Le blog de Serpentfou

Mes fictions et mes opinions dont tout le monde se fout

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My name is thevenin

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Resume

Fanfiction d'animorph écrite en 2023

Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.

Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.

Révolution partie 1

Je pris une grande inspiration. Le moment était enfin venu. Je tentais de faire abstraction des cris de David qui alternativement hurlait que je lui rende sa liberté ou pleurait de peur face à ce que nous allions devoir affronter.

Faire subir cela à un enfant aussi jeune me brisait le cœur. Il était encore plus jeune que Tom lorsqu’il avait été infesté de force. À peine plus âgée que Timmy. Je pourrais comme les animorphs me raconter qu’il le méritait bien après avoir essayé de les tuer et d’abandonner l’humanité à son sort. J’aimerais être un humain pour être dégoutté par certains de ses penchants pour la cruauté.

Mais j’étais un yeerk et si je me battais, c’était précisément pour ne plus être obligé de me raconter des mensonges. Je désapprouvais bien entendu son attirance pour la violence, mais n’en éprouvais pas pour autant un dégoût qui m’aurait conduit à le mépriser. Et je ne pouvais pas en vouloir à cet enfant de tenir les animorphs pour responsable de la perte de ses parents et de sa vie. Je ne pouvais lui en vouloir de refuser d’être un soldat obéissant aux ordres de Jack. Grand visser sait que si j’avais pu, j’aurais fait le même choix.

Enfin, je ne pouvais pas me permettre ce genre d’état d’âme. Un soldat supplémentaire équipé de la technologie de morph andalite est un atout trop considérable pour être ignoré. Surtout quand l’équilibre des forces est à ce point à notre désavantage. Et si nous réussissions, il serait le dernier humain à vivre ce genre de chose.

Un bruit sourd se fit entendre. Notre navette venait de se connecter au vaisseau mère actuellement située en orbite de Jupiter pour servir de base aux ouvriers yeerks qui y construisait un énorme complexe industriel. Une fois qu’il sera terminé des réacteurs à fusion nucléaire gigantesque et des accélérateurs à particule convertiraient l’atmosphère de la géante gazeuse en capsule d’antimatière (le carburant de nos vaisseaux).

Notre plan était simple. Jera456 avait convaincu un petit groupe de soldats yeerks et le capitaine d’un vaisseau de transport qui ravitaillait régulièrement le vaisseau mère en eau potable de nous rejoindre. Grâce à la technologie de morph andalite, j’avais acquis l’ADN de l’hôte d’un yeerk haut placé. Moi et un petit groupe de soldats allions nous faire passer pour lui et son escorte en tournée d’inspection pour Visser-12. Au même moment les animorphs lanceraient une attaque sur la piscine yeerk, pour forcer Visser-12 à intervenir avec son vaisseau-hache.

Ça devrait l’occuper suffisamment pour qu’il ne prête pas attention aux demandes de confirmations des officiers du vaisseau mère. Une fois que notre petit groupe aura atteint le pont du vaisseau, pendant que les soldats me couvriront, je me transformerai en une créature capable de balayer les défenseurs et nous prendront le contrôle du vaisseau mère. En cas de problème, les troupes en attente dans le transporteur d’eau seront là pour nous couvrir. Une fois que nous aurons le contrôle du vaisseau mère nous en informerons tous les yeerks par tous les canaux possibles. Visser-12 sera obligé d’abandonner la partie pour reprendre le vaisseau mère, quitte à laisser fuir les animorphs.

Et dès qu’il sera assez haut dans l’atmosphère, la France lancera une attaque nucléaire sur le vaisseau-hache aidée par Tobias qui maintiendra en permanence un système de guidage laser accroché à ses pattes braquées sur le vaisseau. Cette planète à une gravité tellement forte que pour s’en extraire le vaisseau-hache doit réduire au minimum la puissance de ses boucliers (qui de base ne sont pas très puissant).

Ça devrait suffisamment endommager son vaisseau pour qu’il s’écrase et que les animorphs capture Visser-12. Une fois Visser-12 éliminée et le vaisseau mère sous notre contrôle, les yeerks présent sur terre n’auront pas d’autres choix que de nous obéir s’ils veulent manger.

Ensuite, Richac6487 et Jera456 dirigeront les yeerk en s’appuyant sur leur clientèle respective.

