Potterverse

Resume
Fanfiction d'Harry Potter écrite en 2024
Suite de Harry Dursley.
L’histoire d’Harry Dursley s’est terminé, mais une interrogation m’obsède : Qu’y a-t-il de l’autre côté du voile ? Cette dernière aventure permettra d’y répondre.
Depuis que j’ai découvert Underverse , je voulais écrire une histoire similaire, mais pour l’univers de Harry Potter. C’est-à-dire une histoire où les fanfic d’Harry Potter serait des univers parallèles. Une histoire où les archétypes d’Harry Potter les plus courant devrait se réunir pour vaincre un ennemi commun qui menacerait l’ensemble des mondes. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler.
Le problème c’est que je suis lent et qu’entre le moment où j’ai eu cette idée et sa réalisation le multivers est devenu à la mode et on en a bouffé à toutes les sauces au point d’en faire une indigestion. C’est dommage que mon histoire arrive dans ce contexte mais d’un autre côté je ne crois pas avoir lu beaucoup de multivers Harry Potter donc ça reste quand même orignal (enfin j’espère car depuis que j’ai commencé à écrire je lis beaucoup moins de fanfic)
Trahison
Harry Dursley émergea d’un sommeil de plomb. Il tenta de se lever, mais son corps refusait de lui obéir. Il regarda autour de lui et se surprit à trouver l’endroit extrêmement familier et reposant. Il fouilla dans sa mémoire mais sa tête lui semblait fait de coton. Puis il croisa deux yeux bleus étincelants, derrière des lunettes en demi-lune qui semblait fouillé au plus profond de son âme. Il sentit alors ses boucliers se faire violemment attaquer et se concentra de toutes ses forces pour repousser l’attaque.
Dumbledore se retira alors de son esprit et s’exclama :
— On peut dire que tu ne m’as pas facilité la tâche.
— Oh vous m’en voyez désolé. Répondit sarcastiquement Harry Dursley, en parvenant enfin à reconnaître l’infirmerie de Poudlard. Il tenta une nouvelle fois de se lever et compris qu’il était attaché à son lit. Pendant ce temps Dumbledore continua à monologuer sans faire attention ni à ses tentatives d’évasions ni à son trouble apparent.
— Tu seras heureux d’apprendre que ton petit stratagème a parfaitement fonctionné. Cette histoire abracadabrantesque de rat transformé en Peter Pettigrow qui a comme par hasard profité de l’émoi suscité par ton évanouissement pour s’enfuir a définitivement convaincu les Weasley d’accueillir chez eux le vrai Harry aussi longtemps que nécessaire.
— Je n’ai pas menti, Petter était vraiment…Dumbledore lui imposa le silence magiquement d’un simple geste d’où irradiait toutes sa puissance
— Choisir de confier l’enfant au clan Weasley était un choix extrêmement... audacieux. Moi-même je n‘aurais pas cru qu’ils me trahiraient aussi facilement. Mais, je suppose que tu n’avais pas beaucoup d’autre option. Après tout il n’y a pas beaucoup de famille sorcière à la fois capable de le protéger de mon influence et suffisamment intègre pour ne pas profiter de lui.
— J’ignorais que les Weasley avaient autant de pouvoir. Dit-il en portant la main à sa tempe et en retenant une envie de vomir. Malgré ce qui semblait avoir été une longue sieste il se sentait sur le point de s’évanouir.
— Jouer les innocents ne t’attirera pas mes faveurs. Leur rivalité avec les Malfoy est bien connue et prouve à tous qu’ils ne sont pas aussi démunis que leur revers de fortune le laisserait à penser. Inutile d’essayer de me faire croire que c’est une coïncidence si tu as abandonné l’enfant au seul membre des 28 sacrées susceptible de t’aider.
— Vous êtes paranoïaques. La plupart des gens naviguent à vue et même lorsqu’il y a un plan en général au bout de 5 minute il faut le foutre à la poubelle. Le monde n’est qu’une succession de coïncidence mal branlé, pas un combat entre joueur d’échec.
— Et toi bien naïf, si tu as vraiment défié Voldemort sans même le début d’un plan. Ton inconscience aurait pu causer sa mort et celle de nombreux innocent. D’ailleurs pour autant que je sache il est peut-être déjà condamné par ta faute.
