My name is thevenin

Resume
Fanfiction d'animorph écrite en 2023
Et si le second yeerk de Tom avait été gentil.
Pas de slash. Bon en fait vers la fin, il y a la relation Yaoi la plus improbable de toute l’histoire du Yaoi. Mais c’est uniquement à but humoristique et ça dure que 5 lignes.
Révolution partie 3
Rappel du canon : À la fin, ce chapitre fait référence au tome 14 ou les animorphs font la course avec visser-3 pour découvrir et s’emparer d’un objet andalites qui s’est écrasé sur terre dans les années 50 et que les humains ont caché dans la zone 51. Dans le tome original, ils disent la zone 91, mais c’est évident que le tome fait référence à la légende de Roswell et à la zone 51. Au passage je vous préviens que dans ce chapitre, je spoil la fin du tome 14.
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Je n’arrivais pas à croire que le plan de Jera456 avait marché. S’il fallait lui reconnaître une chose, c’est qu’il était doué en intrigue et en manipulation. Sans lui, je n’aurais jamais réussi à me faire passer pour Visser-12. J’aurais encore moins su qu’elle yeerk contacter et quoi lui dire pour reprendre le contrôle de la situation.
Je fis un geste à deux de mes gardes. Immédiatement ils s’approchèrent des hôtes de nos ennemis et tendirent vers leur oreille une gourde remplie d’eau. Emlin1478 tourna la tête de son hôte et m’adressa un regard de pure haine.
— Savoure bien ton triomphe, il sera de courte durée. Tu apprendras bien vite qu’il n’existe dans la galaxie nul ténèbres suffisamment grande pour cacher un yeerk de la colère de l’empire.
Puis son hôte perdit tout expression et un ver géant sortit de son oreille pour atterrir dans l’eau de la gourde. Son hôte fit alors quelque pas vers l’avant en titubant avant de s’écrouler sans vie comme une marionnette à qui on aurait coupé les filles. Il fallait s’y attendre. Cela faisait 4 ans qu’Emlin1478 l’utilisait. Il ne restait plus grand-chose à sauver de cet ex-cadre de direction de Lockheed Martin.
Par la pensée, je demandai à un garde d’emmener l’hôte et la gourde contenant Emlin1478 en lieu sûr. Les yeerks qui contrôlaient la mère de Tom et le père de Rachel sortirent docilement de leurs hôtes sans un mot. Il attendait probablement de savoir comment évoluerait la situation avant de décider à quels camps, ils jureraient loyauté. Je ne pouvais leur en vouloir. À leur place, j’aurais sans doute adopté la même attitude prudente. Quelles que soient leurs aspirations, pour les yeerks de bas rang, la survie est une chose trop précaire pour la compromettre par quelques élans idéologiquement motivés. De toute façon, ce n’était pas vers eux qu’étaient tournées mes pensées.
Dès qu’ils furent libérés les deux humains courir vers le sas en criant puis martelèrent les boutons d’ouverture. Par la pensée, j’ordonnai aux autres yeerks de me laisser.
— Vous êtes sûr mon visser ?
— <Ne m’appelez pas visser.> Mince, c’est ça que Jack ressent qu’en Aximili l’appelle prince, je poussai un soupir et repris : <Ce ne sont que des humains. Je saurais me débrouiller >
Tous partir précipitamment sauf Jera456.
— <Ça te concerne toi aussi>
— Non, j’ai de trois choses à te dire en privé qui ne saurait attendre bien longtemps. Et ses humains ne sont pas les seuls à avoir besoin de ton attention.
— <Qu’est-ce que tu veux dire ?>
— Mon hôte essaye de me le cacher, mais il a beaucoup de mal à se remettre de ce que les hôtes involontaires lui ont fait. Il a besoin de toi.
