Le plancton le plus humain de l univers

Resume
Fanfiction d'animorph écrite en 2023
Ceci est le premier jet de « My name is Thevenin ».
En gros, c’est un brouillon que j’ai écrit en deux semaines après avoir lu quelques fics d’animorph girl que j’ai trouvé génial, au point de vouloir absolument en faire ma version.
Après avoir écrit ce brouillon, j’ai relu les livres originaux et j’ai modifié ce brouillon pendant 3-4 mois jusqu’à aboutir à une histoire totalement différente qui est devenue « My name is Thevenin ».
Je le publie car au fil des réécritures, le premier jet et le produit final n’ont rien à voir.
Épilogue
— Tom ! Tu es en vie.
Avant que je ne puisse me retourner, mon frère se jeta dans mes bras et me sera de toutes mes forces. Le terrible, non l’impitoyable tueur de Yeerk (comme le surnommaient les survivants Yeerk) se retenait de pleurer et se confondait en excuse. Il avait l’air si petit et fragile à ce moment-là. J’avais du mal à croire qu’il avait pu faire tout cela à seulement 15 ans.
Les contrôleurs qui nous avaient enfermé moi et d’autre hôtes dans la cale du vaisseau n’avaient bien sûr pas prit la peine de nous expliquer ce qui se passait, mais un nombre suffisamment de bribes d’informations étaient parvenue jusqu’à nos cages pour que je puisse comprendre ce qui s’était passé. Jack et ses amis s’étaient infiltrés à bord du vaisseau-amiral Yeerk, l’avaient fait exploser puis avaient diffusé un ultimatum depuis un vaisseau monde Andalite arrivé, je ne sais comment dans le système solaire sans que les Yeerk ne le détectent pas. Tous les Yeerk du système devaient immédiatement se rendre ou se faire exterminer.
Malgré la perte de leur vaisseau-amiral, je me serais attendu à ce que tous les Yeerk se regroupent pour un dernier assaut. Après tout même si le vaisseau-amiral représentait une perte considérable, il n’y avait qu’un seul vaisseau monde Andalite. Ils avaient de grandes chances de l’emporter.
Et c’est effectivement l’ordre que reçurent de leur supérieur les Yeerk aux commandes de ma navette. Mais c’est ce moment que le mouvement pour la paix choisit pour sortir de l’ombre. Rapidement, tous les organes de décision Yeerk furent décapités et chaque capitaine de vaisseau se retrouva à devoir décider seul de la marche à suivre sans possibilité de se coordonner avec les autres. Certain choisir d’aller se suicider seul sur les canons du vaisseau ennemis lors d’un dernier baroud d’honneur, mais la plupart se rendirent. Et même parmi les vaisseaux comme le mien où la hiérarchie avait décidé de continuer la lutte, l’équipage Yeerk se révolta contre cette décision. Quelques heures à peine après la première secousse qui avait secoué le vaisseau-amiral la guerre était fini. Tous les Yeerk s’étaient rendu et étaient maintenant escortées sur terre par des chasseurs Andalite où ils devraient libérer leurs hôtes et attendre avec angoisse dans des piscines dorénavant surveillées par des gardes Andalites que les vainqueurs décident de leur sort.
Dorénavant, il suffirait d’appuyer sur un bouton pour anéantir leur espèce. Ou de ne rien faire. Les piscines restantes n’étaient pas conçues pour accueillir autant de Yeerk en même temps. Et sûrement pas pour des séjours permanents. S’ils tardaient trop à se décider ou à construire des piscines supplémentaires, une grande partie d’entre eux mourait de maladie ou en se battant pour un peu d’espace vital. Mais pour être honnête, je n’en avais pas grand-chose à faire de leur sort. En ce qui me concerne à part Thévenin, qu’il crève tous, ça m’était bien égal. Mais je savais que lui ne serait pas d’accord.
De toute façon vu le rôle qu’avait joué le mouvement pour la paix dans l’issue de la guerre, je ne doutais pas qu’un accord en leur faveur serait trouvé. Sans compter que si la terre n’avait pas encore été détruite cela voulait sans doute dire que les Andalites avaient choisi de prendre le risque d’une cohabitation pacifique avec les Yeerk.