— Par ma faute ? C’est vous qui l’avez abandonné chez ses montres.
Voyant que ses accusations ne suscitèrent aucune réaction chez le vieux sage, il rajoutât outragé :
— Vous saviez.
Pour toute réponse le directeur tenta de nouveau de pénétrer ses défenses mentales.
— Je savais que le traitement de ses tuteurs n’était pas idéal, mais rien qui ne mette sa vie en danger et c’est le principal. Sois sûr que si j’avais eu la moindre inquiétude pour sa santé j’aurais agis immédiatement.
— Mais qu’est ce qui ne tourne pas rond chez vous ? Il l’enfermait dans un placard, il l’affamait et le frappait. Comment avez-vous pu laisser faire ça sans vous poser de question? S’offusqua Harry Dursley.
Le directeur explosa alors, criant presque, sa magie maintenant hors de contrôle l’empêchant de respirer correctement.
— Qui te dit que je ne m’en pose pas continuellement ? Cela fait maintenant des années que mes nuits sont peuplées d’insomnie à force de me demander s’il n’y aurait pas un meilleur choix, pour lui et les nombreux autres sacrifices que la paix a exigés. Des années que Fumseck, me refuse son affection. Mais, je me réveille chaque jour avec la certitude de devoir continuer. Je ne suis pas le monstre froid que tu sembles croire. Visiblement tu ne sais rien ni de moi ni des horreurs de la guerre ou tu comprendrais que chacune des décisions difficiles que j’ai dû prendre me hanteront jusqu’à la fin de mes jours, mais que cette souffrance n’ait rien en comparaison des malheurs qui frapperont le monde si personne n’assume de faire ce qui est nécessaire pour barrer la route à Lord Voldemort
— Je suis désolé. Mais si vous aviez vu la manière dont il le traitait. Même en connaissant la prophétie, je ne vois pas ce qui peut justifier de le laisser à leur merci.
— Avant de satisfaire ta curiosité, je crains que tu ne doives satisfaire la mienne. Qui est tu et d’où viens-tu ? J’ai quelques hypothèses, mais tu comprendras mon besoin de les confirmer avant de confier mes secrets à un sorcier aussi étrange. Même s’il semble déjà connaître les plus importants.
Harry Dursley hésita quelque instant avant de lui dire la vérité. Mais malgré tout ce qu’il avait découvert ce Dumbledore ressemblait trop au sien pour qu’il ne lui fasse pas confiance. Et de toute manière il était à sa merci.
— Je suis Harry Potter. Quant à savoir d’où je viens je ne le sais pas moi-même. D’un univers parallèle je présume. Tout ce que je sais c’est que mon monde je suis mort. Je … Je me suis suicidé pour emporter Voldemort. C’était horrible. Tous ses horcruxes étaient détruits, mais il me possédait et il avait les reliques de la mort. Tellement de sang, de mort, de cri…
— Harry respire. Concentre-toi sur ma respiration. Lui conseilla Dumbledore d’un regard inquiet en lui lançant des sorts d’allégresse.
Après quelque instant Harry Dursley se calma et Dumbledore demanda avec avidité :
— Tu es mort donc. Et ensuite ? Tu t’es retrouvé dans notre monde ? Comme ça ? Sans explication ?
— Non. Pas immédiatement. Maintenant, ça ressemble à un rêve et je ne suis plus vraiment sûr de ce qui s’est passé. Moi et Voldemort on a été de l’autre côté. Ou dans un endroit entre les deux. Je ne me souviens plus. Tout ce dont je me souviens c’est que tout était froid et sombre. Et pourtant je me sentais bien. Comme si l’endroit était clair et chaleureux. Je n’ai pas bien compris ce qui s’est passé. Au début il n’était qu’une sorte de bébé immonde endormis. Mais il avait encore les reliques. J’ai essayé de les lui reprendre, mais dès que je me suis approché de lui il s’est réveillé et il est redevenu entier. Et ensuite, je ne suis plus sûr. Je crois que j’ai essayé de le combattre et qu’il a fait un monologue dont je ne me souviens plus. Il fait tout le temps ça vous savez. Il le sait pourtant qu’à chaque fois je fais semblant d’écouter en cherchant une issue.
