Le blog de Serpentfou

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2024

Suite de Harry Dursley.

L’histoire d’Harry Dursley s’est terminé, mais une interrogation m’obsède : Qu’y a-t-il de l’autre côté du voile ? Cette dernière aventure permettra d’y répondre.

Depuis que j’ai découvert Underverse , je voulais écrire une histoire similaire, mais pour l’univers de Harry Potter. C’est-à-dire une histoire où les fanfic d’Harry Potter serait des univers parallèles. Une histoire où les archétypes d’Harry Potter les plus courant devrait se réunir pour vaincre un ennemi commun qui menacerait l’ensemble des mondes. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler.

Le problème c’est que je suis lent et qu’entre le moment où j’ai eu cette idée et sa réalisation le multivers est devenu à la mode et on en a bouffé à toutes les sauces au point d’en faire une indigestion. C’est dommage que mon histoire arrive dans ce contexte mais d’un autre côté je ne crois pas avoir lu beaucoup de multivers Harry Potter donc ça reste quand même orignal (enfin j’espère car depuis que j’ai commencé à écrire je lis beaucoup moins de fanfic)

Le dernier bar après la fin du monde

Ah, ça brûle ! C’est horrible putain !

— Ah, c’est encore toi. Qu’est-ce que je te sers ? Prononça une voix grave à laquelle Harry ne prêta aucune attention, tant il était désorienté.

L’instant d’avant, il hurlait de douleur dans le brasier qu’il avait lui-même déclenché (comment Lupin a-t-il pu croire qu’il était assez malin pour aller à Serpentard) et juste après, il se sentait parfaitement bien.

Mieux que bien. En fait, il ne s’était jamais senti aussi bien de sa vie. Toute douleur avait disparu de son corps. C’était un peu comme s’il était dans un bon bain chaud, mais sans la sensation de chaleur. Il se rendit, alors précipitamment compte qu’il était tout nue et posa ses mains en hâte devant son aine. Puis il regarda autour de lui pour trouver quelque chose pour se couvrir et poussa aussitôt un cri d’horreur, avant de tomber à la renverse. Ou plutôt de se retourner dans une position allongée étant donné l’absence de sol. Il se tenait au milieu d’un vide infini. Tout autour de lui était remplis de ténèbres. Mais pas les ténèbres oppressantes auxquelles on était confronté la nuit. C’est plutôt comme si son environnement était constitué d’un de ses fonds noirs qui était parfois utilisé comme arrière-plan dans certains niveaux de Mario Bros. Ce n’est pas qu’il ne pouvait rien voir. Au contraire, il avait l’impression de voir comme en plein jour. C’est juste qu’il n’y avait rien à voir.

Oubliant toute pudeur il essaya avec panique d’utiliser ses mains pour se relever ou se raccrocher à quelque chose. Mais il ne rencontra que du vide. Certes, il n’avait pas l’impression de tomber, mais cette étrangeté ne faisait que rajouter à sa panique. Il en avait plus qu’assez des bizarreries des sorciers. Il voulait juste retourner chez son père et sa mère adoptive et vivre une vie normale loin de tous ses sadiques et de leur magie qui n’apporte que mort et désolation.

— Si tu ne commandes pas, je vais être obligé de te demander de partir. Déclama avec lenteur la voix la plus grave qu’il n’ait jamais entendue.

Harry se retourna précipitamment (c’est ce qu’il voulait faire et sans qu’il ne comprenne comment son corps sembla obéir), puis hoqueta de terreur. Derrière un antique bar en bois, parsemé de trace d’usure lié au temps, un squelette avec un nœud papillon et un haut-de-forme essuyait tranquillement un verre avec un vieux chiffon en loque.

— Je, je, vous, vous. Balbutia Harry

— Qu’est-ce qu’il y a ? C’est le haut-de-forme qui ne va pas ? Je me disais aussi que ça faisait trop habillé. Dit-il avant de le faire disparaître dans un claquement de doigts.

