My name is thevenin

Resume
Fanfiction d'animorph écrite en 2023
Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.
Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.
La capitale des yeerk
— Bon, comment on se pose ? Demanda Rachel.
— <Ce qu’il faudrait surtout savoir, c’est où on se pose. Comment va t’on trouver Visser-one dans cette fourmilière géante> Commenta Tobias.
— Il doit se trouver quelque part dans le secteur administratif. Connaissant l’ego des visser, il s’est peut-être même installé dans le palais impérial. Répondis-je.
— <Qui se trouve ?>
— Quelque part à l’équateur, sur une plateforme gigantesque situé près de la surface et entouré de tour équipé de système de défense laser et de détecteur dernier cris. C’est tout ce que je sais. Précisais-je.
— D’accord. Vaisseau, peux-tu descendre et faire le tour de l’équateur en restant le plus loin possible des tours. Demanda Jack. Mais rien ne se passa.
— Quoi ça valait le coup d’essayer. Se justifia-t-il.
Tout de suite, nous entendîmes comme un gloussement de rire enfantin dans notre cerveau puis le vaisseau bougea, mais en plus la baie vitrée se mit à afficher des zooms sur la surface. Au bout de 3 tours Cassie s’exclama :
— Là, regardez.
Immédiatement, les 4 pixels qu’elle désignait grossirent et nous pûmes voir une grande construction luxueuse sur une plateforme à plusieurs centaines de mètres des marais toxiques qui recouvraient la majorité de la planète. Autour de cette construction, se trouvait un magnifique jardin constitué des plus belles plantes de l’empire yeerk et notamment les très rares tropette d’exolia4 (qui était un petit arbre de moins d’un mètre produisant des feuilles en forme de boule violette). Mais la somptuosité de ce parc était gâchée par la présence d’une immense sphère métallique qui recouvrait le tiers de sa superficie. Sa forme si caractéristique m’indique qui s’agissait de la sphère de contrôle : le vaisseau personnel de Visser-one. La légende raconte qu’il devait sa forme si caractéristique à la volonté de Visser-one d’optimiser au maximum le rendement des projecteurs de bouclier et de pouvoir très facilement manœuvrer dans toutes les directions. En-tout-cas, il était réputé pour être le vaisseau disposant des meilleures défenses de l’empire yeerk. On dit même qu’il est capable d’encaisser les tirs d’un vaisseau-monde andalite sans broncher.
— Pas de doute, c’est bien là. Vaisseau pose-toi discrètement dans le jardin impérial sans te faire repérer ordonna Jack.
— <Ce serait amusant, mais je risque de blesser les occupant de ses navettes>. Raisonna une voix enfantine aux accents canins dans notre tête. En même temps, les nombreuses autoroutes remplient de drone de livraison et de vaisseau de guerre qui parsemait cette partie du ciel de la planète furent surlignés en rouge.
— Vaisseau, c’est une question de vie ou de mort. Ne peux-tu pas essayer ? Insista Jack.
— <Désolé d’apprendre une si triste nouvelle, mais ma programmation m’interdit formellement de risquer la vie d’autre être sentient. Voici la zone la plus proche où je peux me poser>
— Aussitôt, une grande zone située à environ 300 kilomètres au nord fut surlignée en jaune. C’était l’une des nombreuses taches brunes qui parsemait l’astre qui avait été volontairement laissé vierge de toute construction, afin de permettre à la planète de conserver le minimum de biosphère nécessaire pour qu’elle reste habitable.
— À quelle altitude peux-tu descendre au maximum et te maintenir en vol stationnaire ? Demandais-je.
— <Si le trafic se maintient aux conditions actuelles, je peux descendre au minimum à 50 km de la surface. En dessous, la circulation est beaucoup trop dense.>
— <Trop haut pour que l’on puisse sortir sous la forme d’un oiseau>. Commenta Tobias qui avait parfaitement saisi ma pensée.
— On pourrait sauter et se transformer en oiseau une fois que nous aurons atteint une altitude suffisamment basse. Proposa Jack.
— Tu es fou, c’est beaucoup trop risqué. Sursautais-je.
— On l’a déjà fait. Déclara Jack nonchalamment.
— (Il oublie de dire que cette fois-là on n’a pas tous volontairement sauté de ce putain l’hélicoptère. Tu commences à comprendre qu’ils sont complètement dingues ? Foutons le camp avant qu’ils réussissent à nous faire tuer. Dans ce vaisseau, on pourrait vivre comme des rois. Tu n’aurais même pas besoin de sortir de mon corps). Supplia David avec terreur.
Avec son autorisation, j’explorai ses souvenirs pour voir de quoi il parlait et je dus réprimer une violente envie de gifler Jack en voyant le style de plan suicidaire qu’ils suivaient habituellement. Bon dieu ses gamins n’avaient-ils donc aucun instinct de survie ?
