Le plancton le plus humain de l univers

Resume
Fanfiction d'animorph écrite en 2023
Ceci est le premier jet de « My name is Thevenin ».
En gros, c’est un brouillon que j’ai écrit en deux semaines après avoir lu quelques fics d’animorph girl que j’ai trouvé génial, au point de vouloir absolument en faire ma version.
Après avoir écrit ce brouillon, j’ai relu les livres originaux et j’ai modifié ce brouillon pendant 3-4 mois jusqu’à aboutir à une histoire totalement différente qui est devenue « My name is Thevenin ».
Je le publie car au fil des réécritures, le premier jet et le produit final n’ont rien à voir.
Fin de la guerre
Cela faisait longtemps que Tom n’avait pas été aussi horrible avec moi. Mais je n’avais pas besoin de ses commentaires pour me sentir mal. Quelques jours, plus tôt, Visser-3 nous a annoncées avec joie qu’il n’y avait plus besoin que l’invasion soit secrète. Que dorénavant, nous étions suffisamment nombreux et bien infiltré chez les élites dirigeantes, humaines pour pouvoir agir au grand jour.
Suite à ce discours, je fus affecté à la surveillance des entrées de la gare ou les autres Yeerk forçait des familles entières à rentrer dans des trains qui les mèneraient à une plateforme d’infestation géante qui avait été créée au cœur de la ville. Les gens avaient été réveillées au bord de la nuit et traînées de force jusqu’aux wagons. Mon rôle était aussi simple qu’ennuyeux. Resté positionné à l’entrée et me tenir prêt à tirer si ce commando Andalites, qui sabotait nos opérations depuis plus de deux ans, essayait de nous attaquer.
Du jour au lendemain, ma vie était redevenue ce qu’elle était avant que Tom ne devienne ma propriété. Mes journées étaient dorénavant rythmées des pleurs et des sanglots des humains qui ne comprenait pas ce qui leur arrivait, si ce n’est que s’ils rentraient dans ses trains, ils ne reviendraient probablement jamais chez eux. Inutile de dire que Tom ne fut pas ravi de voir que je coopérais. À sa plus grande horreur, je fus obligée de le priver de tout contrôle de son corps de façon permanente et il dut regarder de manière passive les événements depuis le fin fond de son esprit.
De toute façon, nous étions dorénavant en permanence entourée d’autre Yeerk donc même s’il avait été plus coopératif, je n’aurais pas pu lui donner le contrôle ou sortir de son corps comme nous avions pris l’habitude de le faire. Comme il n’était plus nécessaire de maintenir notre couverture, je ne pouvais plus retourner dormir chez lui. Je devais désormais consacrer l’intégralité de mon temps au service de l’empire. La prochaine (et dernière) fois que je rêverais les parents de Tom ou le Schtroumpf grognon, ce serait sur ce quai de gare, lorsque leur tour sera venu d’être récolté. Et nous n’avions aucun moyen de les prévenir discrètement afin qu’ils puissent s’enfuir. De toute façon où est ce qu’il fuirait ? Bientôt, toute la planète sera sous notre contrôle et chaque humain aura un Yeerk dans la tête.
Mais je fus sorti de mes pensées lorsqu’un bruit violent retentit derrière moi. Je me retournai et vu qu’un groupe d’humain avait réussi à faire tomber sur leur escorte, une statue qui décorait l’entrée de la gare. Déjà, tous profitaient du chaos engendré pour se disperser dans toutes les directions. Mais c’était peine perdue. Nous étions préparés à ce genre d’incident et ils furent tous rapidement maîtrisés. Tous sauf une femme qui malgré la menace des rayons dracon se précipitât sur les gardes. Le garde fut surpris, mais son entraînement reprit vite le dessus et il tira. Elle fut immédiatement vaporisée, mais elle avait réussi à les distraire suffisamment pour que ce que je pensais être sa fille ne réussisse à briser l’encerclement.
La petite fille qui devait avoir approximativement 8 ans courait en pleurant dans le couloir situé sous ma ligne de tire, pendant que des humain-contrôleurs la poursuivait. Sous les impuissants cris d’horreur de Tom, je portai mon fusil dracon à l’épaule et visa. Les autres Yeerk ne le savaient pas, mais j’étais un excellent tireur. Si j’ai lamentablement raté tous mes tests de tir au moment de mes examens, c’est uniquement, car à l’époque, j’étais trop inexpérimenté pour bien savoir contrôler mon ancien hôte. Durant les entraînements sur des cibles holographiques, j’avais eu d'excellents résultats, mais pour plus de réalisme durant l’examen les cibles étaient des hôtes trop vieux ou abîmé pour servir qu’on laissait libre de s’enfuir. Je n’avais pas pu empêcher ma main de trembler.
