Le blog de Serpentfou

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Potterverse

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Resume

Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2024

Suite de Harry Dursley.

L’histoire d’Harry Dursley s’est terminé, mais une interrogation m’obsède : Qu’y a-t-il de l’autre côté du voile ? Cette dernière aventure permettra d’y répondre.

Depuis que j’ai découvert Underverse , je voulais écrire une histoire similaire, mais pour l’univers de Harry Potter. C’est-à-dire une histoire où les fanfic d’Harry Potter serait des univers parallèles. Une histoire où les archétypes d’Harry Potter les plus courant devrait se réunir pour vaincre un ennemi commun qui menacerait l’ensemble des mondes. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler.

Le problème c’est que je suis lent et qu’entre le moment où j’ai eu cette idée et sa réalisation le multivers est devenu à la mode et on en a bouffé à toutes les sauces au point d’en faire une indigestion. C’est dommage que mon histoire arrive dans ce contexte mais d’un autre côté je ne crois pas avoir lu beaucoup de multivers Harry Potter donc ça reste quand même orignal (enfin j’espère car depuis que j’ai commencé à écrire je lis beaucoup moins de fanfic)

En chemin vers la mort

— DEBOUT !

Harry Dursley se réveilla en sursaut. La petite pièce attenante à l’infirmerie où il était censé se trouver était plongé dans les ténèbres, à l’exception de deux yeux injectés de sang qui le fixait avec haine. Il tenta de s’enfuir et constata avec horreur qu’il était paralysé par une énorme pression magique à deux doigts de lui broyer les os.

— Qu’est-ce qui vous prend ? On est dans le même camp. Parvint à murmurer Harry Dursley malgré la pression magique qui l’étouffait.

— Tu espères vraiment obtenir ma confiance une fois de plus ? J’ai été suffisamment patient avec toi. Dis-moi immédiatement où se trouve la baguette de sureau et peut-être consentirais-je à écouter tes élucubrations avant de t’enfermer dans un lieu où je serais sûr que tu ne nuiras plus à personne.

— Mais vous êtes cinglé. Comment voulez-vous que je sache où vous avez foutu votre putain de baguette ? Je suis resté ici toute la journée. Argua Harry en remarquant que les habits du directeur étaient déchirés et qu’une grosse cicatrice barrée maintenant sa jambe.

— Cesse immédiatement ce simulacre où je devrais employer des méthodes bien moins civilisées. Répondit le directeur d’un ton menaçant. De plus en plus paniqué, Harry répondit.

— Puisque je vous dis que je n’en sais rien. Tout ce dont je me souviens, c’est… Vous m’avez ensorcelé ! Accusa Harry Dursley en se souvenant de ses derniers instants de conscience.

— Pas suffisamment apparemment. Endolo…

Mais avant que le directeur ne puisse finir son incantation un éclair rouge illumina la pièce et un oiseau magnifique se posa sur le torse d’Harry Dursley.

— Fumseck ! S’exclama le directeur la larme à l’œil en laissant retomber sa magie.

Aussitôt, Harry ressentit un soulagement immense et se cramponna à l’oiseau comme si sa vie ne dépendait alors que celui-ci se mit à chanter. Peu à peu, le magnifique chant calma Harry Dursley qui se mit à caresser lentement l’oiseau légendaire. Le directeur tenta également de s’approcher de l’oiseau, mais celui-ci cessa alors son chant et le repoussa d’un coup de bec.

— Fumseck, pourquoi es-tu revenu pour ce garçon après m’avoir abandonnée toutes ces années ?

— Vous posez vraiment la question ? Vous êtes aveugle ou quoi ? Vous avez essayé de me torturer. Éructa Harry, mais le directeur l’ignora et continua de s’adresser à l’oiseau.

— Tout ce que j’ai fait était nécessaire. Tu le sais, n’est-ce pas ? J’ai vraiment fait de mon mieux toutes ces années.

L’oiseau répondit en recommençant en produisant un son étrange. Ce n’était pas vraiment un chant, mais c’était indéniablement beau et cela provoqua un mélange d’émotions contradictoire chez Harry Dursley. Un mélange confus de regret, d’attachement et d’autre chose qu’Harry ne put identifier et qui le mit mal à l’aise. Puis le chant les larmes lui montèrent aux yeux lorsqu’il comprit la signification de ce qu’il ressentait : le pardon. Un pardon absolu pour tout ce qu’il avait fait. Mais ce n’est pas ce que le directeur du ressenti, car il se mit de nouveau en colère.