À la place, j’objectai convaincu qu’il serait plus facile de le faire changer d’avis avec des arguments rationnels :
— Mais nous n’aurions plus aucun moyen de rentrer.
— Sauf si nous volons une de ses navettes. Rajouta t’il.
— Et comment comptes-tu voler une navette ? On ne sait même pas où elle se trouve ou qu’elles sont les mesures de protections. C’est une zone de haute sécurité, je te rappelle. Il doit y avoir toute sorte de canon prêt à nous abattre en plein vol dès que sa disparition aura été découverte. Je comprends que tu veuilles en finir vite, mais quelques kilomètres sous forme d’oiseau c’est pas la mère à boire.
— Sous forme d’oiseau peut-être, mais à pied, c’est une autre histoire. Répliqua-t-il.
— Pourquoi diable voudrais-tu parcourir cette distance à pied ? Demandais-je exaspéré.
— Jack la mission passe avant tout. Répondit Marco d’une voie dure.
Je compris alors que ce n’est pas l’aller, mais le retour qu’il souhaitait pouvoir faire sous forme humaine. Il voulait essayer de capturer Visser-one et de le ramener au vaisseau pour le contraindre à libérer la mère de Marco. Si nous nous posions à une distance aussi éloignée, même en volant une navette, nos chances d’y parvenir était considérablement réduite.
— La gravité et l’atmosphère de cette planète est probablement différente de celle de la terre, vaisseaux peux-tu calculer à quelle altitude maximum un faucon peut atteindre ici. Demanda Cassie.
— <2198 mètres maximum, mais la circulation est trop dense pour qu’il soit amusant de voler dans cette zone.>
— Qu’elle est l’endroit le plus proche où tu peux te maintenir à 2000 mètres d’altitude ? Demanda-t-elle.
Une zone située à seulement 70 kilomètres s’afficha en jaune.
— Très bien. On fait le voyage sous forme d’oiseau à partir de là. En n'oubliant pas de noter des points de repère pour retrouver notre chemin jusqu’au vaisseau. Une fois sur place, on part sur un plan classique. On acquiert quelques insectes vivant sur la planète, on se transforme en l’un d’eux puis on s’accroche à un type se dirigeant vers le palais. Une fois à l’intérieur, on trouve un autre coin tranquille pour se démorphe avant la limite des deux heures, puis on se change en cafard pour explorer l’endroit à travers les grilles d’aération. Dès qu’on trouve Visser-one on se sépare en deux équipes. L’une le suivra jusqu’à trouver le moment opportun pour l’enlever pendant que la deuxième cherchera un moyen de choper une de ses navettes. Personne ne se sépare du groupe ou n’agit sans avoir consulté les autres par la pensée. Si on est séparé rendez-vous au vaisseau demain à midi au plus tard. Déclara solennellement Jack.
— Oui suprême leader. Plaisanta Marco en faisant un salut militaire.
— Et si on a une opportunité de le tuer ou qu’on n’arrive pas suffisamment rapidement à trouver un moyen de voler une navette. Demandais-je afin que les choses soient claires dès maintenant.
Il regarda Marco gêné :
— <Alors on devra la tuer.> Déclara Tobias pour épargner à Jack de devoir donner cet ordre.
oOoOoOo
— <Je commence à fatiguer>. Déclara Cassie.
— <Encore un effort, je suis sûr qu’on va trouver> Dit Rachel
— <Moi aussi, je commence à atteindre mes limites et j’ai plus d’expérience que vous. Il faut qu’on se pose. De toute façon, si on continue, on prend le risque de dépasser la limite des deux heures.> Déclara Tobias en jetant un œil à la minuscule montre attaché à sa patte. En l’absence d’Aximili, l’un de nous, était obligé d’en porter une, pour pouvoir mesurer notre temps en morphe.
— <On se pose près de la tour avec une entrée la plus proche et on démorphe> Ordonna Jack sans plus de commentaire
Je ne dis rien, mais j’étais soulagé par cette décision. Au début volé dans l’atmosphère de cette planète à faible gravité, c’était révélé être un vrai plaisir. On ne volait pas, on lévitait. Avant l’arrivée de l’empire, cet astre devait être un paradis pour toute sorte d’espèce volantes (qui n’avait sans doute pas su s’adapter à l’appropriation du ciel par les diverses machines de l’empire).
Cependant, j’avais commencé à déchanter lorsqu’à mi-chemin, une violente douleur m’avait saisi. J’avais l’impression que l’on me perforait de toutes parts avec un couteau. Je criai de toutes mes forces et perdis le contrôle de mon vol et commençai à chuter. Dans un ultime sursaut de consciences, je battis des ailes pour fuir la zone et tout d’un coup tout disparut. Je stabilisai mon altitude et regardai autour de moi pour constater que les autres animorph semblait avoir subi une aventure similaire.
