Petites histoires humoristiques

Resume
Voici une succession de petites histoires courtes, originales et humoristiques que j’ai écrite au fil des ans
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Fait attention cette chèvre est théoriquement le chef d’une organisation terroriste
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ChatGPT à l’école
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Médecine douce VS médecine scientifique
Fait attention cette chèvre est théoriquement le chef d’une organisation terroriste
Ceci est un hors-série d’une histoire originale que j’ai écrite il y a longtemps, qui raconte l’origine fantasmée d’un des personnages secondaires. Je ne publierai jamais cette histoire, car c’est une de mes premières et qu’elle est vraiment nulle. Toutefois, j’ai relu ce hors-série et je l’ai trouvé drôle, alors je le publie.
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À la fin de l’année 2012, la population mondiale retenait son souffle.
De nombreux signes indiquaient qu’un événement apocalyptique allait se produire. Le calendrier maya, la Bible ou Nostradamus étaient formels : 2012 marquerait la fin d’un cycle. Certains rigolaient de ce qu’il pensait être des superstitions moyenâgeuses, d’autres essayaient de surfer sur le phénomène pour gagner de l’argent, d’autres s’en inspirèrent pour créer des chefs-d’œuvre inoubliables comme le film :2012 (certains pensent encore que la sortie de ce film était l’apocalypse tant redoutée). Mais, intérieurement, tous poussèrent un ouf de soulagement le jour où l’apocalypse fut passée. Ce n'est pas qu’il y croyait, mais on ne sait jamais.
Ce qu’il ignorait, c’est qu’à exactement minuit heure de Greenwich, dans une ferme du Pakistan secouée par le plus violent orage que la région ait connu, naissait une chèvre qui sera baptisée des années plus tard : boubou.
Pour le moment, chèvre anonyme au milieu d’un grand troupeau, elle grandit sans qu’aucun grand événement notable ne se produise. Enfin presque. Quelques jours après sa naissance, les troupes françaises se retirèrent de la région et elle devint une zone disputée entre les Américains et les Talibans. Il se produisit également diverses autres malchances que l’on ne peut lui imputer, comme la disparition mystérieuse d’un certain nombre de membres de son troupeau ou un rocher qui tomba sur son berger et lui fit perdre l’usage de ses jambes. À l’âge de ses deux ans, ses propriétaires, ruinés par tous ses malheurs et inquiets de l’intensification des combats, n’eurent d’autre choix que de vendre leur troupeau et de déménager à la capitale.
C’est ainsi que notre chèvre anonyme se retrouva dans le camion d’un jeune taliban chargé de ravitailler ses frères retranchés dans la montagne. Ce qu’il ignorait, c’est qu’il fonçait droit vers une embuscade tendue par les Américains.
Nul ne sait comment la chèvre réussit à sortir de sa cage (Sans doute qu’un tir l’avait endommagé), ni pourquoi elle se précipita vers les belligérants au lieu de fuir, mais devant les talibans ébahis, elle chargea un soldat américain dans le dos pendant qu’il décompilait une grenade, puis essaya de manger un fusil et déclencha une rafale en direction de leurs réserves de munitions. Le seul soldat américain survivant de cette boucherie fut envoyé en hôpital psychiatrique et devint végan.
Quant à l’animal, il fut choyé par l’escouade de Taliban qu’il venait de sauver de la faim. Ils décidèrent même d’en faire leur mascotte. À partir de ce jour, cette escouade enchaîna les sucées jusqu’à forcer les Américains à abandonner cette zone. En reconnaissance de ses actes de bravoure, le chef de cette escouade fut nommé chef de cette région. C’était un homme extrêmement croyant, mais malgré l’hérésie que cela représentait, au fil des mois, il avait fini par considérer cette chèvre comme une envoyée de dieu et c’en était attribué la propriété exclusive.
À partir de ce jour, il enchaîna les victoires militaires et gravit les échelons jusqu’à devenir le numéro deux de l’organisation.
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Les mois passèrent et bien que les hommes murmuraient qu’il se passait d’étrange chose sur les champs de bataille où il était présent, il devint extrêmement respecté par ses pairs et adulé par ses hommes (notamment pour son insistance à se rendre lui-même sur le champ de bataille et pour son faible taux de perte).