— Pourquoi ne peux-tu pas me pardonner ?

— Je crois que c’est vous qui n’arrivez pas à vous pardonner. Et c’est normal vu que vous n’arrivez même pas à admettre ce que vous avez fait. Ce que vous êtes devenue. Énonça Harry d’une voix apaisée par les pouvoirs du Phénix.

— Comment oses-tu me juger ? Tu ne sais rien de la guerre et des sacrifices qu’elle demande. Hurla Dumbledore.

— Je les connais mieux que quiconque et vous avez raison, je n’ai pas le droit de vous juger. Par contre, je constate que vous n’avez même pas hésité avant de lancer l’endoloris. Depuis quand l’endoloris est-elle devenue une habitude pour vous ?

Dumbledore réagit comme s’il venait de le frapper, puis demanda plus calmement.

— Si tu dis la vérité alors comment t’es-tu procuré la cape de la mort.

— De quoi vous parlez.

Dumbledore sortit alors de sa poche une longue cape argentée qu’Harry Dursley reconnue immédiatement.

— La cape ! C’est Dark-Harry, je veux dire mon double qui l’avait. Où est-il ? Qu’est-ce que vous lui avez fait ?

— J’aurais dû m’en douter. Il s’est échappé de chez les Weasley pour venir te voir. Mais il n’aurait jamais pu réussir seul.

— Il pourrait vous surprendre. Il a de la ressource ce gamin.

— Ou alors il se fait manipuler par Voldemort. C’est ce que je craignais depuis le début, tu…

— Ne vous avisez même pas d’essayer de me mettre ça sur le dos. C’était à vous de vous assurer qu’ils soient bien traités. C’est vous qui avez refusé de demander de l’aide lorsqu’il était devenu évident que vous n’y arriveriez pas.

— Si tu le veux bien, on débâtera plus tard de savoir à qui la faute. Peux-tu te lever ? Il faut qu’on le retrouve.

— Oui, je crois. J’ai l’impression d’avoir retrouvé mes forces. Répondit Harry Dursley en se levant.

— Étrange. Commenta Dumbledore en fixant la cape avant de partir dans les couloirs et Harry Dursley le suivit (en prenant tout de même garde à rester quelque pas en arrière).

— Est-ce que maintenant, vous pourriez m’expliquer ce qui se passe et pourquoi vous avez l’air de sortir d’un passage à tabac

En continuant de marcher Dumbledore lui expliqua :

— Malgré les protections, ton double a réussi, je ne sais comment à introduire un basilic dans mes quartiers. Je ne sais pas comment Voldemort a pu se procurer cette créature ou se faire obéir d’elle. Quoi qu’il en soit le basilic a essayé de me tuer. Heureusement l’alarme que j’ai posée sur les horcruxes s’est déclenché avant qu’il ne me tue dans mon sommeil. Comme tu t’en doutes, ce n’était pas le réveil le plus agréable que j’ai eu à subir au cours de ma vie. Après avoir engagé le combat, j’ai remarqué la présence de ton double que j’ai pris pour toi. J’ai usé de ma magie pour le mettre à l’abri derrière moi, mais il m’a lancé un expelliarmus sans baguette. Une fois, son larcin commis, il s’est enfui en me condamnant à une mort certaine face au basilic. Heureusement comme alerter par ma mort imminente Fumseck est revenue de son exil pour guérir ma morsure et le distraire pendant que je récupérais mon ancienne baguette.

Harry Dursley stoppa net devant le déferlement d’information choquant que Dumbledore venait de lui balancer. Mais la première question qu’il posa fut :

— LES horcruxes ? Vous m’avez endormi combien de temps ? Demanda Harry en recommencent la colère montée en lui maintenant que Fumseck n’était plus là pour le calmer.

Avant de répondre Dumbledore poussa un soupir :

— Juste après l’attaque de Voldemort sur le chemin de traverse, sous prétexte d’une visite d’inspection surprise des mesures de sécurité, je me suis rendu à Azkban pour neutraliser les mangemorts les plus dangereux. Fort opportunément Sirius n’avait pas fait réviser son testament depuis son incarcération, donc Harry en est toujours l’unique bénéficiaire. De plus avec le consentement pas totalement éclairé démon cher amis Lucius, il y a quelques années, j’ai fort opportunément fait modifier les règles de successions en vigueur dans le monde sorcier, notamment dans le cas où une lignée s’éteindrait sans qu’il n’existe d’héritier direct. En conséquence de quoi en tant que chef de la maison Black, Sirius a hérité du coffre des Lestrange de par sa sœur Bellatrix Lestrange née Black et ton double en a héritée à son tour. Bref, je n’ai eu qu’à tirer quelques ficelles pour que mon statut de tuteur me permette d’intervenir dans le déroulement du travail des gobelins sur la succession.