— Heu, je, vous avez des vêtements ? Finis par dire Harry en essayant de nouveau de cacher ce qu’il pouvait avec ses mains.

— Oui bien sûr. C’est un établissement sérieux ici. Dit-il en désignant du doigt son nœud papillon.

— Non, mais oui, je veux dire : est-ce que vous pourriez me donner des vêtements ?

— Tu as déjà oublié ? Décidément, les humains ont une mémoire de poisson rouge. Tu es le seul à pouvoir modifier la perception que tu as de toi-même.

— Quoi !?

Il poussa un soupir et expliqua lentement en accentuant chaque syllabe (comme s’il tentait d’expliquer à un enfant en bas âge comment lacer ses chaussures) :

— Ferme les yeux et imagine que tu as des habits sur toi.

N’ayant pas de meilleures idées (et rien de mieux à faire), Harry obéit. En rouvrant les yeux, il constata qu’il portait un Jean, un t-shirt et ses vielles basket.

— C’est mieux merci. On est où ici ? Demanda Harry.

— Je ne sais pas. Sans doute nulle part. Répondit le squelette.

— Comment suis-je arrivé ici ?

— Si tu tiens tant à faire la conversation, il va falloir que tu commandes. Je suis content que tu m’aies ramené un autre client, mais ce n’est pas une raison pour consommer à l’œil.

— Un autre client ?

— C’est vrai que je me suis peut-être emballé trop vite. Il n’a pas l’air d’avoir l’âge de boire. Continua l’étrange Barman.

Harry observa mieux son environnement et remarqua au loin une sorte de bébé immonde. C’était la chose la plus ignoble qu’il ait jamais vue. Fasciné, il avança dans sa direction. Ou plutôt il pensa à avancer et mystérieusement, il eut l’impression de s’en rapprocher. Mais il dut s’arrêter à mi-chemin. L’aura qui se dégageait de la créature lui donna vite des haut-le-cœur. Il s’éloigna précipitamment avec une intime conviction. Il connaissait cette chose.

Les derniers mois, lui revinrent alors en mémoire, telle un flash. Il était prisonnier dans le noir. Pas comme ici. Là, c’était de vrai ténèbres épais comme le brouillard écossais (pourquoi n’avait-il pas plutôt construit Poudlard dans le sud). Il vit son corps bouger à sa place et commettre des atrocités qui lui donneraient des cauchemars jusqu’à la fin de sa vie.

Cependant le pire, c’était la haine intense qu’il ressentait en permanence. Il ne savait pas qu’il était possible de haïr au point d’en avoir mal. Mais c’est ce qu’il ressentait en permanence et pour tout le monde. Il ne désirait qu’une seule chose leur faire du mal. À quelques moments, il reconnaissait un visage familier et la douleur disparaissait quelques secondes. Néanmoins, très vite, il ressentait une intense fatigue puis il sombrait de nouveau dans les ténèbres.

Jusqu’au jour où la haine tenta de se diriger vers sa mère. Il ne pouvait pas la détester. Mais il était tellement faible et confus. Il s’est alors souvenu que Dumbledore lui avait dit qu’il ne pouvait être détruit que par du venin de basilic ou du Feudeymon. Il ne se souvenait plus de ce qu’était cette chose dont parlait Dumbledore à ce moment-là. En fait, il n’était plus certain de savoir qui était Dumbledore ou même qui il était lui-même. Cependant, une certitude l’habitait : il devait détruire cette chose. C’était le seul moyen pour que les cauchemars s’arrêtent et qu’il puisse enfin dormir en paix.

Il commença l’incantation. Personne ne lui avait jamais enseigné ce sort, mais dans ses mauvais rêves, il le lançait si souvent qu’il était sûr de réussir. Sans être vraiment sûr de la raison, il s’excusa. Après tout ce dont il se souvenait, c’était d’une douleur intense. Mais infime comparé à celle des derniers mois.