— <Qu’est-ce qu’il s’est passé ?> Demanda Rachel
— <Je ne sais pas, mais quelque chose me dit qu’on ferait mieux de faire demi-tour...> répondis-je
— <Ça ressemble au dispositif de sécurité que visser-3 avait mis en place autour de l’hôtel Mariot> Rajoutât Tobias
— <Tu rigoles, ça n’a rien à voir. Le dispositif de Visser-12 faisait beaucoup moins mal. Ça y est, je suis officiellement devenue fou. Je suis en train de regretter cette larve maléfique.> Objecta Marco.
— <Peut-être, mais Tobias à raison. On doit avoir affaire à un dispositif similaire. Une arme ou un champ de force doit infliger cette douleur à tout ce qui vole sans autorisation dans la zone. Thévenin une idée sur comment le repérer et l’éviter>
— <Pas la moindre.>
— <Bon, on fait un large détour et on ressaye de s’approcher du palais.>
Mais à chaque fois nous fument arrêter par la même barrière de douleur. Il semblerait qu’il soit impossible de s’approcher de trop près du palais impérial par les airs. Une fois à terre je me démorpha et savoura le silence dans ma tête. Ses séances de douleur avaient au moins eu pour effet positif de fatiguer suffisamment David pour qu’il cesse de m’haranguer ou de tenter de trahir les animorph. Quoiqu’il aurait été sans doute plus juste de dire qu’elles l’avaient traumatisé. Mais ce n’était pas le bon moment pour que mes réflexions partent dans cette direction (quoi qu’il en dise, je n’avais pas d’autres choix que de lui faire subir ça).
— Tout le monde va bien ? Demanda Jack une fois que le dernier d’entre nous fut démorphé (sauf Tobias dont la forme naturelle était un faucon).
— Beurk, qu’est-ce que ça pue. Se plaignit Rachel en tentant de rester en équilibre sur l’un des rares rochers émergeant péniblement de l’eau stagnante du marécage où nous pataugions tous pied nu (aucun de nous n’avait trouvé de moyen de conserver ses chaussures lors de la transformation).
— Je crois que c’est du soufre. Ça pue, mais à priori, ce n’est pas dangereux. Déclara Cassie.
— On ferait quand même mieux de ne pas s’éterniser. La capitale est réputée pour ses marais toxiques. Dis-je.
— Charmant. On peut dire que les yeerks ont du goût pour choisir leur monde. Commenta Marco.
— Premièrement, on n'a rien choisi du tout, on a pris ce qu’on voulait bien nous laisser après que les andalites nous ait chassé de notre monde natal. Deuxièmement, les planètes plus accueillantes de l’empire sont avant tout destinées à l’élevage de la nourriture des taxxons et de nos autres hôtes (et aussi de lieu de villégiature pour les yeerk les plus haut placés, mais ça, je ne le dis pas). Troisièmement nos planètes ne sont peut-être pas aussi magnifiques que la terre, mais nous au moins on les respecte. M’énervais-je.
— Calmez-vous. Je sais que tout le monde est fatigué, mais on est tous dans la même équipe, au cas où vous l’auriez oublié. Stoppa immédiatement Jack.
— Désolé. S’excusa Marco. C’était juste une remarque pour détendre l’atmosphère.
— Ça va, je n'aurais pas dû m’énerver juste à cause d’une mauvaise blague. M’excusais-je à mon tour.
— Hé, c’était censé être des excuses. Se plaignit Marco avec un sourire.
— Marco, il va falloir admettre l’horrible vérité. Tes blagues sont atroces. Le taquina Rachel comme à son habitude.
— Si même princesse Xena se met du côté des yeerks maintenant. Répliqua Marco.
— Bien. Je propose qu’on rentre à l’intérieur et qu’à partir de maintenant, on continue à pied. Des objections ? Les interrompit Jack.
— <Des humains, ne risque-t-il pas de se faire remarquer ?> Demanda Tobias.
— Non. Des millions d’humains ont été déportés aux quatre coins de l’empire pour servir d’hôtes. Ils sont encore rares, mais ça ne devrait pas paraître étrange d’en voir à la capitale. De toute façon, l’empire a asservi tellement d’espèces différentes que plus aucun yeerk ne peut prétendre toutes les connaître. Par contre sous sa forme d’oiseau Tobias risque d’attirer l’attention. Répondis-je.
Aussitôt, Tobias commença à changer pour prendre l’apparence d’un jeune garçon au cheveu brun de l’âge de Jack. Et nous passèrent le sas où nous eûmes la désagréable surprise de devoir subir un scan. Au bout de quelques minutes angoissantes, la porte intérieure du sas s’ouvrit et une voie déclara en galard (la langue galactique commune) :
— Aucun andalite détecté. Aucune Arme détectée. Éradication des pathogènes inconnues terminées. Vous êtes autorisé à pénétrer dans le block568. Que le Kandrona vous soit doux.
— On peut y aller. Expliquais-je.