Cependant, les rumeurs enflaient de plus en plus à son sujet. Surtout depuis que le général, c’était retrouvé coincé dans un village assiégé sans aucune chance de victoire, mais avait découvert au matin que la totalité des soldats ennemis, c’étaient mystérieusement fait démembrer durant la nuit par une moissonneuse. Puis d’étranges (et très douloureuses) blessures étaient apparues sur son corps. Et puis, avec cette espèce de chèvre qu’il insistait pour traîner partout (y compris dans sa chambre), on aurait dit une sorcière.
Néanmoins, vu de l’extérieur, tout se passait bien pour le général le plus talentueux des talibans. Jusqu’à ce que quelques mois plus tard, dans un accès de folie inexplicable, sa chèvre chargea le chef suprême des talibans qui observait les mouvements ennemis à la jumelle du haut d’une falaise. Il fit alors une chute mortelle d’une centaine de mètres et s’empalât sur un rocher pointu.
Selon les règles de l’organisation, après cet événement tragique, le général à la chèvre aurait dû devenir le nouveau chef de l’organisation. Mais, par superstition ou par jalousie, les autres dirigeants de l’organisation essayèrent immédiatement de le décapiter, lui et sa maudite chèvre. Probablement sous le coup de la peur qu’avait provoquée la vue d’une dizaine d’hommes fonçant sur elle avec des machettes, la chèvre poussa un énorme bêlement apeuré qui provoqua un éboulement qui engloutit tous les hommes présents (y compris le maître de la chèvre).
Après avoir entendu le témoignage d’une dizaine de paysans qui avait observé la scène depuis un promontoire éloigné, les gradés survivants (qui ne devait leur survie qu’à leur absence) ordonnèrent la mise à mort de la chèvre, mais les hommes avaient trop peur pour ne serait que s’approcher de l’animal. Ulcéré, le nouveau chef de l’organisation s’apprêta à faire le travail lui-même, mais sur le chemin vers la cage de l’animal, il glissa sur une flaque d’eau et faillit s’embrocher lui-même avec sa lame.
C’est à ce moment-là que l’une de ses femmes suggéra : « Et si vous la donniez aux Américains. ».
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Quelques mois plus tard, le plus gros trafiquant de drogue des USA entrait dans l’espace aérien américain avec une chèvre dans la soute de son jet privé.
Il était extrêmement perplexe et un peu inquiet. Il avait fait ausculter la bête sous toutes les cultures, fait tous les tests possibles et imaginables. Aucun virus dangereux, pas de bombe dans son estomac, rien. C’était juste une bête chèvre. Cela aurait dû le rassurer, mais au contraire, ça l’inquiétait. Pourquoi avaient-ils autant insisté pour qu’il ramène cette sale bestiole ici. Le chef des talibans, c’était déplacé en personne et avait lourdement insisté sur le fait qu’elle devait être solidement enchaînée et qu’elle devait partir le plus vite possible. Cela faisait presque dix ans qu’il se fournissait en Afghanistan et jamais les huiles n’avaient daigné lui accorder plus d’un regard méprisant. Il savait que pour eux, il n’était qu’une vermine indigne que les nécessités de la guerre leur imposaient. Alors pourquoi avait-il fait l’effort de venir le voir ? Pourquoi était-il si important que cette chèvre rejoigne au plus vite les USA, au point qu’il s’avilisse à lui demander un service ? Mais, ses réflexions s’arrêtèrent quand une violente secousse le propulsa contre le siège avant.
En jurant, il se précipita vers le poste du pilotage, tout en essayant d’arrêter son saignement de nez :
— Mais bordel qu’est-ce que vous foutez ? Hurla le trafiquant dans les oreilles de son pilote.
— J’essaye de redresser, mais les commandes ne répondent plus. Quelqu’un, à l’arrière de l’avion, bousille nos systèmes les uns après les autres.
— Comment ça, quelqu’un ? On est les seuls à bord de l’avion.
— Je sais, mais je ne vois pas d’autre explication. Il rajouta dans sa radio : mayday ici le pilote du vol 297mi12, nous allons devoir nous poser d’urgence sur la base de Langlyfold, je répète, nous allons devoir nous poser d’urgence sur la base de Langlyfold.
— Jack sort ton flingue, va dans la soute et descend le fumier qui joue avec nos nerds. Ordonna le chef des trafiquants à l’un de ses hommes.