Harry eut peur de comprendre ce qu’il voulait dire par là, mais son expression ne laisser aucun doute.

— Non, mais vous êtes malades ! Sirius était innocent.

— Cela reste à prouver. Tes parents m’ont assuré qu’il l’avait choisi comme gardien du secret.

— Peut-être qu’ils avaient fini par comprendre que l’on ne peut pas vous faire confiance

— Ou plus prosaïquement, peut-être avait-il peur que je révèle par erreur leur secret à l’espion qui avait infiltré nos rangs. Il n’empêche que le choix de confier leur sécurité à un être aussi faible que Pettigrow me semble des plus absurdes. De plus, je ne pense pas qu’il ait eu les talents ou l’intelligence nécessaire pour me tromper aussi longtemps. Sans compter qu’il aurait fallu qu’il parvienne à piéger Sirius black et à mystifier tous les témoins de leur affrontement. Enfin, je ne vois pas comment Sirius se serait retrouvé en possession d’un des horcruxe de Voldemort s’il n’était pas l’un de ses plus fidèles lieutenants. Non, peut-être le Sirius de ton monde était-il innocent, mais le mien était définitivement coupable.

— Qui est-ce que vous essayez de convaincre ? Moi ou votre conscience ? Demanda-t-il en toussant violemment.

— Doucement, tu devrais ménager. Dit Dumbledore avec douceur en lui tendant un mouchoir.

Mais Harry Dursley le repoussa.

— Je ne vais pas m’allier à un meurtrier psychopathe pour en vaincre un autre.

— Et moi, je ferais le nécessaire pour que mon monde ne connaisse pas le même sort que le tient. Même si tu as raison, Sirius, comme tous les autres, a sa part de sang d’innocent sur les mains. Et il avait parfaitement conscience des enjeux et des risques lorsqu’il s’est engagé à devenir un de mes pions. Il n’était en rien un innocent à protéger et savait que je devrais peut-être le sacrifier un jour.

— Vous auriez pu le faire libérer. Rouvrir le procès.

— Cela aurait pris trop de temps. Et encore à condition que j’y arrive. Il y a bien trop de personnalité de premier plan, à commencer par le ministre lui-même qui serait bien trop embarrassé qu’on réouvre le dossier de la gestion de l'après-guerre et des parodies de procès qui l’ont jalonnée. Et je ne parle pas de l'opinion publique terrorisée par ton petit numéro au chemin de traverse et qui sera scandalisé qu’on envisage de libérer un présumé mangemort. Dans un autre contexte, j’aurais sans doute choisi cette voix, mais je ne peux attendre plusieurs années que la procédure arrive à son terme.

— Il y avait forcément un autre moyen.

— Lequel ? De toute façon, on aura tout le temps de se disputer à ce sujet lorsqu’on aura retrouvé ton double. Après son larcin, il va sans doute tenter de quitter le domaine. Est-ce que tu as une idée de comment il compte s’y prendre ?

— Je ne sais même pas comment il a fait pour rentrer. Et même si je le savais, je commence à me demander si je dois vraiment vous le dire.

— Penses-tu qu’il sera davantage en sécurité lorsqu’il sera à la merci de Voldemort ? Réfléchis, est ce que vous avez discuté de Poudlard. Ou d’un lieu, où il pourrait se réfugier ? Bref, est-ce que tu n’aurais pas un moyen de le trouver ?

— Non, je ne lui ai jamais parlé de Poudlard, enfin, je ne crois pas. De toute façon, je ne connais aucun passage secret permettant de quitter Poudlard. S’il n’était pas si jeune, je demanderais à Fred et Ge… Je sais la carte du maraudeur.

— La quoi ?

Mais au lieu de répondre à l’interrogation du directeur, Harry fouilla fébrilement sa poche.

— Ma baguette ou est-elle ?

Dumbledore sortit de sa poche une baguette au bois de houx qu’Harry reconnut entre mille. Harry la prit d’n geste rageur.

— Vous avez de la chance qu’on soit pressée. Acio carte du maraudeur !