Je repensai alors à l’état dans lequel on avait retrouvé Timmy. Dès notre atterrissage sur terre Jera456 avait demandé où était son hôte principal. On l’avait alors mené vers les cages des hôtes involontaires. Conformément aux ordres de Richac4687 des soldats yeerks avait envahis le manoir Welington et capturé tous ceux qui s’y trouvaient. Timmy avait alors été amené au QG et mis dans la même cage que les hôtes involontaires en attendant qu’on lui trouve un autre yeerk. Richac4687 comptait sur la haine entre hôtes involontaires et volontaire pour faire disparaître ce témoin gênant de son double jeu. Pour la énième fois, je me demandai pourquoi diable est ce qu’il avait été décidé d’empiler les cages surpeuplées des hôtes involontaire à portée de vue des quartiers luxueux où les hôtes volontaires se reposait en attendant que leur yeerk ai fini de se nourrir. Peut-être pour convaincre les premiers de davantage coopérer et rappeler au second ce qu’il risquait en cas de trahison.
En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que Richac4687 ne s’était pas trompé de beaucoup. Cette expérience n’allait pas aider Timmy à avoir une meilleure opinion de son espèce et par extension de lui-même. Dès qu’on l’avait découvert couvert de bleu et empestant une odeur indéfinissable, j’avais eu envie de le prendre dans mes bras. Mais si je voulais survivre suffisamment longtemps pour pouvoir le consoler, je devais continuer à jouer le rôle de l’impitoyable Visser-12.
Je me penchai et pris Timmy dans mes bras, en essayant d’ignorer les railleries de David sur mon hypocrisie d’avoir pitié d’un hôte volontaire comme Timmy (qui avait activement aidé les yeerks à conquérir la terre) mais de n’éprouver que du mépris pour lui qui avait juste essaye d’échapper à cette guerre où on l’a traîné de force.
J’avais bien essayé de lui expliquer que je ne le méprisais en rien. Que la manière (assez ignoble) dont je le traitais était dû à la nécessité et non à une quelconque haine de ma part. Mais il refusait de m’écouter. Tout ce qu’il voulait, c’est me montrer à quel point il me détestait. Quelques secondes, plus tard, Timmy, libéré du contrôle de Jera456, se mit à doucement pleuré pendant que je le serrais, aussi fort que je pouvais en prononçant des paroles réconfortantes. Au bout de quelques minutes, il se calma et resta silencieux sans toutefois exprimer la moindre envie que je le lâche. Je me levai et me dirigeai calmement vers les deux autres humains qui avaient finalement compris qu’il n’y avait aucune issue et s’était rassemblé l’un à côté de l’autre avec des barres de fer, visiblement déterminer à vendre chèrement leur vie.
— Calme-toi maman. Pardon, je veux dire Jean.
— N’approchez pas saloperie !
— Calmez-vous, je ne vais pas vous faire du mal. Plus aucun yeerk ne vous infectera. Du moins pas sans votre accord. Vous avez ma parole. Ai-je l’air sur le point de vous attaquer ?
Après un regard à l’enfant dans mes bras, les deux humains baissèrent leurs futiles armes de fortunes (mais ne les abandonnèrent pas pour autant)
— Qui êtes-vous ? Pourquoi avez-vous pris l’apparence de mon fils ? Où est-il ? Si vous avez touché à un seul de ses cheveux.
— C’est une longue histoire. Mais pour faire simple depuis environ six mois, je suis le yeerk de votre fils. Normalement, il se trouve sur terre quelque part en sécurité avec le reste de votre famille. Sans aucun yeerk dans la tête. Précisais-je devant son visage tendu.
Mais cela ne fit que vaguement l’apaiser. Apprendre que son fils avait vécu l’enfer pendant six mois, sans qu’elle ne se rende compte de rien, semblait lui avoir fait un choc. Ce fut à Dan de reprendre la parole.
— Et mes filles, elles vont bien ?
— Pour autant que je sache oui. Jack a réussi à les mettre à l’abri des yeerks avant qu’il ne puisse les capturer. Mais nous devons nous dépêcher. Les connaissant ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne se lance dans une opération suicide pour vous sauver. En fait, je suis extrêmement surpris qu’il n’ait pas déjà tenté quelque chose.
— Espèce de monstre, pourquoi est-ce qu’on devrait vous faire confiance ? Et que vient faire Jack dans cette histoire ? Demanda Jean Berenson.
— Lui, Rachel, Marco, Cassie ont accidentellement découvert l’existence des yeerks et la situation de Tom, il y a environ un an. Depuis, ils se battent en secret pour essayer de ralentir l’invasion et libérer leurs proches prisonniers des yeerks.