Puis il avait oublié, jusqu’à ce qu’il ressente ce qui émanait de ce bébé monstrueux. Il ne savait pas pourquoi, mais il était sûr qu’elle appartenait à la chose qui l’avait possédé durant les derniers mois. Maintenant, il savait que le souvenir du journal lui avait dit la vérité : Tom Jedusor n’existait plus. Cela faisait bien longtemps que Voldemort n’avait plus rien d’humain.

— Alors qu’est-ce que je te sers ? Redemanda le squelette.

— heu et bien. Un Whisky pur feu si vous avez.

— Comme d’habitude donc.

Le squelette arrêta de frotter le verre et sortit de sous son bar une bouteille couverte de poussière contenant un liquide noirâtre nauséabond que le squelette versa dans un verre en bois à demi ébréché. Lorsque la créature le lui tendit, Harry faillit le lâcher. Le verre était glacé. Cependant, il se retint juste à temps.

Harry n’avait jamais touché à l’alcool et ignorait totalement à quoi ressemblait du whisky pur feu. Il savait juste que c’était la boisson que son père adoptif prenait lorsqu’il avait un problème à l’usine. Toutefois, il était sûr que ça ne ressemblait pas à cela. Il se boucha néanmoins le nez et décida d’en prendre une gorgée. Après tout, il était déjà mort (maintenant il s’en souvenait) et il ne trouverait jamais de meilleure raison occasion que sa propre mort pour boire. Harry se fit la réflexion que d’une certaine manière, il était parfaitement logique de trouver un bar dans l’au-delà et se demandait pourquoi aucune religion n’y avait pensé avant.

Il prit une profonde inspiration et se força à avaler le liquide immonde avant d’immédiatement tout recracher sur le squelette qui avait préventivement ouvert un parapluie.

— Comme d’habitude, je dois te rappeler qu’être mon seul client régulier ne te donne pas le droit d’autant négliger les règles élémentaires de savoir vivre. Dit le squelette en rangeant le parapluie.

Ce truc était complètement pourri pensa Harry. Il avait l’impression d’avoir avalé un cadavre. Entre deux toussotements, Harry demanda :

— Régulier ?

— Oui. Ça m’a surpris aussi la première fois. D’habitude, les gens ne reviennent pas. Pourtant, je fais beaucoup d’effort vestimentaire. Dit-il en serrant son noueux papillon dont il semblait très fier.

— Je n’ai pas de souvenir d’être déjà venu ici.

— Comme d’habitude. C’est peut-être pour ça que personne ne revient. Les humains ont une mémoire trop mauvaise pour se souvenir de l’endroit. Il faudrait que je fasse des cartes de visites. Réfléchis le squelette à haute voix.

— Je ne suis pas sûr que ce soit ça le fond du problème. Et d’habitude, ils vont où après ?

— Je ne sais pas. Ils se contentent juste de disparaître, lorsqu’ils sont prêts. Toi en revanche, tu utilises les trois reliques que tu as eues la générosité d’offrir à cette charmante créature pour retourner de l’autre côté du voile.

Harry se força à regarder l’horrible bébé, et parvint à distinguer qu’elle tenait dans ses doigts difformes une baguette. En regardant plus précisément elle vit qu’elle était enroulée dans sa cape d’invisibilité. Mais surtout qu’un de ses doigts était orné de la bague qu’il avait été cherchée avec Dumbledore lors de cette journée fatidique.

Il eut alors la confirmation que ses cauchemars étaient réels. Il avait été possédé par Voldemort et obligé de commettre des atrocités. Il n’était plus question pour lui de retourner vivre chez les Dursley et de prendre la succession de Vernon à l’usine de perceuse, car elle n’existait probablement plus. Il y a aussi le fait qu’il était mort, mais si le squelette était vrai, ce n’était pas un obstacle insurmontable.