— Après quelques secondes d’attente qui furent un supplice un vieux parchemin volant en direction de Harry. Après avoir remercié Merlin que Rusard soit un cracmol et donc incapable de protéger les objets qu’il avait confisqués contre la magie, il jura que ses intentions étaient mauvaises et aussitôt une carte de Poudlard apparus. Il n’eut aucun mal à repérer dans le château complètement vide les seuls points correspondants à des êtres vivant dont un qui courait dans la forêt interdite en direction des limites des protections du domaine.

Sans perdre davantage de temps en palabre, ils se mirent à courir dans sa direction en espérant qu’il n’était pas trop tard. Cependant, même s’il savait que ce n’était pas le moment, Harry ne put s’empêcher de reprocher d’une voix hachée par la course :

— Tout de même, je n’apprécie pas la facilité avec laquelle vous vous débarrassez des gens.

— La guerre est cruelle et ne fait pas la différence entre les innocents et les coupables.

— Mais là, on est en paix.

— Vraiment ? Est-ce que ce qu’il s’est passé il y a 3 jours sur le chemin de traverse ressemble à la paix pour toi ?

— Ça n’a rien à voir.

— Et tu crois que les anciens mangemort encore en liberté ont subitement renoncé à leur idée après la défaite de Voldemort ? Que les centaines de soldats fanatisés sous ses ordres ont tous fini sous les verrous et qu’il ne reste en liberté que les gens raisonnables qui ne l’ont suivi que par peur intérêt ? Qu’après tant d’année de guerre et de violence de tout coté, ils ont simplement décidé de tourner la page, de pardonner à leur adversaire et de renoncer à user de violence ?

— Peut-être n’avez-vous pas vraiment essayé de passer à autre chose, vous non plus ?

— Je pense être mieux placé que toi pour le savoir. Tu ne sais rien de mon monde.

— Ils ne peuvent pas être pires que ceux de mon monde et les miens ont saisi la chance qui leur était offerte de renoncer à la violence. Enfin presque concéda Harry en repensant à l’épisode de la chambre des secrets et de la prise de pouvoir temporaire de Lucius sur Poudlard.

— Crois en mon expérience, il y a toujours pire.

Puis ils s’arrêtèrent de parler, essoufflés par leur course. Il venait d’arriver en bordure de la forêt interdite. Ils pénétrèrent en silence dans la sinistre forêt avançant aussi vite que le leur permettait la végétation dense.

oOoOoOo

Dark-Harry courait le plus vite possible sans se soucier de la direction qu’il empruntait. De toute façon cela faisant longtemps qu’il ne savait plus où il était. Il s’arrête quelques secondes pour reprendre son souffle. Une branche craqua, quelque chose venait. Était-ce son imagination ou des yeux le regardaient fixement dans l’obscurité ? Il sursauta violemment. Quelque chose venait de lui frôler la jambe.

— Harry Calme toi. Ce n’était qu’un animal, prononça-t-il à haute voix pour tenter de se rassurer.

Au début il avait couru tout droit afin de s’éloigner le plus possible du château et de la vielle cabane où le serviteur de Voldemort attendait son retour. Puis il avait dû faire un détour pour contourner une falaise.

Puis encore un autre lorsqu’il avait dû se cacher en catastrophe d’un ogre monstrueux qui chassait dans les fourrées. Enfin, il se répétait qu’il s’agissait d’un ogre pour ne pas se sentir stupide, mais en vérité, il n’avait pas pris le temps de savoir ce qu’était la bête monstrueuse qui faisait tout ce bruit en marchant dans sa direction. Puis de détour en détour, il s’était complètement perdu dans l’immense forêt. Une forêt qui ne tarderait pas à se remplir de policier ou de serviteur du mage noir déterminé à le punir pour ce qu’il avait fait.

Cependant, à cet instant, il espérait presque qu’ils le trouvent. Il était seul, il avait froid et il devait se rendre à l’évidence, il était complètement perdu. Sans qu’ils ne puissent s’en empêcher, il se mit doucement à pleurer en appelant son double à l’aide. Cependant, cela faisait des années qu’il avait acceptées que jamais personne ne viendrait à son secours.