C’était un plan parfait. Et comme tous les plans parfaits, il ne se passa pas 3 secondes avant que nous ne devions le foutre à la poubelle. Bordel ! Qui aurait cru que juste à ce moment-là, Visser-12 se trouverait sur le vaisseau mère. Normalement, il n’y fout jamais les pieds. Je lançai un regard à Jera456. Malgré l’inexpressivité de l’hork-bajir qui lui servait temporairement d’hôtes, je vis son visage se décomposer. J’étais vraiment heureux que Timmy ne soit pas là, pour voir ce qui allait suivre.

oOoOoOoOo

À peine 30 minuter plus tard, j’avais l’impression d’être en enfer. Nous étions encerclés dans une coursive située au milieu du vaisseau mère. Les tirs fusaient de toutes les directions, les corps s’empilaient. Tout n’était plus que cris et confusion.

— Putain Jera456 qu’elles sont les ordres ? Lui hurlais-je.

C’était censé être lui le chef des opérations, mais depuis que les échanges de tir avaient commencé, il restait prostré en arrière, à trembler, sans dire un mot. Résultat tout le monde réagissait aléatoirement et de manière parfaitement inefficace. Et sa panique commençait à se transmettre. Foutu planqué ! J’allais encore devoir faire son travail à sa place.

— Vous deux tenez la position et faites-leur croire qu’on est encore dans ce couloir. Les autres avec moi. Ils vont sans doute essayer de nous contourner en passant par le couloir B-3 pour nous encercler. Nous allons les intercepter. Notre chance, c’est que Visser-12 est tellement persuadé d’avoir l’avantage qu’il nous veut vivants pour interrogatoire. Suivez-moi et je vous promets la victoire.

Je prononçai la dernière phrase en hurlant et pour appuyer mes propos, je me transformai en rhinocéros puis défonçai le mur derrière moi. Une fois de l’autre côté malgré la mauvaise vue du rhinocéros, je n’eus aucun mal à voir la cinquantaine d’hork-bajir qui comme je l’avais prévu tentait de nous contourner. Grâce à l’effet de surprise, je les écrasai sans difficulté.

Je repris forme humaine, poussai un cri de guerre en levant haut mon rayon Draco et fonçai vers l’avant. Que ce soit par conviction ou parce qu’il préférait être dans le seul couloir où il n’y avait plus d’ennemis, ils me suivirent.

oOoOoOoOo

Pendant ce temps-là, en France, Jacques Chirac se rongeait les sangs dans le bunker secret du palais de l’Élysée, entouré de tout son état-major (tous infestés par des yeerks bien entendu). Ils auraient dû lancer les premières frappes nucléaires, il y a une heure environ. Mais depuis l’arrimage de l’escouade de Jera456 au vaisseau mère c’était le silence radio. Qu’étaient-ils censés faire ? Au fond de lui, il le savait. Dans pareil cas, il fallait attendre d’avoir plus d’information pour agir. La patience était la meilleure arme du guerrier. Mais Richac6487 n’avait jamais été patient.

— Ordonner à nos forces de lancer l’assaut. Que les sous-marins émergent et que nos forces spéciales commencent à débarquer le long de la côte californienne. Que les chasseurs stationnés en Polynésie française décollent pour pouvoir les protéger des chasseurs bug. Notre cible est le QG yeerk.

— Sous-visser, les sous-officiers sont infestés, mais la plupart des soldats sont de simples humains.

— Et alors ?

— Alors il n’y a aucune chance qu’ils acceptent de lancer un assaut contre les USA tant qu’aucun vaisseau spatial ne sera visible.

— Dites-leur que c’est un exercice. Quand ils seront sous le feu ennemi, ils ne pourront plus reculer et seront forcés d’avancer.

— Vous êtes devenue fou ? C’est totalement hors de question. Raisonna avec autorité une voie qui n’appartenait à aucun de ses officiers.

Totalement médusé Richac6487 assista impuissant à l’entrée dans le bunker, de l’être qu’il détestait le plus de toute la galaxie : Lionel Jospin. Les autres yeerks remarquèrent surtout qu’il était escorté par une dizaine de gardes républicains dont seulement deux était infesté par des yeerks.