Il repensa, alors à son dernier souvenir avant sa mort : Pétunia Dursley, sa mère adoptive lui adressant un regard rempli d’amour. Comment malgré tout cela avait-elle pu lui adresser autre chose que de la haine ? Lui-même se détestait maintenant qu’il se souvenait de tout. Tout était entièrement de sa faute. Il le savait pourtant que la magie était mauvaise. Même s’ils n’avaient jamais osé aborder la question frontalement par peur de vexer les Dursley, il savait parfaitement ce qu’ils pensaient de la magie et des sorciers (comme lui, rajouta son traître de cerveaux). Mais justement, malgré sa tare, il l’aimait.

À un bref moment, il avait pensé que ses parents se trompaient et que la magie était merveilleuse. Il commençait même à se dire qu’il ne pourrait plus vivre en reniant ses pouvoirs. Même s’il continuait à les aimer, il avait commencé à développer un peu de rancœur vis-à-vis de leur intolérance. Puis Voldemort avait tué ses deux meilleurs amis. Pour la deuxième fois, le cœur d’Harry s’était brisé et il avait commis la plus grande erreur de sa vie : il décida d’apprendre la magie noire. Ce n’était pas totalement de sa faute, cela dit. Après la mort de son frère Dudley, il s’était également senti très mal, mais à l’époque, il avait été entouré et avait pu faire son deuil. Là, il était seul et avait dû faire face à l’hostilité de la société sorcière persuadée qu’il était l’héritier de Serpentard.

Dumbledore ne lui avait jamais clairement exprimé ce qui s’était passé, mais Harry était sûr d’une chose : quelque chose s’était alors brisé en lui et Voldemort avait pu utiliser leur lien pour tenter de le posséder. Comme il l’avait fait avec Ginny. Et finalement lors de leur quête pour détruire le dernier Horcruxe, le seigneur noir avait réussi. Voldemort avait dû enchanter la bague pour que quoiqu’onques la voie ressente le besoin de la porter. Dès qu’il eut fini d’enfiler la bague, il ressentit une intense douleur qui ne le quittât plus. Après cela, tout était confus, mais il savait que Voldemort l’avait possédé et avait ravagé le monde. Il était sur le point de conquérir le monde (ou plutôt de le détruire) et de lui imposer son règne de terreur pour l’éternité lorsqu’il croisa le regard de sa mère. Une poussée d’amour l’envahie alors et repoussa Voldemort. Il eut alors la conscience d’esprit de lancer un Feudeymon sur lui et la bague. Détruisant ainsi le dernier Horcruxe et le corps qu’il possédait.

Alors comment se faisait-il que la bague, sa cape et la baguette de Dumbledore soient encore en la possession de Voldemort ? Il se souvenait encore nettement que lui était arrivé sans rien. Si la mort disait vrai (Harry supposait que le squelette était la mort), alors ce n’étaient pas des objets ordinaires. Ses souvenirs de sa possession étaient flous, mais en se concentrant, il se rappela que Voldemort les portait en permanence. Il n’y avait rien de surprenant à ce qu’il garde sa nouvelle baguette et son dernier Horcruxe en permanence sur lui. Mais pour la cape, c’était plus surprenant. Harry cru même se rappeler qu’il dormait avec et était tellement terrifié qu’on lui la vole, qu’il avait tué sur-le-champ un Mangemort qui l’avait effleuré par mégarde.

Il devait les récupérer. Non seulement, c’était son seul espoir de revernir parmi les vivants, mais en plus, il ne pouvait pas laisser un tel pouvoir entre les mains de cette chose. Si la mort n’est pas la fin alors, Voldemort pourrait les utiliser pour revenir encore plus puissant que la dernière fois. Malgré son dégoût, il s’approcha lentement de la créature. Ou plutôt il glissa (il n’arrivait toujours pas à se faire au fonctionnement de ce lieu).

Au fur et à mesure qu’il s’approchait le sentiment de dégoût devint plus profond. Il ne voulait qu’une seule chose : fuir en courant. Lorsqu’il fut à quelques centimètres de la chose, il sentit son cœur battre fort et il commença à entendre un battement sourd et régulier extrêmement oppressant. Son instinct lui hurlait de faire demi-tour. Pourquoi diable ne l’avait-il pas écouté jour-là ?