y aller maintenant. Au revoir Timmy.

— Non pas déjà. Tu joues avec moi ?

— Non.

— Allez. S’il te plaît.

— Non. Va plutôt voir gallac852. C’est lui qui me remplace comme garde. Répondis-je en commençant à avancer vers la sortie.

— Mais moi, c’est avec toi que je veux jouer. Tu m’aimes plus c’est ça ? Me demanda Timmy les larmes aux yeux.

Mais pourquoi diable avais-je décidé de venir dans le quartier des volontaires.

— (Prononce un seul commentaire et je te jure que tu le regretteras) adressais-je à Tom

Avec une grande honte, je pris l’enfant dans mes bras et je commençai à lui chanter une chanson en galard, tout en le berçant. Une fois qu’il fut calmé, je m’agenouillai devant lui et lui dit :

— Mais non. Je t’aime toujours. C’est juste que maintenant, je ne suis plus garde.

— Et alors ?

— Et alors, je t’en ai parlé la dernière fois. Maintenant, je dois respecter l’emploi du temps de mon hôte. Je n’ai plus le temps de m’occuper de toi comme avant.

— (On a tout le temps, papa Thévenin) commenta Tom.

Je lui fis mentalement les gros yeux.

— (Quoi ? Techniquement, ce n’était pas un commentaire) se défendit Tom.

— Bon d’accord, mais juste 5 minutes. À quoi tu veux jouer ?

Trois heures plus tard, je pus enfin quitter le QG lorsque gallac852 vint annoncer à Timmy que son yeerk avait fini de se nourrir et qu’il devait se rendre au quai le plus vite possible.

En le regardant partir en sautillant Tom commenta :

— (Pauvre gosse. Après avoir subi ses parents, il doit subir les yeerks)

— (Tu trouves qu’il a l’air malheureux ?) répondis-je blessé suite à la remarque de Tom.

— (Si tu ne vois pas en quoi la situation est malsaine, je ne peux rien pour toi. D’ailleurs, tu n’avais pas besoin de l’humilier tout à l’heure)

— (En quoi l’ai-je humilié ?)

Tom surprit par ma question ne sut quoi répondre et je dus lire la réponse dans son esprit.

— (Oh ! Je ne pense pas que ça le gêne d’être exposé ou que je lui rappelle que les humains sont inférieurs aux yeerk. Il a conscience de son statut d’esclave et est habitué à être traité comme ça. Par contre, je n’avais jamais pensé qu’il pourrait avoir honte de ses cicatrices. Ça expliquerait pourquoi il garde des vêtements amples même en été. Comment je pouvais deviner ? Il ne m’a jamais rien dit et j’ai toujours cru que les humains étaient fiers de leurs cicatrices)

— (Et tu trouves que c’est bien qu’il ait l’habitude de ça ?)

— (Tu aurais préféré qu’il reste avec ses parents maltraitant ?)

— (J’aurais préféré que la police foute ses salops en taule et qu’il soit adopté par une famille aimante)

— (Et moi, j’aimerais la paix dans la galaxie, un générateur à Kandrona personnelle et pouvoir m’accoupler sans en mourir)

— (Vous mourez lorsque vous baisez ? Ça explique votre caractère.) S’exclama Tom.

De nouveau, je lui fis de gros yeux mentaux mais Tom poursuivit :

— (Mais je ne vois pas en quoi ce que je propose est irréaliste ? C’est juste ce qui se serait produit si vous n’étiez pas intervenu)

— (Ben voyons. La moitié des hôtes volontaires sont d’anciens enfants battus ou violés. À part les yeerk personne n’ait jamais venu les aider quand ils étaient enfants. Et encore moins lorsqu’ils étaient adultes. La plupart du temps, ce ne sont pas les hôtes volontaires qui ont trahi leur espèce, mais leur propre espèce qui les a trahis.)

Tom ne sut pas quoi réponde et nous restâmes silencieux. Au bout d’un moment, il remarqua :

— (Si je calcule bien ça fait plus de deux ans que les parents de Timmy sont des hôtes)

— (Oui et alors ?)

— (Alors ils auraient dû être zombifiés. Comment ils font pour tenir aussi longtemps ?) Demanda-t-il en ressassant sa peur de devenir une des carcasses entassées sur le bord de la piscine pendant que leur yeerk se nourrissait.

C’est ce qui arrivait inévitablement aux hôtes involontaires. À force de ne plus être sollicité, les schémas neuronaux de l’hôte disparaissaient. À force de ne plus contrôler leur corps, ils devenaient incapables du moindre mouvement sans leur yeerk. C’était la première étape de la zombification. Puis privé d’espoir et d’interaction sociale, il devenait incapable de parler, même mentalement. Lorsque cela arrivait, avec beaucoup de travail, il était encore possible d’enrayer le processus. Mais il ne fallait pas tarder, car très vite, la troisième étape commençait. À force de ne plus être stimulé, le cerveau de l’hôte perdait l’essentiel de ses capacités de raisonnement. En quelque sorte, il devenait gâteux. À partir de ce moment, le processus ne s’arrêterait que lorsqu’il ne pourrait plus emmètre la moindre pensée cohérente. Des hôtes idéaux. Enfin, si on parvenait à faire abstraction du bruit de fond constant de ses bribes de pensées décousues produisaient.

— (Tom, ça ne t’arrivera pas, je te le promets. Et pour répondre ta question bien sûr qu’ils sont devenus des zombies. En-tout-cas, ils n’en sont pas loin. Mais d’après son ancien yeerk il est encore plus terrifié qu’avant de devoir les côtoyer sans leur yeerk. À l’époque, j’avais du mal à le croire, mais il semblerait qu’il culpabilise pour ce qui est arrivé à ses parents. Lui aussi, il culpabilise pour des trucs dont il n’est pas responsable. Ce doit être un trait de votre espèce.)

oOoOoOoOo

Note de l’auteur : Je pense que vous trouverez curieux le rajout du personnage de Timmy.

En effet, dans les livres originaux tous les personnages humains qui rejoigne volontairement les yeerks sont présentés, soit comme des salauds motivés par l’argent, soit des psychopathes dans le style du Joker qui veulent juste voir le monde bruler.

Je comprends ce choix, car il permet aux héros de les blesser(voir de les tuer) sans que cela ne choque trop le jeune lecteur.

Cependant, je trouve qu’il serait plus logique et plus intéressant narrativement, que les hôtes volontaires soient des personnes normales, mais rejeté par notre société. Et lorsque j’ai eu besoin par la suite d’un personnage OC pour représenter les hôtes volontaires, ce personnage d’enfant maltraité s’est naturellement imposé à moi.

Déjà, parce que son thème raisonne avec celui de Tom. En effet, Tom est un enfant maltraité par les yeerks alors Timmy l’est par les humains, l’un accepte les yeerks, l’autre les rejette… Bref, ce sont des personnages miroir l’un de l’autre sur plein de point.

Mais aussi parce qu’après avoir écrit des fanfictions Harry Potter, j’ai l’habitude d’écrire des personnages d’enfant maltraité.