Devant leur mine incrédule, je rajoutai :
— Je sais que ça fait beaucoup à assimiler en très peu de temps. Et encore vous ne connaissez même pas la moitié de l’histoire. Mais vous devez me faire confiance. De toute manière, vous n’avez pas le choix. Du moins si votre objectif est de retrouver un jour votre liberté et vos enfants en vie. Pensez-vous vraiment pouvoir vous emparer de ce vaisseau avec deux barres de fer ? D’ailleurs où est ce que vous avez trouvé ça ? Laissez tomber ça n’a aucune espèce d’importance et le temps nous est précieux. Je recommence depuis le début, je suis Thevenin789 et même si c’est la première fois que vous entendez ce nom, je vous fréquente en secret depuis des mois. J’appartiens à une espèce de parasite qui essaye de conquérir la terre pour utiliser les humains dans une guerre qui les oppose depuis plus d’un siècle à une autre espèce nommée les andalites. Mais moi et le groupe dont je suis récemment devenue le chef s’oppose à la guerre et à l’invasion de la terre (…)
Avant que je ne puisse continuer Timmy sauta de mes bras et arbora une expression sérieuse qui ne pouvait provenir que de Jera456.
— Ça justement, il va falloir qu’on en reparle. Au cas où, tu l'as oublié, ce sont mes hommes et non les tient qui contrôle les points névralgiques de cette colonie.
— Je croyais que tu étais d’accord pour me laisser le commandement.
— Tu es idiot ou tu le fais exprès ? La seule raison pour laquelle j’ai validé ta prise de pouvoir, c’est parce que je ne pouvais rien faire pour m’opposer à une foule fanatisée par les combats. Mais tu n’as pas mis 5 secondes pour me prouver ton incompétence crasse. Qu’est-ce qui t’as pris de te lancer ce petit discours, avant qu’on ne se soit assuré de ce qui était arrivé aux autres ? Et tu l’as diffusé aux humains en plus ! Dit Jera456 avec colère.
— Oui bon excuse-moi, j’ai cru que je pouvais te faire confiance quand tu disais t’être assuré de l’obéissance de Richac4687. S’il ne nous avait pas trahi et avait attaqué le QG et le vaisseau-hache comme prévu rien de tout cela ne serait arrivé
— L’un de ses assistants travaillait pour moi. S’il avait prévu de nous trahir, j’aurais été prévenue. Quelque chose à dû l’empêcher de lancer l’attaque comme prévu. Et tu n’avais pas besoin de le tuer.
— Il nous a trahis et à tuer, je ne sais combien de tes yeerks. M’exclamais-je.
— Le tuer ne les ramènera pas, mais l’épargner aurait pu en sauver beaucoup d’autres. En nous voyant victorieux, il se serait rallié à nous et ses hommes n’auraient pas été de trop pour assurer une transition pacifique. Je n’ai pas fait tout ça pour abandonner le pouvoir à un autre Visser-12.
— Oh arrête. Quoi que tu en dises tu étais trop content de m’abandonner le pouvoir pour aller enfiler les nouvelles conquêtes ou pour t’adonner à je ne sais quel loisir décadent.
— Je suis peut-être un lâche, mais quelle que soit ma peur, je n’ai jamais fui face à mes responsabilités. Contrairement à toi je n’ai pas fait tout ça pour ses putains de primate à la con. Ma seule préoccupation a toujours été de protéger mes subalternes. Je ne me suis lancé dans cette folle révolution que parce que j’en avais marre d’envoyer mes hommes à la mort dans des combats insensés. Cria presque Jera456.
— Arrête, tu es comme Richac6487. Tu m’as soutenue uniquement parce que c’était dans ton intérêt. Si tu avais pu, tu m’aurais trahi. D’ailleurs qu’est-ce que tu faisais dans la salle des machines du vaisseau mère lorsque je t’ai trouvé ?
— Et toi tu vas me dire que c’est un hasard si tu sortais de la salle des capteurs juste avant qu’il ne tombe en panne ? D’ailleurs grande idée que de saboter notre propre vaisseau. Heureusement que tu n’es pas censé être le plus doué de nous deux en stratégie militaire. Lança-t-il avec sarcasme.