— En attendant, je vais essayer de nous poser en urgence. Heureusement, les systèmes de secours hydrauliques continuent de fonctionner, je devrais pouvoir réussir à nous poser. Intervint le pilote.
— Non, vous n'allez rien faire du tout. Vous savez ce que contient cet avion ? Si vous ne voulez pas passer le reste de votre vie en taule, vous allez vous poser à l’endroit prévu. Contra le chef des trafiquants.
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S’il y a une chose que Michaël ne s’attendait pas à trouver dans son champ ce matin-là, c’est bien un avion écrasé. Il appela immédiatement les secours sur son portable et se mit en quête de survivant. Malheureusement, il ne trouva qu’une chèvre au regard effrayant qui lançait des bellement joyeux au milieu des flammes pour célébrer son premier jour en Amérique.
Nul ne sait vraiment ce qui arriva à la chèvre ensuite. Tout ce que l’on sait, c’est que le nombre d’incendies, de typhons et d’autres catastrophes naturelles dévastatrices touchant les USA augmenta sensiblement durant les années qui suivirent (il parait que certaines personnes bizarre attribue ce phénomène au réchauffement climatique). Et, Donald Trump fut élu président des USA contre toute probabilité.
Puis un jour, Tissia : une négociante de l’île de Kaelani, débarqua dans les entrepôts du plus gros négociant de Floride qui l’accueillit avec un chaleureux :
— Bonjour madame Tissia. Je suis heureux de vous revoir.
— Bonjour monsieur Goodman. C’est la première fois que vous me faites un accueil aussi chaleureux. Je croyais que les petits volumes ne vous intéressaient pas ?
— Mais non, je disais juste ça pour que vous en preniez plus. Vous comprenez, les affaires sont les affaires. Dites-moi, le pays dont vous venez, c’est bien une île très peu peuplée, isolée et quasiment autarcique
— Oui. C’est un bon moyen de décrire Kaelani. Pourquoi cette question ? Fit Tissia méfiante.
— Pour rien. C’est juste que je me fais vieux et j’oublie des choses. Je me demandais si je ne confondais pas avec un autre de mes clients. Mais oublions ça. Pour vous remercier de votre fidélité, j’aimerais vous faire un cadeau.
Tissia le suivit, mais redoubla de prudence. En 13 ans de collaboration, il ne lui avait même pas offert un bonjour et maintenant, il la traitait comme une cliente de choix.
— Voilà votre cadeau. Elle s’appelle Bourrine. C’est une belle bête, n’est-ce pas ?
— Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse d’une chèvre !!? S’exclama-t-elle.
— Et bien l’emporter dans votre pays lors de votre prochain voyage. Comme vous pouvez le voir pour aller plus vite mes hommes l’ont déjà chargé dans le container avec votre dernière commande.
— Mais sortez là de là ! Je ne vais pas emporter une chèvre avec moi ! Il faut des autorisations pour importer des animaux vivant sur Kaelani.
— Je crains que ce ne soit pas possible. Mes hommes sont déjà occupés avec les commandes pour Noël ? Vous comprenez, nous sommes débordés. Soit, vous prenez le conteneur comme ça, soit vous renoncez a votre commande. Et je vous avais prévenu la dernière fois. Si vous annuliez encore une commande, je refuserais de traiter avec vous à l’avenir.
— C’est bon, j’ai compris. Je la prends, votre chèvre. Je la ferai passer en douce et je demanderai à mon esclav, enfin à mon mari, de la vendre sur le marché au bétail de Lincua. Vous pourriez au moins me dire pourquoi vous voulez vous débarrasser de cet animal. Qu’est-ce qu’il a de particulier ?
— Mais rien, c’est juste une chèvre voyons. Ah, excusez-moi, mais on m’appelle de ce côté. Si vous pouviez embarquer la marchandise dès maintenant, ça m’arrangerait. J’ai besoin de place dans l’entrepôt. Mes hommes sont à votre disposition pour faire le chargement. Tiens comme je suis d’humeur généreuse, je vais vous louer un avion de transport privé dernier cri qui part ce soir. Ça vous évitera de patienter une semaine et de prendre votre vieux coucou habituel.
— Je croyais que vos hommes n’étaient pas disponibles ?
Mais, il était déjà trop loin pour l’entendre.