Nous pénétrâmes dans un vaste couloir en acier à l’air négligé parsemé d’habitation et de dépôt où les habitants venaient se servir en divers objets et denrées pour leur hôte. Plus nous nous avancions plus je me posais des questions. Déjà, je ne comprenais pas pourquoi tout avait l’air aussi délabré. Nous étions au centre de l’empire le plus puissant de la galaxie que diable. Je m’attendais à ce que l’intérieur soit aussi flamboyant que ne le suggérait la majesté de ses incroyables construction aussi lisse et dénue de tout défaut que si elle venait d’être construite. À certains moments, nous eûmes même à slalomer pied nu entre des flaques d’un liquide qui je l’espérais n’était que de l’eau.
Mais au fil du temps, je cessai de regarder les lieux d’un œil critique pour me concentrer sur les habitants. Contrairement à ce que j’espérais, nous ne passions pas inaperçus. La foule composée de diverse espèce dont je ne reconnus que la moitié se retournait sur notre passage et nous lançais des regards menaçant. Pour accentuer cette ambiance angoissante, tous semblaient plus ou moins estropiés. Chez les espèces que je reconnaissais, je n’en ai pas vu, dont une main ou un tentacule n’était pas remplacé par une prothèse ou qui n’arborait pas d'hideuse cicatrice.
Nous continuâmes à marcher le long de l’avenu principal en faisant de notre mieux pour les ignorer jusqu’à ce que le chemin ne débouche sur un immense carrefour avec au centre un grand bassin d’où émanait du plafond une intense lumière. Nous étions arrivés à la piscine yeerk de ce secteur. Tout le long se trouvait divers aliens dont la tête était enserrée dans des colliers qui les obligeait à maintenir la tête dans l’eau. Certains pleuraient et criaient, mais la plupart attendaient résignées à leur sort. Nous fîmes précipitamment demi-tour tentant d’ignorer ce que même sans comprendre la langue nous interprétèrent tous comme des appels à l’aide, lorsqu’un hork-bajir estropié nous bloqua la route.
— Alors les hauts gradés. Notre piscine n’est pas assez bien pour vous. Vous savez moi je ne suis pas susceptible, mais mes amis pourraient mal le prendre. Menaça t’il en galard.
Aussitôt 3 gedds équipé de couteau à l’air mauvais et un sirtlin (une sorte de serpent géant avec 4 bras) sortirent de l’ombre et nous encerclèrent.
— Qu’est-ce qu’ils nous veulent Demanda Cassie.
— (Ça y est, on va mourir.). Hurla David dans ma tête
— Je n’en sais rien, mais ils vont voir de qu’elle boit, on se chauffe. Déclara Rachel en entament sa transformation en grizzly.
— Rachel arrête. Il ne faut pas que les yeerk sache qu’on est ici. Ordonna Jack. Thévenin essaye de négocier.
— Vous faites erreur. Nous sommes de simple soldat perdu….Tentais-je d’expliquer, mais le hork-bajir contrôleur m’interrompit.
— Ouais, c’est ça. Prenez-nous pour des isquash. Vous pensiez que vous pourriez vous pavaner dans les bas-fonds avec vos hôtes humains sans que cela n’ait de conséquence. Apparemment, c’est vrai ce qu’on dit. Plus on monte haut dans la hiérarchie plus on devient stupide. Mais vous avez de la chance, nous ne cherchons pas les ennuis. Juste à améliorer notre ordinaire. Dirigez-vous gentiment vers le bassin et peut-être qu’on vous laissera un hôte sur le bord de la piscine pour vous puissiez rentrer dans votre secteur. Il n’y a pas de raison que l’on doive se contenter d’hôte abîmé par la guerre, quand certains usent de leur privilège pour s’octroyer des hottes de grand confort au détriment de nos soldats.
Répondit le hork-bajir en exhibant sa lame. Pendant que les autres se mirent à rigoler méchamment.
— Je ne sais pas ce que tu leur as dit, mais ça n’a pas semblé les convaincre.
— Ils veulent nous voler nos hôtes. Apparemment, les humains ont beaucoup de valeur. Je crois qu’on ne va pas pouvoir échapper à un combat. Leur expliquais-je.
— Rachel commence à te transformer en ta forme la plus puissante. Les autres déplacez-vous de manière à la cacher le plus longtemps possible. Thévenin fait les patienter. Ordonna Jack.
— C’est fini les palabres. On commence à s’impatienter. Si vous voulez discutailler, faites-le, en galard qu’on puisse en profiter.
— S’il vous plaît, attendez. On va vous obéir. C’est juste que mes amis ne parlent pas le galard, alors je dois leur traduire vos instructions et leur faire accepter.
— Comment ça, il ne parle pas le galard ? D’où est-ce que vous avez dit que vous veniez déjà ?
Avant que je ne puisse rattraper ma bourde, une sirène hurla et le couloir se vida brusquement de tous les habitants.