— L’arrogance de Tom est sa plus grande faiblesse.
— Mon Dumbledore aurait sans doute dit que sa plus grande faiblesse s’était son incapacité à aimer.
— Un être extrêmement sage, si je puis me permettre cet excès d’orgueil par procuration.
— Oui. Il me manque. J’aimerais tellement qu’il soit là.
— Si je puis me permettre quels âges avais-tu lorsque… Au moment de votre mort.
— 14 ans.
Le visage du vieux sorcier s’affaissa soudaine
— Presque 15. Et vous aussi vous étiez mort.
— À mon âge, ce n’est pas une grande tragédie. Mais reprenons. Que s’est-il passé ensuite ?
— Ensuite il a utilisé les reliques pour ouvrir un portail. Il disait que les reliques avaient le pouvoir de changer l’univers parce que j’étais mort plusieurs fois. Puis comme j’ai refusé de l’aider dans ses projets mégalos, Il a décidé de me donner une leçon et a voulu me faire traverser de force l’un des portails. Puis je ne sais plus très bien pourquoi il a paniqué et a perdu le contrôle et on a traversé le portail tous les deux. Et je me suis réveillé chez les Dursley dans le corps de mes 10 ans. Vous connaissez la suite de l’histoire
— Les éléments essentiels en tout cas. Approuva Dumbledore.
Après quelque instant de silence où le directeur semblait réfléchir à ce qu’il venait d’apprendre, Harry Dursley demanda :
— Vous me croyez ?
— Oui. Bien qu’invraisemblable ton histoire l’est beaucoup moins que les récents événements ou les résultats des tests que Pomfresh et moi avons pratiqué sur toi afin de déterminer la cause de ton malaise.
Après un instant Harry demanda inquiet :
— Qu’est-ce que j’ai ?
— Au grand désespoir des médicomages qui se sont succédé à ton chevet j’ai le plaisir de t’informer que d’après nos examens tu es en parfaite santé. Et malgré tout au cours des dernières heures la vie te quittait peu à peu sans qu’aucun de nos traitements ne parvienne à ne serait-ce que ralentir la chute de tes constantes vitales. Puis sans raison apparente il y a quelque heure les alarme ont sonné nous apprenant que tu t’étais brusquement rétablis. A nos yeux ton affliction est tout aussi mystérieuse que ta guérison et j’ai dû déployer toutes mon ingéniosité pour te soustraite à la curiosité de Pomfresh et du Dr Housser. J’espérais d’ailleurs que tu pourrais m’en apprendre plus.
— Non je n’ai pas la moindre idée de ce que j’ai. De toute façon c’est fini. Je vais mieux maintenant. Dit-il en regardant d’un œil critique sa peau extrêmement pâle
— J’imagine qu’il n’y a pas de bon moyen de te l’annoncer, alors je vais être franc : je pense que tu vas mourir
— Encore ? Heureusement on s’en remet vite. Tenta-t-il de plaisanter pour masquer la peur qui lui vrillait lui vrillait maintenant l’estomac.
— Pour être honnête, je ne te le souhaite. Repousser la mort n’est pas sans prix. Jusqu’à ton miraculeux rétablissement, j’étais d’ailleurs persuader que c’était elle qui exigeait son dû. Mais surtout tu risques de ne pas revenir seul.
— Voldemort ?
— Oui. Si ce n’est pas toi qui as aidé Voldemort à faire main basse sur la pierre de résurrection et à l’utiliser pour ressusciter, alors il n’y a qu’un seul autre coupable possible. Et je préférais éviter d’imaginer les dégâts que deux Voldemort immortelle pourrait causer.
— Je ne sais pas si je dois vous remercier pour votre franchise ou vous mettre mon poing dans la figure. Maintenant dites-moi pourquoi vous avez laissé mon double pourrir chez les Dursley ? Si je vais mourir il y a peu de chance que je le répète à quelqu’un.
— Si je comprends bien dans ton monde cela n’a pas été le cas ?
— Si, mais dans mon monde les Dursley m’ont aimé et traité comme leur propre fils. Et ne changez pas de sujet.
— Je ne change pas de sujet. J’espérais juste que mon double ait trouvé une alternative efficace. Ou à défauts que ceux que tu m’as laissé entrevoir de ton histoire confirme la nécessité de mon choix.