Même si en cet instant elle lui sembla n’être qu’un fragile bout de bois bien inutile, afin de se donner du courage, il raffermît sa prise sur sa baguette et avança.

oOoOoOo

— Pourquoi ne pas avoir détruit les Horcruxes immédiatement après les avoir trouvés ? Ça aurait évité tout ça. Demanda Harry après que Dumbledore lui est raconté plus en détail ce qui s’était passé plus tôt dans son bureau afin de briser le silence pesant et remplis de suspicions qui s’était installée entre eux pendant qu’il fouillait la zone de la forêt interdite en dehors des limites de la carte du maraudeur où les traces de dark-Harry, les avait menées.

— Parce que même si tout le monde semble faire de grands efforts pour l’ignorer, je vieillis. Les trouver et neutraliser leur protection m’a épuisé. Sans compter les milles autres tâches qui m’incombent et que je ne peux reporter, si je veux que ce pays survive un jour de plus. J’ai estimé qu’il était plus sûr de me reposer avant d'entreprendre leur destruction. Je n’ai aucun mal à admettre que ce n’était pas ma plus brillante décision. Mais ne te préoccupez plus d’eux. Avant de quitter mon bureau, j’ai pris le temps de prélever quelques crochets du basilic pour les détruire. Indique-moi plus tôt si tu as remarqué un détail qui m’aurait échappé et qui pourrait nous aider à le retrouver ?

Harry réfléchit quelques secondes avant de répondre.

— Je n’ai toujours aucune idée de ce qu’il fout. D’ailleurs, si j’en crois le chemin tarabiscoté qu’il a décidé d’emprunter il est tout aussi paumé que nous. À moins que ce ne soit votre sort de pistage qui déconne ?

— Je doute qu’il ait les compétences magiques pour brouiller mon sort. Néanmoins, je n’aurais jamais cru qu’il parvienne à un tel niveau de maîtrise de sa magie à un âge aussi jeune.

— Je parie que c’est le plus jeune sorcier de l’histoire à y arriver. Déclara Harry avec fierté.

— Non, il y en a eu un autre. Dit sombrement Dumbledore.

— D’après votre ton, je parie que je ne veux pas savoir, mais c’était qui ?

— Voldemort. D’après les souvenirs que j’ai extorqués aux nones qui s’occupaient de lui, à 8 ans, il a utilisé la magie pour pendre à une poutre le lapin de compagnie d’un des rares enfants de l’orphelinat qui n’avait pas encore peur de lui.

— Je savais que je ne voulais pas savoir. Puisqu’on en est à s’avouer des choses que l’on préférerait ignorer, je sais où il s’est procuré ce basilic : dans la chambre des secrets.

— La chambre des secrets est un mythe.

— Vous avez pensé à fouiller dans les toilettes des filles ? Répondit ironiquement Harry.

— Jamais le grand Salazar…

— C’était surtout un grand pervers.

— Et un grand stratège. En y repensant, instrumentaliser les bonnes mœurs pour arriver à ses fins était bien dans son style. Après tout, c’est bien le dernier endroit où j’aurais cherché l’entrée de son laboratoire secret et de ses secrets les plus dangereux.

— De quoi parlez-vous ?

— Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi elle s’appelait la chambre des secrets ? Ou pourquoi Salazar aurait construit un lieu pour menacer l’école qu’il a mis tant de temps à bâtir ?

— Non, mais je sens que vous rêvez de me le dire et on a du temps. Répondit Harry qui sourit en retrouvant enfin dans ce Dumbledore une attitude qui lui rappelait le sien.

— En réalité, comme la plupart des mythes entourant Poudlard, l’histoire de la chambre des secrets a été déformée avec le temps pour coller aux impératifs moraux ou dans notre cas politique du moment. Salazar était un homme de son temps et il ne lui serait jamais venu à l’esprit de différencier les homes selon leur race. Ou plutôt et c’est de là qu’est née la méprise, la notion de race au Moyen Âge désignait avant tout des classes sociales. Lorsque Salazar ou ses contemporains écrivait qu’il souhaitait interdire Poudlard au sang impur, il pensait aux roturiers. Pour cet aristocrate du Moyen Âge, le maniement des armes devait être réservé à la noblesse sous peine de voir leur société tombée dans l’anarchie la plus complète.

— Donc il a créé la chambre pour chasser les roturiers ? Ce n’est pas beaucoup mieux.