— Comment êtes-vous entré ? Hurlais-je.

— Jacques, vous avez laissé le même code qu’à l’époque de Tonton (Note de l’auteur : pour les plus jeunes, c’est un surnom qui était donné à Mitterrand.)

Suite à cette réponse Richac6487 eue le réflexe de baisser les yeux de honte, devant le regard de reproche de ses hommes. Puis il les releva. Il était le chef. En tant que chef, il s’occupait de la grande stratégie, mais c’était à eux de penser à ce genre de détail insignifiant. Dès que les humains seront partis, il les engueulera sévèrement pour cet oubli.

— En fait, c’est parfait. Tu arrives pile à l’heure pour que je puisse me venger de plusieurs années d’humiliation. Soldat, en tant que chef des armées, je vous ordonne d’exécuter cet insupportable binoclard.

Mais à part Lionel Jospin (qui s’avança lentement jusqu’à Chirac), personne ne bougea. .

— Jacques, voyons pas la peine d’en arriver là. J’ai compris dès la dissolution que toi non plus, tu n’avais jamais pu oublier cette soirée à Acapulco. Dès le début, j’ai compris que c’était un stratagème pour se rapprocher de moi. Mais le monde n’est pas prêt à nous accepter telle que nous sommes. Prononça Lionel d’une voix suave en tendant sa main dans le but évident de caresser la joue de Chirac.

Mais celui-ci, se recula.

— Mais arrête ! Pour la dernière fois, il n’y a aucun stratagème. JE TE DÉTESTE. Hurla Richac6487.

Devant les regards médusés de tous les individus présents (homme et yeerk), Lionel poursuivit :

— Tes paroles disent une chose et tes actes en disent une autre. Si vraiment, tu me détestais pourquoi as-tu tout fait pour que je devienne ton premier ministre ? Jacques renonce à cette folie et accepte que nous devions vivre notre amour en secret.

Pour toute réponse, Richac6487 ordonna paniqué à son chef d’état-major :

— Envoyez les bombes atomiques. Maintenant !

— Où Sous-visser ? Nous n’avons pas de cible. Répondit l’officier en se retenant à grande peine de rire.

— Où vous voulez, mais tirer.

Aussitôt, les gardes républicains reprirent leur esprit et levèrent leurs armes sur Chirac. Ses paroles avaient levé leurs derniers doutes sur la santé mentale de leur leader. Ils ne pouvaient laisser cette bande de vieux politiciens dépravé détruire la France qu’il avait jurée de protéger. Pas 7 ans avant leur départ en retraite.

— On se calme, messieurs. Je plaisantais voyons. Hein, que c’était une plaisanterie ? Rigolez bande d’imbéciles ! Se défendit Richac6487.

Mais seul le silence se fit entendre. Au bout de ce qui sembla être une éternité pour tous les participants, le plus jeune de ses assistants rassemblât suffisamment de courage pour proposer :

— Sous-visser, je pense qu’il faut tout leur dire.

Les autres approuvèrent et sans attendre les ordres de leur chef, ils commencèrent à expliquer qu’ils étaient en fait des parasites extraterrestres en rébellions contre un empire galactique qui tentait d’envahir la terre. Cette explication ne fit rien pour rassurer les soldats de la garde républicaine sur la santé mentale de leur état-major, jusqu’à ce que le seul yeerk qui avait un hôte volontaire décide de sortir de son hôte. Ça, plus le fait que deux de leur collègue en qui ils avaient une totale confiance avouèrent être des yeerks, les convainquirent que toute cette histoire à dormir debout était bien réelle.

Cependant, en bon français, ils réagirent à ce retournement de situation, par une longue engueulade sur la marche à suivre. Durant tout le temps que durât cette bataille plus aucun ordre ne sortit du bunker présidentiel. Au grand désespoir des animorphs qui ne comprenait pas pourquoi aucun renfort ne venait leur porter secours comme prévu. Heureusement, Jack ordonna la retraite suffisamment tôt pour qu’il puisse fuir sans trop de dommages. L’absence de Visser-12, les avaient aussi bien aidés à s’en sortir indemnes.