— Il ne retournera pas chez eux.
— Je crains que ce ne soit nécessaire. Et tu n’as de toute manière plus les moyens de t’opposer à moi.
Harry essaya de protester mais un accès de faiblesse le força à se rallonger (ce qui ne fit que renforcer la colère d’Harry). Dumbledore enchaîna comme si de rien n’était :
— Que sais-tu de ce qui s’est passé la nuit d’Halloween. Ou plutôt que s’est-il passé dans ton monde
Harry n’eut pas besoin qu’il précise de quelle nuit il parlait :
— Voldemort a essayé de créer un nouvel horcruxe, mais cela à échouer à cause d’un sort de protection créer par le sacrifice de ma mère. L’Avada sensé me tuer et arracher une partie de son âme qui deviendrait son nouvel horcruxe a rebondi sur lui et …
Harry Dursley eu alors un flash-back de ce moment 3 ans plus tôt dans le cimetière. Il revit nettement Voldemort : ‘J’ai alors senti mon âme se faire arracher’
— Une mystérieuse connexion s’est établi entre moi et Voldemort. Dit simplement Harry en ayant peur de comprendre ce qu’il s’était réellement passé ce jour-là.
— Si en le sacrifiant tu pouvais mettre un terme à la guerre. Peut-être même avant qu’elle ne commence. Que ferait tu ?
Il comprit à ce moment-là que son intuition était la bonne et interprétât d’une toute autre manière la prophétie. Est-ce que son Dumbledore avait su ? Probablement se dit-il en repensant à son air attristé, lorsqu’il avait mentionné sa promesse de le ‘libéré’ de sa liaison avec Voldemort lorsque tous les horcruxes auront été détruits.
— Vous l’avez élevé comme un porc à destination de l’abattoir. Peu importe son bien être vu que de toute façon il est destiné à mourir. Lui reprocha-t-il à la fois au Dumbledore qui se trouvait en face de lui et au souvenir qu’il avait du sien.
— Nous le sommes tous, à des dates différentes certes mais la sentence est universelle. Cependant contrairement à Voldemort, je ne considère pas que l’éphémérité de nos malheurs et de nos joies leurs retirent toute importances. Si j’ai bien compris tu as éprouvé au plus profond de ta chair la puissance maléfique de Lord Voldemort. Comment peux-tu ne serait qu’imaginer qu’un simple bébé puisse y résister ?
— L’amour de ma mère
— Sa mère est morte et Lord Voldemort toujours vivant. Pour maintenir la protection que sa mère lui a léguée par son sacrifice et ainsi lui donner une chance de ne pas connaître le même sort que toi, il est nécessaire qu’il vive dans le foyer de son seul parent encore en vie. Tout éloignement affaiblirait la protection et le mettrait en danger. Et maintenant qu’à cause de tes actions Lord Voldemort est de retour plus puissant que jamais, il est encore plus nécessaire qu’avant qu’il y retourne. Combien de temps nous reste-t-il à ton avis avant qu’il ne se rende compte de la situation et ne tente de l’exploiter ? À moins que tu nous aides à le vaincre. Où se trouvaient les horcruxes dans ton monde ?
— C’est le seul chose qui vous intéresse ? Vaincre Voldemort. Vous vous en fichez de lui.
— Je pensais qu’il était clair que je ne m’en fiche pas. Et c’est justement pour ça que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le vaincre. La seule question c’est : es-tu dans mon camp ou dans celui de Voldemort ?
— Je suis un poufsouffle, une fois donnée, je ne retire pas ma loyauté. Je suis dans le camp de mon double.
— Tu es mourant. Nous n’avons pas le temps pour ce genre de subtilité.
— Au contraire c’est parce que je suis mourant que je dois m’assurer que quelqu’un défendra ses intérêts après ma disparition.
— L’aider ne rachètera pas les horreurs que tu as commises sous l’influence de Tom.