Nous commençâmes une bataille de regard que je rompis en avouant :
— Je voulais aussi épargner Richac6487, mais après sa déclaration, je ne pouvais pas le laisser en vie sans que les autres yeerks comprennent que j’étais un imposteur.
— Tu avais un million de façons de t’en sortir.
— Je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas un beau parleur qui sait toujours quoi dire pour obtenir ce qu’il veut. De toute façon, si tu y tiens tant je veux bien te laisser le pouvoir.
— Ça ne marche pas comme ça. C’est à toi et à personne d’autre que les hommes obéissent désormais. Et puis franchement Thévenin789. Si c’était la seule chose qui m’intéressait, j’aurai juste eu à te dénoncer à Visser-12. Si je lui avais amené la tête des andalites sur un plateau, il m’aurait pardonnée n’importe laquelle de mes erreurs. Et une fois l’invasion terminée, je serais devenue visser. Tu te souviens de ce jour où tu m’as proposé cette alliance insensée ? Tu as dit que je me vautrais dans le luxe pour oublier ma culpabilité envers nos hôtes. Je n’ai jamais ressenti aucun regret pour les espèces primitives que l’empire asservissait ou exterminait. La plupart nous auraient fait la même chose, si elle l’avait pu. Et les humains sont les pires de toutes celles que j'ai rencontrées. Par contre chaque jour, je repense aux centaines de milliers de yeerks que j’ai laissé mourir, voir que j’ai sciemment envoyé à une mort certaine. Écoute puisque tu tiens temps à ses gorilles assoiffés de sang, je veux bien qu’on tente d’essayer de coexister pacifiquement. Mais à partir de maintenant, on fait comme je l’avais prévu. On annonce notre prise de pouvoirs à chaque sous-visser individuellement, puis on contacte les autorités terriennes en secret via les contrôleurs présents dans leur entourage. Ensuite, seulement, on annonce notre présence à la population humaine. Tout ce que tu vas gagner à vouloir aller trop vite, c’est de déclencher une panique ou une nouvelle guerre.
— Je ne sais pas. Il faut qu’on aille vite si on veut être prêt à repousser l’empire ou les andalites.
— La flotte impériale la plus proche mettra au moins une semaine à parcourir la distance la séparant de la Terre. Quant aux andalites, je croyais qu’ils étaient de notre côté ?
J’éludai sa dernière question et répondis simplement :
— Une semaine, ça me semble bien court pour nous préparer à les repousser. Nous n’avons pas de temps à perdre.
— Une semaine, c’est le délai le plus court possible. Mais je connais mieux que toi les rouages de l’administration impériale et les contraintes logistiques d’une flotte de guerre. En réalité, je pense que nous avons au moins deux mois devant nous.
— Bon très bien, je te fais confiance. Nous ferons à ta façon. Mais n’oublie pas dans ton plan, qu’il faut aussi prévenir les animorphs avant qu’il ne lance une nouvelle attaque sur le QG.
— Qui sont les animorphs ? Demanda Jera456.
— Heu. Comment dire. Tu sais les bandits andalites ?
— Oui, d’ailleurs, il va falloir qu’on les contacte rapidement avant qu’il ne lance une attaque sur le (….) Attends c’est (…) Les humains dont tu as parlé ? Si on rajoute Aximilie(..).
J’allais lui confirmer que le commando andalite n’a jamais existé, lorsqu’une alarme se déclencha. Nous nous précipitâmes sur le pont sans faire davantage attention aux deux humains derrière nous qui avaient assisté incrédules à notre dispute. Aussitôt le yeerk que j’avais nommé capitaine du vaisseau m’interpela.
— visser, l’armée américaine a lancé une grande offensive contre le QG.
Je renonçai à lui rappeler de ne pas m’appeler visser et me pris la tête dans les mains. Cette journée n’allait donc jamais finir.
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Pendant ce temps-là, George Bush se préparait à donner le discours le plus important de sa carrière. Pour la première fois, depuis qu’il était devenu président des USA, il avait peur. Mais dans quelques secondes la camera s’allumerait et il devrait faire comme s’il maîtrisait parfaitement la situation. En temps de crise, si le capitaine tremblait, alors la population paniquerait. Si le commandant doutait alors les hommes désobéiraient et l’anarchie s’installerait. Du moins, c’est ce en quoi George Bush croyait depuis son passage dans l’armée.