Malgré tout, c’est avec beaucoup d’amertume qu’ils firent le point sur la situation. L’opération était un échec total. Le QG yeerk, n’était pas sous leur contrôle et le vaisseau-hache n’avait pas été détruit. Thévenin789 allait devoir échapper à la totalité de la flotte yeerk et aux renforts que le QG ne tarderait pas à envoyer.

oOoOoOoOo

Nous avions réussi. Après des heures d’intense bataille, nous étions parvenus à atteindre le cœur du système de survie du vaisseau. Et avec pratiquement aucune perte de notre côté. Avec un peu de bricolage, nous avions modifié le niveau d’oxygène et de CO2 de toutes les autres parties du vaisseau à un niveau provoquant l’évanouissement de toutes les races asservies par les yeerks. Beaucoup d’hôtes humains allaient garder des séquelles à vie, mais il fallait bien un niveau de CO2 aussi élevé pour paralyser les hork-bajir. Je m’écroulai par terre épuisée.

CRIIIIIIII

— Qu’est-ce que c’était que ce bruit ? Dis-je à voix haute.

Comme pour me répondre l’instant d’après l’épais mur en acier se brisa, puis une créature composée de multiples tentacule en émergea (tuant une dizaine de mes hommes au passage). Visser-12 avait résisté. Je me relevai et rassemblai ce qui me restait d’énergie pour me transformer en la créature la plus puissante que j’avais fait acquérir à David : Une moufette.

— (David, je sais que tu me détestes, mais si tu veux survivre arrête de crier. Ta maman ne peut rien pour toi. Mais si on gagne, je te promets de tout faire pour la retrouver.)

oOoOoOoOo

Après un rude (et très malodorant) combat, Visser-12 gisait évanouis sur le sol, comme le reste de ses hommes. Nous avions gagné.

— Thévenin, Thévenin, Thévenin, Thévenin

À ma grande surprise, j’étais maintenant entouré de nos partisans qui sans me demander mon avis me portèrent en triomphe. Même mon hôte se joignit intérieurement à la foule. J’étais trop fatigué pour protester et les laissai me mener jusqu’à la salle de commande où nous devions annoncer aux yeerks restés sur terre, notre prise du pouvoir. Mais ce n’était pas à moi de le faire. C’était Jera456 notre chef. Je le cherchai des yeux et le vis au milieu de la foule. Il applaudissait avec les autres. Quand il vit que je le regardais, il s’approcha de moi et prononça à haute et intelligible voix afin que tout le monde entende :

— Je crois que votre moment de gloire est enfin arrivé mon visser.

Putain de fainéant. Comment faisait-il pour tout le temps se débrouiller pour que je fasse son travail à sa place ? Pensais-je

Je pris le micro et hésitai quelques secondes sur la marche à suivre. Je modifiai les paramètres de l’émetteur. Je vis Jera456 tenter de m’en empêcher, mais d’un geste de ma part les autres soldats l’arrêtèrent.

Je ne voulais pas m’adresser aux yeerks, mais également à l’ensemble de l’humanité. Et hors de question de le faire sous les traits d’un enfant réduit en esclavage. Le visage de l’empire serait désormais celui d’une symbiose avec un hôte consentant. Quoi que non. Nous ne sommes plus l’empire. Je pris l’apparence de Tom. Saisis le micro et commença à parler :

— Bonjour, je suis Thevenin789 du clan Arsirk et si je prends la parole en ce jour, c’est pour vous annoncer la création de la Seconde République yeerk.

Ce début de discours était destiné à rentrer dans l’histoire. Mais au bout de 15 minutes l’opérateur chargé des communications retira son casque en hurlant puis se massa les oreilles. Un brouillage extrêmement puissant venait de couper la transmission vers la terre.

Tous se dirigèrent vers lui pour savoir ce qui se passait. Mais avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche nous eurent notre réponse. Devant la baie vitrée du pont du vaisseau mère, dans toute sa splendeur terrifiante, venait d’apparaître (accompagné d’une importante escorte) le vaisseau-hache : le vaisseau de guerre personnelle de Visser-12. Le seul vaisseau de l’empire capable de rivaliser en vitesse et en puissance de feu avec les vaisseaux andalites. Le vaisseau qui contenait en permanence un régiment de la garde personnelle du visser. Des soldats d’élites choisis par Visser-12 en personne pour leur compétence et leur loyauté fanatique envers l’empire.

Nous n’avions littéralement aucune chance.