Harry Dursley profondément choqué par cette dernière tirade pris quelque seconde pour vérifier ses boucliers occlumantiques et se calmer, mais Dumbledore rajouta
— Je n’ai pas besoin d’user de légimancie. Tu me ressembles, plus que tu ne veux l’admettre et plus que je le souhaiterai. Moi aussi quand j’étais jeune, j’étais prêt à tout sacrifier pour ce que j’estimais juste. Mais à force de trop perdre, j’ai fini par comprendre qu’il est illusoire de viser le plus grand bien et que je devais me contenter de choisir le moins mauvais.
— Peut-être devriez-vous laisser la main à quelqu’un de moins usé par la guerre. Proposa-t-il avec hostilité.
— Au risque de te surprendre je pense que tu as raison. Il n’est pas bon pour un seul homme de concentrer autant de pouvoir. Surtout un homme comme moi. Et je serais plus qu’heureux de trouver quelqu’un sur qui décharger mon fardeau. Hélas je crains de n’avoir trouvé personne à qui il serait avisé, de ne serait-ce que le partager.
— Un grand homme m’a dit un jour que : La seule manière que les hommes ont d’accomplir des choses exceptionnelles est de travailler ensembles. Vu votre bilan je pense que le problème n’est pas que les autres sorciers sont moins compètent mais que vous ne voyez pas vos propres défauts
— De toute évidence l’opinion d’un idéaliste qui n’a jamais eu à exercer la réalité du pouvoir. En vérité les personnes à la fois méritante et désireuse d’exercer d’obtenir une quelconque responsabilité sur le destine de leur communauté sont bien rares.
— Cet homme c’était vous. Peut-être cette différence de point de vue et de manière de faire a-t-elle un rapport avec le fait que les Dursley de mon monde ont fini par me traiter correctement.
— Pure hypothèse démentit par le fait que ton Dumbledore ne semblait pas avoir non plus partagé ses secrets. Mais je préférais que tu m’indiques pourquoi tu as précisé : ‘Finis’.
Avec hésitation Harry Dursley répondit :
— Je n’en ai pu souvenir, mais je sais que lorsque j’étais tout petit au début mes parents adoptifs m’ont traité aussi mal que les Dursley de ce monde. J’ai bien compris pourquoi vous avez dû l’y laisser, mais rien ne vous oblige à le regarder passivement se faire torturer.
— J’ai essayé de leur parler au début, mais je ne pouvais guère tenter plus sans prendre le risque de briser le lien tenu qui les unissait. Même si elle a tout fait pour le nier, Pétunia conserve encore un reste d’affection pour sa sœur et son enfant. Sans cela le sort n’aurait pas marché. Et puis malgré les rapports de plus en plus alarmant, je me suis laissé happer par d’autre problème.
— Vous avez une occasion de corriger vos erreurs. Il ne retournera pas là-bas. Affirma Harry.
— Pour le moment non. Mais à terme il n’y aura pas d’autre options. Nia Dumbledore.
— Il y en a une autre : les reliques de la mort. Avec leur pouvoir combiné vous pourrez envoyer Voldemort de l’autre côté du voile sans avoir à détruire son dernier horcruxe...
— Je ne risquerais pas la survie de toute notre communauté pour sauver la vie d’une seule personne. Je regrette, mais à terme il devra mourir. De toute façon si j’en crois la prophétie aucun de nous deux n’aura son mot à dire sur la question.
— Je crois que vous avez raison sur un point : nous nous ressemblons beaucoup. Et je ne suis pas le genre d’homme à sans remettre aveuglément à une putain de prophétie lorsqu’il s’agit de la protection de ce qui nous tient à cœur. Soit vous faites le serment inviolable de le protéger, soit je ne vous relèverai pas l’emplacement des horcruxes.
— Réfléchis bien. Es-tu vraiment prêt à assumer les conséquences de ton choix si les choses ne se passent pas comme tu l’as prévu ? N’oublie pas que maintenant que Tom sait pour les reliques de la mort notre temps est compté. Es-tu certain que ton double ne préférait pas la mort au destin qui l’attend si ton pari échoue ? D’ailleurs si je ne m’abuse c’est le choix que tu as fini par faire.