— Non, il a démissionné de son poste pour protester contre la décision de ses 3 amis d’ouvrir Poudlard à tous les sorciers sans distinctions de rang ou de richesse. Mais des années avant, il aurait ou plutôt il a si j’en crois ce que tu dis, créer la chambre pour y mener en ses expériences les plus dangereuses puis il y a placé un monstre pour que seul un héritier suffisamment digne y ait accès. Le monstre est un gardien et non l’instrument d’une improbable épuration ethnique. Puis aux 19 iéme, les révolutions industrielle, scientifique et politique ont entraîné une multiplication du nombre de moldu et en conséquence des née-moldu. Des née-moldu emprunte d’idée neuve qui remettait en question les vielles hiérarchie du monde sorcier et notamment la prédominance de sa noblesse. La réaction ne s’est pas fait attendre et très vite s’est répandu des discours de haine et de rejet qui n’ont pas tardé à se concrétiser par des actes de violence barbares aux seins même de Poudlard contre les élèves née-moldu.

Et à cette époque comme à la nôtre pour faire face à ce genre de drame notre société à d’avantage besoin d’une explication que de vérité. Ainsi, c’est répandu dans la société estudiantine toutes sorte de théorie tarabiscoté. Lorsque l’enquête des aurores commença à pointer la responsabilité d’une bande d’élèves appartenant à de puissantes et anciennes familles nobles, la bonne société se mit à user de tous ses moyens pour répandre l’une de ses théories : ses meurtres auraient été commis par le monstre de la chambre des secrets après que les victimes aient offensé la mémoire du grand Salazar.

— Pratique, les mythes ne peuvent pas se défendre.

— Tu te m’éprends. Cette explication n’a pas été choisie pour reporter la responsabilité sur le monstre, mais sur les victimes. Ce sont elles qui par leur mépris des anciens usages auraient provoqué leur fin. Quoi qu’il en soit à partir de cette date, à chaque vague de violence contre les née-moldu à Poudlard, les puristes ont pris l’habitude d’accusé une version modifiée du mythe pour mieux correspondre aux impératifs du moment. Ainsi lorsqu’un siècle plus tard, Tom s’en est pris aux née-moldus, aucun membre du corps professoral, moi compris, n’ont cru à l’existence de la chambre des secrets. Durant toutes ces années, j’ai cru qu’il avait usé d’une magie noire qui m’était inconnue pour donner vie à ce mythe et ainsi convaincre les orgueilleux sangs purs de son année d’admettre comme chef, le pauvre orphelin aux origines douteuses qu’il était alors.

— Qu’est-ce qu’il cachait dans la chambre ? Vous croyez que ça y est encore ?

— J’en doute. Tom aura effacé les secrets de la chambre après les avoir acquis. Dommage, les historiens spécialisés sur l’époque des fondateurs sont persuadés qu’en plus du résultat de ses expériences de magie noir, Salazar y avait caché ses meilleurs sorts de soin. Et notamment une routine de soin si puissante qu’elle pourrait réparer les dommages causés par la magie noire.

— Je n’aurais jamais imaginé Salazar inventer des sorts de soin.

— Cela ne devrait pas t’étonner. Avant que les hériter de Salazar ne pervertisse sa réputation, il était célébré pour les nombreuses potions de soin qu’il a inventé. D’ailleurs, le serpent dont il a fait son emblème est un symbole quasi universel de médecine. Même aujourd’hui, on le retrouve sur la devanture des pharmacies moldu. Le fourchelang n’est pas une malédiction condamnant son propriétaire à plonger dans la magie noire, mais une bénédiction que ses précédents dépositaires utilisaient pour se procurer le venin de serpent indispensable à la concoction de nombreux remède. D’ailleurs, tu ne t’es jamais demandé pourquoi certains sorciers pouvaient parler aux serpents et non à d’autres animaux plus proches de l’homme comme le chien ? Beaucoup pensent que le fourchelang est apparu grâce aux liens étroits que nos ancêtres chaman entretenaient avec ses créatures, afin de pouvoir s’approvisionner en ingrédient utile. Au fil des générations grâce à cette proximité certains auraient naturellement développé se talent et les lois de l’évolution aurait fait le reste.

oOoOoOo

Cette fois Dark-Harry était sûre de ne pas avoir rêvé. Il était sûr que quelque chose avançait dans sa direction. Il se jeta derrière un rocher et pria pour que la chose qui approchait ne le trouve pas. Puis un silence inquiétant tomba sur la forêt interdite. Tout d’un coup, les divers bruits d’animaux qui la peuplaient se stoppèrent. Comme il aimerait encore avoir la cape d’invisibilité en cet instant. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de fuir sans même essayer de la récupérer ? Sans même s’inquiéter de ce que deviendrait son double. Mais qu’est-ce qui n’allait pas avec lui ? Pétunia avait raison, il méritait d’être tout seul.