Dès notre atterrissage, les soldats Andalites pénétrèrent dans le vaisseau, mirent en joue les contrôleurs et nous libérèrent. Aussitôt, je me précipitai en dehors de cette cage étroite où nous étions entassés avec dix autres individus jusqu’à l’extérieur. Je sentis le vent sur ma peau et je dus fermer les yeux pour ne pas me faire éblouir par le soleil.
J’étais enfin libre. Je n’avais jamais été aussi heureux de toute ma vie.
Je me retournai et vis les gardes Andalites s’approchaient de moi et me saisir. Ils me firent un rapide examen qui je supposais servait à vérifier que je n’hébergeais aucun Yeerk puis me firent signe de partir. Je ne cherchai pas à discuter avec eux. Leur apparence était assez effrayante et je doutais qu’il comprenne l’anglais. D’ailleurs où diable se trouvait leurs bouches ? Je vis derrière moi que les autres humains n’avaient pas cette chance. La plupart titubaient et avaient du mal à marcher. D’autre encore restait dans leur cage attendant un ordre qui ne viendrait plus, l’esprit complètement brisé par plusieurs années d’infestation par des Yeerk beaucoup moins sympathique que Thévenin.
Je marchai droit devant moi et dépassai le corridor de sécurité instauré par les soldats Andalites où se pressaient des humains curieux et inquiet. Immédiatement, je fus assailli de question et des caméras de télévision se précipitèrent sur moi. J’étais le premier humain à sortir du vaisseau alors leur curiosité était légitime. Mais je ne pus leur répondre. Ils parlaient espagnol. Ou diable étais-je et comment allais-je faire pour rentrer en Californie ?
J’essayai de me faire comprendre sans succès, mais une heure plus tard, je fus sauvé par l’arrivée d’un autre vaisseau Andalite d’où Jack descendit.
Je lui rendis son étreinte soulagée moi aussi de le savoir vivant.
— Et le nain pourquoi tu t’excuses ? Grâce à toi, je suis libre. Non, on est tous libre. Tu as sauvé la putain de planète Terre.
— Je ne savais pas que tu étais à bord du vaisseau-amiral, Tom. Si j’avais su …
— Tu aurais eu intérêt à le faire sauter quand même. Et si tu t’excuses encore, je te botte le cul jusqu’à te mettre en orbite. Lui répondis-je en lui ébouriffant les cheveux
Il sourit et me lâcha. Des cernes beaucoup trop grands pour un enfant de son âge ornaient ses yeux et il avait l’air épuisé. Mais il semblait plus heureux qu’il ne l’avait été depuis deux ans.
— Viens Tom. On rentre chez nous. Maman a hâte de te revoir. Elle se faisait un sang d’encre pour nous deux. Et Marco a prévu d’organiser une giga teuf.
Je le suivis silencieusement, mais au bout d’un moment, je demandai :
— Au fait, ça va te paraître bizarre que je demande ça, mais : est-ce que tu sais ce qu’est devenue Thévenin ?
Il se figea et se tortilla visiblement, mal à l’aise.
— Je pensais que tu étais au courant.
— Laisse-moi deviner. Cette imbécile est restée loyale jusqu’au bout à un peuple qui le méprisait et est mort stupidement.
À cette pensée, j’eus un pincement au cœur.
— Pas exactement. Pour faire diversion et pouvoir accéder aux réacteurs du vaisseau-amiral, on a été obligé de vidanger la piscine principale.
Je n’eus pas besoin qu’il m’explique la suite. Je lui donnai une tape dans le dos et le rassurai.
— Au moins, il n’a pas souffert.
Il hocha la tête et je le suivis un peu moins joyeux que quelques secondes auparavant. Mais une fois que je revis mes parents ma peine pour Thévenin passa au second plan. J’étais de retour à la maison.
Si je pouvais reprendre ma vie sans trop de traumatisme. Si je n’étais pas devenue un légume comme tant d’autre, c’est grâce au risque qu’il a pris pour me protéger. Si mon frère avait pu sauver la terre c’est parce qu’il les avait couverts. Si les animorph (comme ils s’appelaient) avaient pu conserver leur anonymat jusqu’à la fin de la guerre s’était grâce aux informations que je leur avais fournie en violant la confiance de Thévenin. J’allais profiter à fond de cette seconde vie qui m’était offert grâce à lui.
Marco tint parole et j’oubliai vite mes soucis en dansant au rythme de la musique, poussant mon corps dans ses dernières limites pour évacuer ma peine et apprécier comme jamais auparavant d’en avoir le contrôle.