Pour se donner du courage, il se dit que dans ce bunker secret situé à 50 mètres de profondeur rien ne pourrait l’atteindre. Il s’assit dans la réplique du bureau ovale qui y avait été construit durant la guerre froide pour donner l’illusion que leurs gouvernements n’avaient pas fuie se mettre à l’abri (ce subterfuge était autant destiné à tromper les Américains que les Soviétiques).
La retransmission commença.
— Mes chères compatriotes, si je m’adresse à vous en ce jour, c’est pour vous annoncer la plus terrible des nouvelles. Contrairement à ce que nous pensions il y à une heure encore, le message qui a parasité nos ondes ce matin n’avait rien d’un canular. Notre nation, non notre planète entière est envahie par ce que je ne peux décrie autrement que des aliens belliqueux. Cela semble totalement insensé et pourtant, c’est l’entière vérité. Mr Aximili-Esgarrouth-Isthill, pourriez-vous vous présenter à la caméra.
Quelques secondes plus tard un immense centaure bleu sans bouche avec des antennes sur la tête munie d’œil sur leur sommet rentra dans le champ de la caméra et s’immobilisa derrière le président. Comme le lui avait demandé les conseillers en communication du président, il prit bien garde à ce que l’on ne voit pas sa queue (et surtout l’immense lame qui s’y trouvait).
Malgré son apparence imposante Mr Aximili n’est en fait qu’un enfant dont la navette s’est écrasé sur terre après que nos ennemis, les yeerks aient détruit le vaisseau dans lequel il voyageait. Traqué depuis lors par nos ennemies, il n’a eu de cesse que d’essayer de trouver des alliés humains pour l’aider à repousser les yeerks. Comme vous l’avez compris, nous avons affaire à un ennemi redoutable. Trop sans doute pour que nous puissions le vaincre seul. Mais justement, nous ne sommes pas seuls. Le peuple de monsieur Aximili va envoyer une flotte pour le sauver et venger la mort de ses trop nombreuses vies injustement fauchées par ses êtres immondes que sont les yeerks. En attendant, M. Aximili, nous fournira autant de technologie et de renseignements que son jeune âge le permettra. En fait, il a déjà commencé il y a six mois de cela. Et ce n’est pas notre seul avantage.
La vidéo transmise plus tôt dans la journée est la conséquence d’une tentative de coup d’État avorté du gouvernement corrompu et incompétent de nos adversaires. Il y a quelques minutes, nous avons profité du chaos politique qui règne actuellement chez nos adversaires yeerks pour lancer une grande offensive contre leur principale base située sur la côte californienne. Privé de cette base essentielle pour leur ravitaillement en nourriture, ils seront obligés d’abandonner le continent nord-américain. Pour le moment, l’offensive se passe bien. Nos tirs sont arrêtés par une sorte de barrière énergétique qui protège la base. Cependant, ils se sont pour le moment révélés totalement incapables de nous repousser ou même de nous faire subir des dommages importants. Avec l’aide de dieu, j’ai foi que cette bataille nous apportera la victoire. Néanmoins comme tous les moments difficiles, il impose des mesures difficiles. À partir de maintenant, je décrète la loi martiale et la mobilisation de tous les réservistes. Dans les prochains jours, tous les citoyens âgés de 18 à 35 ans seront appelés à rejoindre le corps le plus proche de la garde nationale pour y subir (...)
Mais il fut subitement interrompu dans son discours par l’un de ses plus proches conseiller qui eut l’outrecuidance de pénétrer dans la pièce et de l’interpeller hors cadre :
— Monsieur le Président, j’ai une communication de toute urgence pour vous.
Avant que le président ne puisse rabrouer ce sans-gêne, l’intrus sortit de sa veste un curieux appareil et devant la caméra un adolescent d’une dizaine d’années apparut. Non, ce n’était pas un adolescent, mais un hologramme très réaliste se dit après coup George Bush.
— Mr le préside, je suppose et (….) Aximili, qu’est-ce que tu fais ici ? Où sont Jack et les autres ? Demandais-je avec une surprise visible.
— <Ils vont bien yeerk, mais nous te pensions mort> me répondit Aximili. Est-ce que je rêvais ou je notais du soulagement dans son ton mental.