Harry Dursley aurait voulu assurer que non, mais la vérité était que la mort était mille fois plus préférable à cette longue agonie constitué d’un kaléidoscope de massacre dont il était responsable et des hurlements impuissants qu’il poussait dans sa propre tête, seul et dans le noir. Il hésita et peut être aurait-il finit par se ranger aux arguments du mage blanc s’il n’avait pas senti son esprit se faire violemment envahir. L’attaque était tout en finesse mais Dumbledore y mit toute sa puissance si bien qu’il eut l’impression que son crane allait exploser. Puis, après ce qui lui sembla une éternité il se retira
— Je reconnais le travail de Severus. Commenta Dumbledore avec une frustration évidente dans la voix pendant qu’Harry récupérait avec difficulté.
Dumbledore se retira pour contempler quelque temps le parc de Poudlard à travers la vitre et Harry en profitât pour reprendre contenance en silence
— Je me suis toujours demandé si mon incapacité à trouver les autres horcruxes durant toutes ses années était dû à la prophétie ou à ce que je serais obligé de faire si je parvenais à tous les détruire avant que Voldemort ne retrouve une forme corporelle. Si seulement nous avions eu un peu plus de temps. Il aurait pu suffisamment grandir pour comprendre et accepter l’horrible vérité. En échange de l’emplacement et de la nature des horcruxes, j’accepte de faire le serment inviolable de ne pas m’en prendre à lui.
Harry Dursley rajoutât :
— Et de ne pas le renvoyer chez les Dursley sans son accord ou le mien.
— S’il n’y retourne pas, alors il ne pourra pas résister à possession
— J’ai passé presque un an à Poudlard sans que cela n’affaiblisse la protection de ma mère. On a du temps pour trouver une solution alternative.
— Ton Voldemort lui aura sans doute parlé de la connexion. Il faut renforcer au maximum la protection avant qu’il tente de l’exploiter. Contra Dumbledore.
— Si Voldemort est au courant pour l’horcruxe qui réside en lui il fera tout pour s’en faire un allié et le contrôler. Du moins s’il pense comme le mien. Le renvoyer chez les Dursley ne ferait que lui faciliter la tâche.
Après un moment de réflexions Dumbledore acquiesça.
— Soite, tu m’as convaincue. Il ne retournera pas chez eux. Pour l’instant, rajoutât-il à la fin pour tempérer l’enthousiasme de son interlocuteur.
— Ne vous inquiétez pas, j’ai bien conscience que rien n’est réglé et qu’il devra peut-être mourir. Répondit sombrement Harry Dursley.
Pour toute réponse Dumbledore accomplit le rituel du serment inviolable et jura de ne pas tuer Dark-Harry.
— À toi maintenant de respecter ta part du marché.
Harry prit une inspiration et pesa le pour et le contre avant de se décider à avouer ce qu’il savait au vieil homme :
— Il y a en tout 6 horcruxe : D’abord il y a son journal intime qu’il a confié aux Malfoy, mais j’ignore où ils l’ont caché.
Dumbledore se dirigea vers un tableau et le poussa révélant un coffre-fort aux armoiries de Poudlard dont les protections magiques était si forte qu’Harry tressaillit lorsqu’elles s’abaissèrent au terme d’une longue psalmodie du directeur. Une fois ouvert il en sortit un cahier noir qu’Harry Dursley aurait reconnu entre mille.
— Est-ce qu’il s’agit de ce journal ?
— Oui, comment avez-vous fait ?
— Beaucoup d’argent et des années de persévérance ouvre toutes les portes. Notamment en politique. Cela m’a couté extrêmement cher mais durant les dernières années j’ai pu suffisamment affaiblir la position de Lucius et des autres mangemort pour les contraindre à accepter des inspections surprises de leur domaine. Et récemment mes efforts ont fini par porter leur fruit.
Le début de l’explication rappela à Harry l’une des raisons pour laquelle, il était en colère contre le directeur :
— Votre argent ? Ou celui que vous avez volé à mon double ? Et à tous les autres ?
— D’après le rapport que j’ai arraché hier soir au gobelin, je ne suis pas le seul ici à avoir profité de ses largesses.
— Il était d’accord. Moi je ne l’ai pas volé. Se défendit Harry en se rappelant tout d’un coup qu’il ne lui avait pas réellement demandé son avis avant de se servir.— Je n’ai également commis aucun larcin. Malgré les insinuations douteuses des gobelins, je n’ai fait qu’utiliser les procurations que m’avaient accordé leurs parents en toute conscience.