— Merde la milice. Vous avez de la chance les planqués. Mais on se reverra.
Dit-il avant de fuir. Juste après deux navettes arrivèrent dans le couloir et braquèrent brusquement des rayons immobilisant dans toutes les directions. Heureusement, je pus les esquiver et me cacher dans un coin sombre avec les autres. Malheureusement, ce ne fut pas le cas de Rachel qui arborait maintenant une apparence dégoûtante à mi-chemin entre le grizzli et l’humain (très peu efficace pour courir). Néanmoins, elle ne dépareillait pas dans l’ensemble incohérent d’alien qui avait été chopé au hasard par le rayon (dont l’un des gedd qui avait tenté de nous malmener).
— La zone administrative à subit plusieurs tentatives d’intrusion par les airs. Les auteurs sont soupçonnés d’avoir pénétré sans autorisation dans le block568. Pour votre sécurité, veuillez collaborer avec les autorités. Hurla une voie en provenance de la navette de la milice.
— Il faut aller sauver Rachel. Hurla Tobias prés à se précipiter sur le véhicule.
— Qu’est-ce que vous préparez les mariolles ? Vous ne croyez pas que vous nous avez déjà suffisamment attiré d’ennui comme ça. Arrêter vos conneries ou la milice sera votre dernier souci. Dit le chef de la bande en mettant sa lame sous la gorge de Tobias qui déglutit. Malgré la lourdeur de son hork-bajir, il avait réussi à se faufiler dans notre dos sans que je ne remarque rien.
— Vous allez laisser votre pote être arrêter sans rien faire ?
— Il sortira vite. On s’est fait choper tellement souvent qu’on connaît mieux les gardiens de la prison que nos éleveurs assignés. Ironisa le hork-bajir contrôleur.
— Mon ami n’aura pas cette chance. Lorsqu’ils découvriront son identité, elle sera directement envoyée dans les geôles de Visser-one.
— Je commence à comprendre. Vous êtes des opposants en fuite. Peut-être même des membres du conseil des 13. Dit-il avec un regard de convoitise à notre adresse.
— Pas exactement. Dis-je en sortant d’une main experte le pistolet à rayon Draco miniature que j’avais transporté accroché à mes pattes de faucon, puis caché dans mon sous-vêtement.
— Pfoui ! Ça, c’est du matos de pro. Ok les glandus. Leur navette est protégée par un bouclier, mais il est plus faible à l’arrière. Si vous attendez que leur navette fasse demi-tour pour leur tirer dessus, alors vous devriez pouvoir l’imobiliser. Si vous faites ça, moi et mes gars, on pourra leur sauter dessus. Vous vous restez à l’écart et vous nous couvrez avec vos joujoux. Vos hôtes fragiles ne feraient que nous gêner.
— Pourquoi vous voudriez nous aider ?
— Pouvoir se farcir un impérial est déjà une bonne raison. Et puis comme vous l’avez dit, je ne peux pas les laisser embarquer mon corassan sans rien tenter. Mais ne vous méprenez pas. Il s’agit juste d’un échange de bon procédé. Si je vous revois sur mon territoire, je vous fais la peau. C’est clair ?
— Limpide. Répondis-je
— Écoutez, on a peut-être être encore une chance de rester discret. Nos amis vont tenter un assaut. Laissez-les se faire tuer à notre place et ne vous transformait que s’ils échouent. Expliquais-je aux animorphs.
— (Un plan digne d’un traître) commenta David dans ma tête.
— (J’aurais pensé que tu approuverais tout plan consistant à éviter de mettre ton précieux corps en danger)
— (Je ne dis pas le contraire. Je souligne juste que malgré tous vos beaux discours, vous ne valez pas mieux que moi)
— (Je n’ai jamais dit le contraire. C’est plutôt Jack et les autres qu’il faudrait convaincre. Si tu n’avais pas essayé de les tuer, il serait sans doute plus réceptif à tes arguments.)
— (Je considère qu’ils ont commencé en premier)
— (C’est une interprétation audacieuse des événements. Et tu le sais parfaitement. )
— (Comme tu peux lire mes pensées, tu sais aussi que j’..)
— (Assez ! J’ai besoin de me concentrer. Si tu tiens vraiment à la vie, alors tais-toi jusqu’à ce qu’on soit tiré d’affaire)
— (C’est justement de ça dont je voulais te parler. Vous me contraigniez à risquer ma vie pour votre cause et après vous vous plaignez que je résiste.) Néanmoins, après cette dernière objection, il redevint silencieux.