Puis il entendit un bruit régulier venant dans sa direction. Il chassa de ses insécurités de ses pensées et se concentra sur l’écoute de son environnement. Il s’agissait de bruit de pas qui avançait confiant dans la lugubre forêt. Les pas de deux personne qui discutait à bas bruit comme pour mieux le surprendre. Harry se ratatinait un peu plus si c’était possible, mais les pas semblaient venir dans sa direction. Comme s’ils savaient où il était. Il se répéta mentalement que ce n’était pas possible, afin de se forcer à rester immobile malgré ses instincts durement acquis lors des chasses aux Harry organisés par son cousin Dudley et son ami Piers qui lui ordonnait de prendre ses jambes à son cou avant d’être encerclé. Mais quels que soient ses poursuivants, il doutait qu’ils soient aussi lents et dénue de persévérance que la parodie d’être humain qui lui servait de famille.

— Aaaaaahhhhhh! Cria soudainement Harry en se débattant de toutes ses forces.

— Eh bien, eh bien. Il semblerait que tu aies trouvé une drôle de souris ma belle. Mais ce n’est pas bien de jouer avec la nourriture.

— Mais maître vous aviez promis. Et j’ai faim.

— Lâche le Nagini. C’est un ordre. Ne t’inquiète pas, l’heure de ton festin approche à grands pas.

— Seigneur Voldemort, quel plaisir de vous revoir. Répondit Harry d’une voix tremblante dès que le serpent géant eu suffisamment relâché son emprise pour qu’il puisse reprendre son souffle.

— Oh un plaisir vraiment. Puis-je savoir dans ce cas pourquoi tu as tout fait pour éviter notre lieu de rendez-vous ? Ne t’ai-je pourtant pas donné tout ce que tu me demandais ? Ne t’ai-je pas suffisamment prouvé ma sincérité ?

— Je ne voulais pas vous éviter seigneur. Je ne me suis juste perdue. Les choses ne se sont pas passé comme prévu et dans la confusion, je me suis égaré. Mais j’ai votre baguette. Comme vous me l’aviez demandé.

— Ne me mens pas. Lord Voldemort sait toujours lorsqu’on lui ment. Mais je suis également magnanime avec ceux qui me servent bien. Donne-moi la baguette de sureau et comme promis, je t’enseignerais la magie.

Malgré les ordres de son maître, Nagini continuait de tourner autour de lui en lui lançant des regards menaçants. Harry dégluti et lentement tendit la baguette de sureau à Voldemort qui s’en empara avidement et se mit à l’examiner sous toutes les coutures avec un regard avide.

— Maintenant, tenez votre promesse et donnez-moi une baguette. Trouva le courage de demander Harry. Il remarqua alors pour la première fois la présence de Peter qui se tenait en retrait, la main posée sur sa baguette en lui lançant de temps à autre des regards inquiets. Il prit alors le temps d’examiner les lieux et il lui sembla que les ombres qui entouraient la clairière où il se trouvait étaient peuplés de silhouettes encapuchonnées.

— Ne t’inquiète pas, tu auras la récompense que tu mérites. Répondit Voldemort en étirant ses lèvres en un sourire qui lui donna la chair de poule. Mais d’abord dis-moi ce qui est advenu de mon cher Arcanoru. J’ai du mal à croire qu’il t’ait abandonnée.

— Il a tué Dumbledore. Répondit immédiatement Harry afin de faire diversion.

Les paroles d’Harry se répandirent comme une vague d’excitation au sein du cercle de mangemort qui abandonnèrent toute prétention à la discrétion pour échanger entre eux des murmures d’euphorie. Cependant, Voldemort ne sembla pas sensible à la joie ambiante :

— Vraiment ? Dans ce cas, pourquoi ne m’a-t-il pas rejoint ? Pourquoi les protections du chanteau continue-t-elle de m’interdire l’accès à moi l’héritier du grand Salazar Serpentard.

— Je ne sais pas, monsieur.

— C’est fâcheux.

— Je peux le manger maintenant ? Demanda Nagini.

— Encore un peu de patience ma belle. Il doit d’abord me rendre ce qu’il m’a volé.

— Je ne vous ai rien volé. Je vous dis la vérité, je vous le jure. S’insurgea Harry.