— Cet argent ne devait pas servir à financer vos dessins politique mais à s’assurer que leur enfant ne manquerait de rien.
— Parce que tu penses qu’il y a un risque que ce que je leur ai laissé ne soit pas suffisant ? Sache que le coffre de ton double n’est pas le mieux remplit. Les Potter restent une famille mineure de la noblesse sorcière.
— Ne changez pas de sujet.
— Je ne change pas de sujet. Qu’est ce qui est le mieux pour eux ? Avoir une énième montagne de galion qu’ils ne pourront jamais dépenser ou avoir une chance supplémentaire de survivre à cette guerre ? À ton avis, qu’est-ce que leurs parents auraient choisi pour eux s’ils en avaient eu l’occasion Contrairement à ce que tu sembles penser je n’ai pas utilisé cet argent pour mon enrichissement personnel ou obtenir je ne sais qu’elle poste prestigieux. Je l’ai utilisé pour améliorer les chances de survie de ton double et des autres enfants dont j’ai la charge. Parmi tous les choix difficiles que j’ai eus à faire celui-là est celui qui pèse le moins sur la conscience et le seul que je serais prêt à défendre devant leurs parents le jour où je les croiserais de l’autre côté. Argua Dumbledore avec la conviction d’un avocat au discouru bien rodé
Après un moment de silence Harry déclara :
— Je ne suis toujours pas à l’aise avec ça.
— Et moi je ne suis pas à l’aise avec le fait que ta venue coïncide avec celui où j’ai détruit de cet horcruxe que j’espérais sans trop y croire être le seul. Par contre je suis heureux de constater que les Voldemort des deux mondes semblent avoir été assez semblables pour choisir les mêmes objets et les cacher aux même endroit
La coïncidence frappa également Harry, mais comme il se sentait faiblir et qu’il ne savait pas quoi faire de cette information il décida de poursuivre :
— Ensuite il y a : le diadème de Serdaigle qui est caché dans la salle sur demande à Poudlard. Il suffit de lui demander un endroit où cacher un objet et la salle où le diadème est caché apparaîtra. Le seul problème c’est que je ne me souviens plus exactement où il est rangé dans tout ce fatras.
— Je ne peux pas dire que je sois particulièrement surpris qu’il ait été assez arrogant pour cacher un de ses précieux horcruxe en mon domaine. Par contre je suis agacé de constater qu’il soit parvenu à le connaître mieux que moi. Je n’ai jamais entendu parler de cette salle sur demande.
— Je vais vous montrer.
Il tenta de se lever de son lit mais même sans les attaches qui le retenait toujours il se serait effondré. Ses forces le quittaient rapidement et cela l’inquiéta
— Cela ira mieux avec un peu de repos. Contente-toi de finir et de m’indiquer l’emplacement des autres horcruxes. Demanda Dumbledore avec une avidité qui termina de convaincre Harry Dursley de se méfier de se Dumbledore. Cependant il n’avait pas d’autre choix que de collaborer avec lui.
— Elle se trouve au troisième étage, juste en face de la tapisserie représentant un sorcier tentant d’apprendre à danser à des orques. Il faut passer 3 fois devant elle en pensant à ce qu’on veut et elle apparaît. Les elfes de maison connaissent cette salle et pourront vous y conduire. Il ne reste plus qu’un horcruxe simple à atteindre : le collier de Salazar Serpentard. Il se trouve dans une chambre du 12 square Grimmauld, la maison de Sirius Black
— Effectivement, celui-ci ne devrait pas être trop difficile à détruire. Commenta Dumbledore.
— Ensuite il y a la coupe de poufsouffle. Elle se trouve dans le coffre de Bellatrix Lestrange à Gringotts. Mais le plus à se procurer sera la bague des Gaunt. Ou plutôt de la pierre de résurrection qui y est serti. Oui vous avez bien compris : il a transformé l’une des reliques de la mort en horcruxe. Maintenant qu’il connaît son véritable pouvoir il ne s’en séparerait plus, même pour dormir.
— Voilà qui est fâcheux. Mais dorénavant tout ceci ne te concerne plus. Somnius !