Je me mis en joue et attendis. Je retins ma respiration pendant que la navette s’engagea dans la ruelle en face de la nôtre à la recherche d’une nouvelle cible. Mais ses occupants, c’était depuis longtemps mis à l’abri à l’intérieur des habitations ou avait fui. Une fois qu’elle nous eut dépassé, je visai, puis tirai en continu jusqu’à vider mon chargeur, en tentant de faire abstraction de l’horrible boucan des impacts qui ne manquerait d’attirer des renforts. Lorsque je levai enfin les yeux, ce fut pour visionner une scène de cauchemar. La navette privée de ses boucliers était prise d’assaut non seulement par nos agresseurs, mais également par tous les habitants de la ruelle qui semblait les avoir rejoints spontanément. Ils réussirent à arracher l’une des portières métalliques et à en extraire un alien en uniforme qui fut mis en pièces par la foule vengeresse. Pus l’un deux dû réussir à atteindre les commandes, car subitement le rayon traqueur qui maintenait paralyser les victimes de la rafle se désactiva et les prisonniers commencèrent à s’enfuir.
Tobias utilisa ses capacités télépathiques pour crier par la pensée à Rachel de fuir dans leur direction sans que personne d’autre que nous ne put l’entendre. Elle profita de la confusion pour redevenir totalement humaine et courue nous rejoindre lorsqu’un tir se fit entendre. Les émeutiers commencèrent à fuir. Un taxxon en uniforme armée d’un vieux modèle de rayon Draco sortit du véhicule et commença à mitrailler la foule (en visant tout particulièrement les prisonniers en fuite). Si rien n’était fait, Rachel n’aurait jamais le temps de s’en sortir. Cependant, nous étions trop loin pour pouvoir intervenir à temps. Il braqua son rayon dans sa direction et s’apprêta à tirer. Mais il hurla de douleur lorsque qu’un corbeau lui arracha les yeux. Sans que je ne le remarque Tobias avait repris sa forme normale et voyant Rachel en danger s’était précipité sans considération pour sa sécurité (ou notre secret) sur son agresseur.
Au loin, je crus entendre le bruit d’une autre navette qui approchait. Nous fuîmes en courant avant de pouvoir savoir si j’avais raison.
oOoOoOo
— Je vous en prie choisissez-moi, je ferais un bon hôte.
À force de fuir, nous avions finalement atteint un ascenseur à anti-gravité qui nous avait mené vers les niveaux supérieurs (la seule difficulté avait été de devoir se transformer en insecte pour passer les postes de contrôles). Cette fois encore nous attirions les regards de suspicion, mais ici c’était à cause de notre tenu débraillé et de la saleté qui nous recouvrait depuis notre visite des bas-fonds. Même si à divers endroits, je repérais des traces de délabrement la propreté des lieux était irréprochable. Non seulement les hôtes de cet étage étaient en bon état, mais plus nous enfoncions en direction du palais plus ils arboraient des vêtements richement décorés de divers objets brillant qu’affectionnaient les yeerks.
Les dépôts aussi étaient de plus en plus fournis. Si au début il ne proposait que des objets basiques comme de la nourriture ou des vêtements pour les hottes très vite, nous vîmes des boutiques proposant des œuvres d’art, divers gadgets de loisir ou des outils pour pouvoir dresser son hôte ou l’immobiliser pour que son yeerk puisse sortir de son corps en toute sécurité. Lorsque Cassie, curieuse de tout m’avait demandé ce qu’indiquait l’enseigne et à quoi servait ses objets, j’avais piteusement inventé un pieux mensonge qui ne sembla pas tromper son incroyable perspicacité. Cependant, elle fit comme si elle n’avait rien remarqué et passa à autre chose sachant que les autres membres de l’équipe n’auraient pas sa modération.
Néanmoins quand nous atteignirent cette boutique elle-même fut prise d’un violent dégoût. Devant nos yeux, se tenait une bonne dizaine d’humain estropié dans des cages avec sur le devant des étiquettes précisant leurs caractéristiques. Au fronton de la boutique, se tenait un magnifique écriteau indiquant en galard : « Hôte d’occasion de luxe ». Puis à la craie : « Cette semaine arrivage exceptionnel d’humain jeté par l’armée. Venait tester leurs incroyables sens »
Si la plupart se tenaient immobile zombifié ou traumatisé par les conflits, les rares, encore capables de bouger suppliaient les passant (en anglais) de les choisir comme nouvelle hôte, sans savoir que les yeerks présent ne les comprenait probablement pas.
— Pitoyable. Commenta Rachel en désignant un homme de 30 ans qui s’était littéralement agenouillé pour convaincre de sa docilité un yeerk qui s’était arrêté pour examiner le contenu des cages.
— Pour une fois, je suis d’accord avec Xena. Rajouta Marco en faisant un effort pour s’arracher à ce spectacle.
Avant que je ne puisse les admonester de s’être exprimé en anglais en public, un taxxon à la cape décorée de l’équivalent des galons de colonel chez les humains, nous bouscula et entra précipitamment dans la boutique. Il parla fortement sans se soucier d’être entendu de tout les passant en utilisant la langue des taxxons :
— Vous avez reçu un nouvel arrivage de ses succulents humains. Le visage des taxxons étaient peu expressifs, mais même de l’endroit éloigné ou nous nous situions son avidité transparaissait clairement.