— Vraiment ? Pourquoi croirais-je la parole d’un parjure ? N’as-tu pas stupidement essayé de t’enfuir ? Tu voulais que je t'enseigne. Voilà ma première leçon : En plein jour ou dans la nuit noire, nul n’échappe à mon regard. Endoloris !

Harry se mit alors à hurler tellement fort qu’il eut peur que ses cordes vocales ne se brisent. Il n’avait jamais eu aussi mal de sa vie. C’était comme si on lui avait enfoncé une aiguille chauffée au fer-blanc dans chaque millimétré de sa peau. Puis aussi rapidement qu’elle avait commencé la douleur s’arrêtât. Désormais totalement indifférent à son environnement, Harry se roula en boule et se mit à pleurer en sanglotant. Comme lorsqu’il allait vraiment mal, entre deux sanglots, il réclama sa mère, son père et chose nouvelle son double. Mais ses parents étaient morts par sa faute et son double le détestait probablement maintenant qu’il savait ce qu’il avait fait. Au prix d’un grand effort, il se força à se calmer et à être attentif. Le cercle des mangemorts s’était resserré autour de lui et formait dorénavant une muraille infranchissable au centre de laquelle Voldemort semblait parader tout en invectivant ses troupes. Dark-Harry se concentra sur son discours :

— Avez-vous vraiment cru que j’avais pu être vaincu par ce misérable enfant ? Moi le plus grand mage noir de tous les temps. Moi qui ai été plus loin que n’importe qui sur le chemin de l’immortalité. Peut-être avez-vous eu l’audace de croire qu’il possédait quelques pouvoirs exceptionnels. Un pouvoir encore plus grand que le mien.

À ses mots, l’assistance se mit à trembler, mais Voldemort les ignora et continua son discours :

— Je vais vous prouver aujourd’hui même qu’il n’en est rien en réparant l’erreur que j’ai commise, il y a 8 ans.

Voldemort leva alors sa baguette et un pentacle dessiné au sol s’illumina pendant que les mangemorts autour de lui commençait à psalmodier. Il se tourna alors vers Harry avec un sourire carnassier sur le visage. Puis voyant qu’Harry l’observait avec un regard terrifié, il déclara :

— Cette fois, la protection de ta mère ne te sauvera pas. C’est d’ailleurs ma deuxième leçon Harry : le sang donné volontairement est un ingrédient trop puisant pour être utilisé à la légère. Ta très chère tante l’ignorait et a fait l’erreur de me fournir un échantillon de son précieux sang en échange de ma promesse de laisser sa famille tranquille. Cette idiote ignorait que la protection de ta mère était la seule chose qui m’empêchait d’éradiquer sa maudite famille de la surface du globe.

— Ne me tuez pas, je vous en prie. Supplia Dark-Harry.

— Sinon, quoi ? Tu n’as plus rien à m’offrir. Tu possèdes bien deux choses de valeur : La cape de la mort située dans ton coffre à Gringots et l’horcruxe qui s’est réfugié en toi il y a 8 ans. Cependant, quand tu seras mort, tous tes biens reviendront à ton plus proche parent, soit, la femme de mon fidèle Lucius, qui s’empressera de se faire pardonner sa négligence envers les biens que je lui ai confiés, en me donnant la cape. Quant à l’horcruxe, chaque seconde qu’il passe en ta possession est une insulte à ma grandeur. Je vais donc le transférer dans mon fidèle Nagini. Je crains hélas que tu ne survives pas au processus. Que veux-tu, rien de grand ne se fait sans sacrifices.

Puis la psalmodie s’arrêta et Harry sentit une douleur sourde montée du plus profond de lui-même. C’était encore pire que le doloris. C’était comme si son corps se fendait en deux.

— Adieu Harry Potter. Avada Kedavra.

Avant de fermer les yeux Harry n’eut que le temps de voir un éclair vert foncé dans sa direction.

oOoOoOo

Note de l’auteur : ce n’est pas moi qui plagie Green-Lantern, mais Tom. Après tout la plupart des enfants anglo-saxon des années 40 lisaient des comics de super-héros. Et étant donné sa situation financière, Tom ne devait pas avoir accès à d’autres lectures durant ses vacances d’été (les comics étaient à la base imprimée pour pas cher et étaient destinés aux classes populaires). Ce ne serait donc pas surprenant qu’au moins à une époque Voldemort ait été un fan de comics de super-héros. Ça expliquerait d’où il tire son goût pour les mises en scène élaboré et les monologues.