Et Harry Dursley retomba dans l’inconscience.
oOoOoOo
Encore sous le choc de ce qu’il venait d’apprendre, Dark-Harry se colla au mur de la petite pièce de l’infirmerie où Harry Dursley était allongé jusqu’à ce que l’horrible vieillard s’en aille continuer ses manigances ailleurs.
Une fois de nouveau seul, il retira sa cape d’invisibilité et en drapa son double d’un autre monde et après ce dernier effort s’effondra sur une chaise à ses côtés puis tenta de mettre de l’ordre dans la tempête d’émotion et de penser qui s’était emparé de lui. Comment les choses avait-elle pu tourner aussi mal en si peu de temps ?
Au début tout s’était bien déroulé. Avec l’aide de ce Queudver que Voldemort lui avait envoyé, il avait pu s’enfuir discrètement de chez les Weasely avant l’aube et se rendre dans une bâtisse abandonnée puant le fauve situé près de Poudlard avec le porto-machinchose. Puis Queudver l’avait escorté dans un passage secret menant à Poudlard jusqu’à ce qu’il heurte violemment un mur invisible et ne chouine que les protections de Poudlard l’empêcherait d’aller plus loin. Harry le quitta en n’oubliant pas d’adresser un regard de mépris à cet homme misérable qui avait joué un rôle important dans la mort de ses parents (même s’il n’avait pas compris ce qu’était un gardien du secret en quoi c’était si important).
Un jour, lui et Voldemort paierait pour ses années qu’il avait passées chez les Dursley à cause d’eux. Mais pour le moment il avait besoin d’eux et les entourloupe de la bande à Dudley lui avait appris une patience et un contrôle de ses émotions très avancées pour son âge. Même si une opportunité se présentait, il n’agirait pas avant d’avoir une vision complète de l’échiquier sur lequel il venait de débarquer. La conversation qu’il venait de surprendre n’avait que confirmer qu’il avait urgemment besoin d’en apprendre plus sur le monde sorcier.
Par contre il n’était plus aussi sûr qu’il pouvait se reposer intégralement sur son double. Certes la conversation qu’il venait de surprendre et la découverte qu’ils étaient d’une certaine façon de la même famille avaient levé ses derniers doutes sur la loyauté de son double. Cependant son manque de combativité l’inquiétait. Il avait cédé tellement facilement les informations que lui demandait leur ennemi. Il s’était contenté d’une vulgaire promesse de ne pas lui faire de mal.
Mais surtout il avait accepté avec beaucoup trop de facilité à son goût la perspective de sa propre mort. Il ne s’était même pas énervé, n’avait cherché aucune solution et avait accepté la perspective avec calme. Comme si au fond il l’avait toujours su ou que la mort n’était pas si horrible. Lui était terrorisé au point d’avoir failli dévoiler sa présence lorsqu’il avait compris que le directeur voulait le voir mort. Il avait tenté de comprendre pourquoi son double semblait se penser condamné et cherché à tout pris une solution. Au lieu de cela son double avait calmement négocié son soutien à une guerre qui ne les concernait pas et à un camp qui voulait le voir mort.
Quoi qu’en penserait son double lui il avait fait son choix : il ne mourrait pas avant d’avoir eu l’opportunité d’exercer sa vengeance. Si vraiment il fallait choisir un camp, alors entre le meurtrier de ses parents voulant juste l’emprisonner (au dire de son double), et le si peu efficace protecteur de ses parents voulant le tuer, alors il n’aurait aucune hésitation. Et à ses yeux le fait qu’il veuille s’en prendre aux moldus n’était qu’un bonus appréciable.
Initialement il avait prévu de trahir Voldemort après qu’il l’eut aidé à accéder à Poudlard. Il pensait utiliser la cape pour enlever son double et l’emmener à l’étranger loin de cette guerre afin de lui permettre de se remettre avec les meilleurs médecins que la montagne d’or qu’il possédait lui permettrait de se payer.
Cependant une fois qu’il se fut assuré que son double respirait de manière régulière, il quitta la pièce en espérant que ce n’était pas une coïncidence s’il s’était senti mieux à l’instant où il l’avait recouvert avec la cape et qu’une fois encore elle le soignerait.
Lui pendant ce temps-là allait remplir la mission que Voldemort lui avait confié en espérant que cela affaiblirait suffisamment le vieillard pour qu’il cesse d’être une menace.