Un des yeerk occupé à nettoyer une cage vide se précipita vers le nouvel arrivant et lui répondit obséquieusement :
— Ravis de vous revoir seigneur Oltri147. Vous êtes bien informé. Cependant, je vous saurais gré de choisir en priorité les invendus de notre précédente cargaison.
Il resta silencieux quelque seconde puis répondit :
— Par reconnaissance pour votre capacité à vous procurer les meilleurs mets de la galaxie, mon taxxon accède à votre requête. Mais il espère que la prochaine fois votre échoppe sera mieux fournit.
— C’est que la vitesse de progression des andalites ne permet plus toujours de récupérer nos blessés.
— Saleté de racaille andalites. Ça parle d’honneur toute la journée, mais ça ne respecte même pas le plus élémentaire des règles d’engagement. Dit-il avant de se précipiter sur l’homme que Rachel avait trouvé si pitoyable et de le dévorer vivants (dans l’indifférence totale des nombreux passants).
Puis il se tourna vers les autres occupant de la cage. Le spectacle était si horrible que même David demanda :
— (On ne peut rien faire pour les aider ?)
— (Pas sans compromettre notre mission.)
— (Mes parents ?)
— (C’est possible. Après notre révolution, ils n’avaient plus aucune valeur en tant qu’otage. L’empire les a probablement envoyés aux fronts. Plus le temps passe, plus les chances de les retrouver indemne diminue.)
Nous reprîmes notre route silencieusement. Aucune d’entre nous n’osait parler de ce que nous venions de voir. Nous nous sentions tous coupables, mais malgré leur jeunesse, ils avaient déjà suffisamment d’expérience des combats pour accepter qu’ils ne pouvaient pas sauver tout le monde.
Rapidement, nous aperçûmes le palais à travers une vaste vitre blindée à côté d’un poste de garde doté d’un impressionnant dispositif de sécurité, qui serait sans doute bien plus difficile à passer que les précédents.
oOoOoOo
Étonnamment s’infiltrer dans le palais de l’empereur avait été la partie la plus facile du voyage. Malgré nos craintes initiales, nous n’avions rencontré aucune difficulté. Mieux la chance semblait de notre côté pour une fois.
À peine avions-nous commencé à espionner les lieux qu’une grande affiche dans la salle de repos des domestiques nous informa qu’à partir de 21 heures ce soir, Visser-one s’enfermerait seul dans l’aile est pour se reposer et ne souhaitait être dérangé sous aucun prétexte. C’était un comportement assez inhabituel pour un visser. D’habitude, ils passaient leur temps libre dans des soirées où toute une cohorte d’admirateurs se pressait pour chanter leur exploit dans l’espoir d’obtenir différents privilèges. Les plus malins des vissers (dont faisaient indéniablement partie Visser-one) n’étaient pas dupes et rejetaient poliment ses sollicitations et profitaient plutôt de ses soirées pour développer leur réseau et nouer des alliances utiles avec de puissants yeerk. Mais la plupart se noyaient sous les compliments et finissaient par se convaincre eux-mêmes de l’exceptionnalité de leur qualité.
C’est donc avec confiance que nous nous dirigeâmes, vers ses quartiers sous forme de cafard. Notre plan était simple. Assommer Visser-one par surprise avant qu’il ne puisse donner l’alarme. Puis, je prendrais l’apparence de son hôte (pour des raisons éthiques que j’avais du mal à comprendre les animorph s’interdisait d’acquérir des êtres conscients sans leur accord, mais ils conclurent que Marco pouvait décider à la place de sa mère.). Ensuite, nous métrions Visser-one, dans un sac et les autres animorph prendrait l’apparence de gare hork-bajir. Ainsi nous pourrons-nous faire passer pour Visser-one accompagné de son escorte et réquisitionner une des navettes qui était stationné dans les jardins pour rentrer sur le vaisseau Pemalite. Si tout se passait comme prévu, nous serions rentrés sur terre avant que la disparition de Visser-one ne soit découverte.
Peut-être même que je pourrais en profiter pour accéder au terminal de Visser-one et faire une copie de ses données. En plus de l’utilité milliaire évidente, nous aurons peut-être la chance de découvrir ce que les parents de David étaient devenus. S’ils étaient encore en vie, une fois rentrée, nous pourrions essayer de monter une mission de sauvetage.
Malgré les sens limités du cafard, nous trouvâmes rapidement la seule pièce occupée de cette aile du palais. Je passai un coup d’œil à travers la grille d’aération et mon cœur fit un bond. La pièce était plongée dans le noir à l’exception d’un écran d’ordinateur sur lequel pianotait l’unique occupant de la pièce : Visser-one.