— Les rumeurs sur ma mort ont été très largement exagérées, mais je n’ai pas le temps pour ça. Mr le président, vous devez immédiatement cesser cette attaque contre notre QG. Après quelque contretemps, notre coup d’État a réussi et je suis maintenant le nouveau chef de la force d’invasion. Enfin tous les yeerks ne sont pas encore au courant du changement de pouvoir et nombreux seront ceux qui s’y opposeront. Mais notre contrôle sur la flotte yeerk et les générateurs à Kandrona les obligera tôt ou tard à se ranger à nos côtés. Afin de faciliter cette transition et notre future collaboration, je vous demande de bien vouloir cesser immédiatement cette attaque.
Mais le président ignora mes paroles et se contenta d’hurler en désignant l’humain-contrôleur qui avait amené le communicateur.
— Garde, saisissez-vous de ce traître.
— Mr, je comprends que cette intrusion puisse vous choquer, mais votre réaction excessive compromet les futures relations entre nos deux (…)
— Quant à vous immonde créature, il est hors de question que nous collaborions avec des démons tels que vous. Cette guerre est une épreuve envoyée par le ciel dont rien ne me détournera. Je n’arrêterais l’offensive que lorsque nous vous aurons renvoyé là d’où vous venez. Vous voulez la paix. Quittez notre territoire !
J’avais une folle envie de le rembarrer à l’aide d’une réplique cinglante. Mais je pris quelques secondes pour me calmer. Aussi désagréable et à côté de la plaque soit-il, je me devais de garder mon calme. Je me dis qu’il était normal qu’il soit déboussolé et que pour lui aussi cette journée avait dû être longue et mouvementée.
Mais avant que je puisse répondre, le cri d’un grizzly se fit entendre et Jack débarqua sur le plateau.
— Désole monsieur, on n’a pas pu l’arrêter. S’excusa l’agent de sécurité qui les suivant de près.
— Si tu es vraiment Thevenin789 alors dit nous quelque chose que seul Thévenin789 sait. Me demanda Jack.
— Quand j’ai découvert que tu savais pour les yeerk, j’ai mis du GHB dans ton jus d’orange pour pouvoir t’emmener à la piscine. Mais si tu veux je peux également raconter une autre anecdote. Répondis-je, après avoir noté que contrairement aux yeerks, il avait immédiatement pensé à la possibilité d’un piège. Et cela, alors qu’il était censé appartenir à une espèce inférieure. En même temps on avait tout fait pour que la nouvelle de ma mort soit la plus crédible possible et faire croire à la surprise d’un proche était typiquement le genre de piège cruel auquel Visser-12 avait aimé les soumettre.
— Mr le président, vous pouvez lui faire confiance. Il est de notre côté. Vous pouvez arrêter l’offensive. Déclara Jack à l’intention de George Bush.
Mais au lieu de se calmer celui-ci sortit un revolver de sa poche et le pointa en direction d’Aximili.
— Ça suffit maintenant. Garde emmener moi ses erreurs de la nature loin d’ici. Disséquer celui-ci et emprisonner les autres dans notre labo de haute sécurité. Nous devons découvrir tous ce que nous pouvons sur cette technologie de morph.
Aximilie se prépara à se défendre et moi à répliquer lorsque je fus poussé sans ménagement du cercle de communication.
— Espèce de parodie de politicien, tu n’as pas intérêt à toucher à un seul cheveu de mon fils. Hurla la mère de Tom.
Tous s’arrêtèrent sous la surprise :
— Maman ! Tu vas bien ? Demanda Jack en pleurant à moitié.
— Oui et ton oncle aussi.
Mais avant qu’elle ne puisse rajouter quoi que ce soit une fléchette tranquillisante atteignit Jack. Par le langage-pensé j’envoyai mes ordres à mes hommes. Le responsable de l’artillerie du vaisseau-hache se mit au travail, puis un garde hork-bajir écarta de force Madame Berenson pour que je puisse reprendre ma place.
Je claquai alors des doigts et une immense lumière accompagnée d’un bruit digne de l’apocalypse envahis la pièce. Lorsque qu’ils eurent retrouvé la vue les habitant de la pièce constatèrent qu’elle était maintenant éclairée par la lumière du soleil. Le tir avait totalement annihilé le toit du bunker sans causer le moindre dommage à ce qui se trouvait en dessous.