De toute façon de là où j’étais cette petite fille était une cible bien trop facile pour être loupé même par un piètre tireur. Après quelques secondes d’hésitation, je tirais et j’entendis un cri de douleur suivi d’une gerbe de sang qui éclaboussât tout le couloir. J’avais touché la jambe d’un des contrôleurs qui la poursuivait. Elle s’était immédiatement désintégrée. Il agonisait maintenant sur le carrelage et serait mort si les autres n’avaient pas abandonné la poursuite pour lui venir en aide. Je la vis une dernière fois alors qu’elle disparaissait derrière une rangée de buissons qui entourait la gare. Elle était définitivement hors d’atteinte.
Le contrôleur chargé de superviser l’opération sortit alors de son bureau furieux en hurlant.
— Qui est la traite responsable de ce tir ? Trouvez-le et neutralisez-le.
Je lâchai immédiatement mon arme et pris une pose contrite.
— Sous-visser, c’est Thévenin 7-8-9, le responsable. Dit l’un des contrôleurs occupés à utiliser un appareil de technologie Yeerk pour faire repousser la jambe de son camarade.
Son visage s’illumina de compréhensions.
— Qu’elle est l’idiot congénital qui a affecté le seul Yeerk capable de rater un éléphant dans un couloir à ce poste ?
— C’est Visser-3 monsieur.
Il pâlit et retourna dans son bureau après avoir ordonné à ses équipes de retourner à leur poste et de ne plus jamais reparler de cet incident. Aucun ne prit la peine de ne serait-ce que me reprocher mon erreur. Ça fait longtemps que les autres Yeerk considéraient que j’étais une cause perdue qui ne valait même pas la peine que l’on perde son temps à la réprimander. De plus, j’avais les faveurs du visser.
— (Ne crois pas que ça suffise pour que je te pardonne, sale limace)
Ça faisait des mois qu’il ne m’avait pas traité de limace. Oui, tout était redevenu comme avant. Et il allait falloir que j’apprenne à m’en satisfaire.
oOoOoOoOo
2 heures après la fuite de la petite fille, je contemplais l’immense cratère qui avait remplacé la ville. Au-dessus le vaisseau mère Yeerk était lentement en train d’atterrir. Même après autant de temps, je ne me lassais pas des sens dont disposaient les humains. Avec leur vu incroyablement développé, même un paysage aussi terrible recelait une certaine beauté. Mais je fus distrait dans ma contemplation par une question de Tom.
— (Tu crois qu’elle a eu le temps de s’enfuir ?)
Je ne comprenais pas pourquoi il faisait une telle fixette sur cette gamine alors que des centaines de milliers de personnes avaient probablement péri suite au bombardement. Mais c’est la première fois depuis 3 jours qu’il m’adressait autre chose que des insultes alors je lui répondis.
— (Probablement pas. On a fui en vaisseau et on a à peine eu le temps de s’éloigner de la zone d’impact avant que le vaisseau mère ne commence à tirer, alors à pied elle n’avait aucune chance. Même en ayant une heure d’avance sur nous)
— (Quelqu’un l’a peut-être pris en voiture ?)
— (La plupart des voitures se sont retrouvées coincées dans les embouteillages et n’ont pas pu sortir de la ville à temps. Et de toute manière, les humains sont trop égoïstes pour venir en aide à ceux qui les entourent.)
Un silence pesant s’ensuivit.
Pour lui remonter le moral, je rajoutai :
— (Tu ne trouves pas que c’est magnifique ? Dorénavant, c’est là qu’on va vivre.)
— (Que tu vas vivre, tu veux dire. Et tu crois franchement que j’en ai quelque chose à foutre du paysage ?)
— (Est-ce que je peux te poser une question ?)
— (Quoi tu veux savoir de quelle couleur je veux les barreaux de ma prochaine cage ?)
— (Non mais si tu as une préférence n’hésite pas) Répondis-je le plus sérieusement du monde, n’ayant pas compris qu’il était sarcastique. Après une pause que je pris pour un assentiment, je poursuivis : Pourquoi n’es-tu pas plus triste pour ta famille ? Normalement, eux aussi se trouvaient en ville au moment où les Andalites ont attaqué notre base ?)
— (Évidemment que je suis triste. Mêle-toi de tes oignons.)
— (Tu mens. Tu n’es pas triste du tout. Par contre, tu es terrorisé que je découvre quelque chose.) Affirmais-je d’une voix calme. Qu’il était frustrant de ne pas fouiller son esprit à ce moment-là. Peut-être devrais-je le faire. Après tout maintenant, qu’il refusait toute coopération avec moi, je n’avais plus aucune raison de tenir ma promesse de ne pas envahir son intimité. Mais à la place, je lui demandai :
— (Tom, je t’ai promis de ne pas fouiller ton esprit sans ton consentement et je tiendrais ma promesse. Je veux juste savoir. Est-ce qu’ils sont encore en vie ?)
— (Oui, normalement, ils vont bien.)