— <Jackpot> m’exclamais-je par la pensée en prenant garde de ne pouvoir être entendu que par mes coéquipiers. Le langage pensé des andalite était décidément bien pratique. Quel dommage que nous devions être en morph pour pouvoir l’utiliser.
— <Allez on y va > s’exclama Marco tout aussi enthousiastes que moi
— <Lets go> répondit Rachel.
— <La situation est idéale, mais restons prudents et patients. Il faut d’abord l’encercler pour être sûr qu’elle ne puisse pas s’échapper et s’assurer qu’elle n’a aucun moyen de donner l’alarme avant de lancer l’assaut.> Dit Jack avant de commencer à sortir.
— <Attendez> dit Cassie.
— <Quoi ?> Demanda-t-on tous de manière synchronisée.
— <Vous ne trouvez pas que c’est trop simple ? Que ça fait beaucoup de coïncidences qui vont dans notre sens.>
— <Je suis le premier à dire que lorsque Rachel dit lets-go, il faut fuir dans l’autre sens en courant. Mais on ne va pas reculer aux derniers moments, juste parce que tu as un pressentiment.> Objecta Marco avec plus d’impatience qu’il n’en avait jamais manifesté.
— <On devrait au moins prendre un peu le temps d’y réfléchir et d’examiner la pièce. D’ailleurs, vous ne trouvez pas qu’il y a une odeur bizarre ?> protesta Cassie calmement.
— <Maintenant, qu’elle le disait, c’est vrai que les sens du cafard repéraient la présence d’une flagrance qui ne se trouvait pas dans le reste du palais. Malgré mes efforts, je ne parvins pas à l’identifier.>
— <Peut-être que c’est juste l’odeur de Visser-one. Peut-être que ma mère à… Enfin, peut-être que c’est ce que sent un cafard quand une femme a sa période.>
— <Marco, ça va, tu peux dire le mot règle. Sur terre, on a souvent pris cette forme et je n’ai jamais senti ça. C’est autre chose. Quelque chose que l’on n’a jamais rencontré. > Objecta Rachel pour défendre sa meilleure amie (bien que cela se voyait qu’elle était pressée de passer à l’action).
— <On ne va pas abandonner à cause d’une odeur.> Contesta Marco
— <Non, mais on peut, peut-être se poser et réfléchir 5 minutes > Opposa Cassie.
— <Réfléchir à quoi ? On a une occasion en or et si on attend trop elle risque de nous échapper. On fait quoi si Visser-one décide de quitter le palais en secret ?> Riposta Marco avec ardeur.
Comme d’habitude dans cette situation, Jack intervint pour trancher :
— <Marco à raison. On n’aura jamais une occasion plus parfaite. Il faut tenter le coup. Mais restez prudent. Tobias et Rachel vous rester dans le conduit d’aération et vous interviendrez uniquement en cas de besoin. >
Cela sembla satisfaire Cassie, mais beaucoup moins Rachel qui s’accommodait difficilement de rester à l’écart des combats. Cependant, c’était un choix logique qu’elle était obligée d’approuver. Elle était la meilleure guerrière du groupe et celle dont les transformations étaient les plus destructrices. Donc celle, la moins utile pour une mission consistant à capturer la cible vivante. Et au contraire la mieux placé pour nous venir à l’aide en cas de problème. Et Tobias et Rachel avaient tendance à perdre les pédales lorsque l’autre était capturé ou en danger de mort. Jack faisait donc en sorte de les mettre le plus possible dans le même groupe lorsqu’il devait se séparer au cours d’une mission (sans compter que lui-même préférait avoir Cassie à ses côtés)
Nous sortîmes prudemment de la conduite d’aération et glissâmes le long du mur pour atteindre le plancher ? Puis ne repérant toujours aucun piège, nous nous séparâmes, en courant le plus vite possible chacun d’un côté de la pièce. Au milieu du parcours, je ressentis quelque chose d’étrange au niveau de mes pattes et demanda aux autres par la pensée :
— <Il y a un liquide bizarre par terre>
À peine eu-je prononcé cette phrase qu’un éclair éblouit la pièce et je ressentis une intense douleur. Mes pattes fusionnèrent et ma cage thoracique grandit peu à peu jusqu’à exploser. Je crus que j’étais mort, mais la réalité révéla bien plus terrible encore. Sous le sourire goguenard de Visser-one et le hurlement strident d’une alarme qui ne tarda pas à attirer une armée de hork-bajir-contrôleur, je reprenais ma forme initiale.
— Au secours, arrêtez-les. Ils ont tué l’empereur. Hurla Visser-one en Galard.
Je regardai par terre. Le liquide étrange dans lequel j’avais marché était en fait du sang qui s’écoulait de l’hôte sauvagement mutilé de l’empereur yeerk.
Cassie avait eu tort. Ce n’était pas un piège, mais un complot. Je tentai de me retransformer, mais j’en fus incapable. Je jetai un regard autour de moi et constata que Jack, Marco et Cassie étaient dans la même situation que moi.