Excédé par tous les événements de la journée, je hurlais alors dans la direction du président :
— Écoute-moi bien espèce de demeuré, j’ai passé ma vie à obéir à des yeerks qui envoyait leurs troupes à la mort dans le confortable fauteuil. J’ai passé ma vie à baisser les yeux lorsque depuis le centre de commandement d’un vaisseau-amiral, ils accusaient de lâcheté les rares survivants qui contre toute attente était parvenue à revenir en vie. Maintenant, c’est terminé. Alors écoute-moi bien parce que je ne le répéterais pas deux fois. Entre nos deux espèces, il n’a jamais été question de guerre. Pas plus qu’il n’y a de guerre entre un cochon et un boucher. En ce moment même une flotte avec suffisamment de puissance de feu pour vous exterminer en quelques heures se trouve en orbite et nos boucliers sont suffisamment puissants pour résister à n’importe laquelle de vos armes. Ton attaque contre notre QG est l’équivalent de celle d’un moustique contre un éléphant. Alors tu vas immédiatement l’arrêter avant qu’elle ne persuade les miens de me débarquer de pouvoir et d’infecter ton peuple sans être gêné par des idéalistes tels que moi.
— <yeerk (...)>
— Je ne m’appelle pas yeerk, mais Thevenin789. Interrompis-je violemment Aximili.
— <Thevenin789, si j’ai bien compris, cette technologie primitive retransmet tout ce qui se passe dans cette pièce à l’ensemble de l’humanité>
Je me retournai et pour la première fois remarqua la camera. Je n’étais pas près de pouvoir aller dormir.
— Utilisé l’arme qui se trouve dans la zone 51. Hurla à ses hommes, le président qui s’était recroquevillé apeuré dans un coin.
— Là quoi ? Demandais-je modérément inquiet.
— <C’est un vieux pot de chambre andalite> Raisonna la voie d’Aximili dans les têtes de tous les spectateurs.
Devant l’air abasourdi de tout le monde, il précisa :
— <Il y a des siècles les vaisseaux andalites n’étaient pas dotés de systèmes de recyclage des déchets. Alors on accumulait les déchets organiques dans des récipients. Une fois plein, on les balançait sur le soleil le plus proche, mais un capitaine peu scrupuleux a dû, se décharger trop loin du puits de gravité du soleil et le conteneur a dérivé jusqu’à s’écraser sur terre. Étant donné qu’une fuite au milieu d’un voyage pouvant durer plusieurs mois aurait été très problématique, ses conteneurs étaient fabriqués dans des matériaux très avancés selon les standards humains. Alors quand, ils l’ont découvert, les humains l’ont pris pour une arme et l’ont caché dans la zone 51.>
— Mensonge. Comment un simple pot de chambre aurait-il pu tuer tous les hommes qui se sont approchés de l’objet sans combinaisons. Cria le président.
— <Il ne peut pas. Ce n’est qu’un pot de chambre> Expliqua calmement Aximili qui se demandait s’il s’agissait encore d’une blague humaine qu’il ne comprenait pas.
— Sans vouloir te vexer Aximili, il s’est passé la même chose avec les premiers yeerks à être rentré en contact avec les andalites. À force de se balader aux quatre coins de la galaxie, se sont devenus de vrais nids à microbe. Je suis d’ailleurs surpris qu’aucune animorphs n’ai chopé une saloperie à force de te fréquenter (Note de l’auteur : c’est une référence peu subtile au tome où les animorphs attrape tous une maladie transmise par Axe)
Tous les hommes présents regardèrent le président incertain de la suite à donner aux événements. Je crus bon de rajouter.
— Monsieur le Président, je m’excuse de mettre emporté. Mais si vous ne stoppez pas cette attaque, je serai contraint de répliquer et de tuer vos hommes. Comprenez que malgré ma volonté d’avoir des relations pacifiques avec les humains, je dois prouver au yeerk que je ne ferais pas passer mes désirs de paix avant leur sécurité.
— Très bien. Ordonner le cessez-le-feu. Mais nos troupes resteront sur place. Abdiqua George Bush avec réluctance.
— Cela me paraît être un bon compromis. Cédais-je.