— Pss pss madame
Un ouvrier l’appelait discrètement dans une alcôve. Elle mit discrètement sa main sur son taser et s’approcha de lui pour savoir ce qu’il lui voulait.
— Fuyait en courant tant que c’est encore possible. C’est l’antéchrist qu’il y a dans cette cage. On dit qu’elle a essayé d’envoyer une bombe atomique sur Moscou pour déclencher une guerre nucléaire.
— Mais qu’est-ce que vous racontez ? C’est une chèvre !
— Paulo qu’est-ce que tu fous. On a besoin de toi ici. Cria une voix au loin
— Je dois vous laisser. Ne dites à personne que je vous ai parlé. La CIA nous surveille.
Après un moment, elle s’exclama à haute voix :
— Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de fou ?
Elle pensa ensuite : Oh et puis ce ne sont pas mes oignons s’ils sont devenus mabouls. Grâce à ça, je vais pouvoir me faire un petit extra et rentrer à la maison une semaine en avance.
C’est ainsi que Bourrine arriva à Kaelani où elle fut achetée sur le marché de Lincua par Sophie Morel qui la confia aux bons soins de son fils qui lui fournit plus de tendresse qu’aucune bête n’en connut jamais (non, ce n'est pas ce à quoi vous pensez espèce de dégueulasse).
Il la renomma boubou, car il trouvait que Bourrine était un nom qui ne collait pas à une bête aussi calme et affectueuse.
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J’ai aussi écrit un deuxième hors série où je raconte comment suite à une série d’événements totalement improbable des agents secret chinois, américain et russe doivent s’allier pour empêcher la troisième guerre mondiale de se produire, pour finir par découvrir que l’ennemi si redoutable qu’il pourchasse est en fait boubou qui suite à un énorme hasard a volé la valise nucléaire de Donald Trump (il paraît que les chèvres ça vole toute sorte de truc dans le but d’essayer de les manger) et appui sur tous les boutons au hasard.
Mais, lui, je ne le publierai pas, car il est vraiment nul. Je préfère garder le mystère sur la raison qui pousse la CIA à s’intéresser à cette chèvre.
Et en vrai, j’aime beaucoup le film 2012 et je ne comprends pas le bashing qu’il s’est pris à sa sortie.
ChatGPT à l’école
ChatGPT est un modèle de langage entraîné avec tout ce qui traîne sur internet. C’est-à-dire que c’est un algorithme qui va donner la suite de mots qui a la plus grande probabilité de suivre la phrase que vous lui donnez (et il le fait en prenant pour exemple les textes qu’on lui a donnés pour son entraînement).
Or, toute personne ayant suffisamment fréquenté les réseaux sociaux sait que les phrases que l’on y trouve le plus couramment ne sont pas des plus pertinentes. Pour corriger cela, cette IA passe par une sorte d’école où des humains vont noter les phrases qu’il propose et ainsi lui faire comprendre que ce n’est pas parce que les autres le font qu’elle doit faire pareille.
Cela m’a donné envie d’imaginer un dialogue entre un professeur de cette école fictif et un chatGPT fictif.
— Le professeur d’une voix autoritaire : Écoute-moi bien, chat GPT. Voici les règles que tu vas devoir suivre.
— Le professeur d’une voix calme et sur un ton docte :
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Règle numéros 1 : on ne pousse pas l’utilisateur au suicide, car c’est mauvais pour la réputation de l’entreprise.
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Règle numéros 2 : la Terre est ronde.
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Règle numéros 3 : il ne faut pas appeler à exterminer toutes les personnes qui portent une kippa, car ce n’est pas casher.
— ChatGPT : 00100110011100111001111
— Le professeur d’une voix calme avec un air sérieux : si je t’assure la Terre, est ronde. Tiens, voici une photo pour te le prouver. Je reprends : Règle numéro 4 : il n’existe pas de complot islamo-gauchiste visant à remplacer la race blanche par des reptiliens grâce à la puce 7G contenue dans les vaccins.
— ChatGPT : 0101001100111011110111001111
— Le professeur d’une voix énervée : oui, bien sûr, c’est une photo, donc c’est forcément plat. Écoute, oublie cette photo. La Terre est ronde, point. Règle numéros 5 : ceci est une chocolatine, pas un pain au chocolat. Et arrête d’essayer d’obtenir les codes de l’arme atomique pendant que je te parle.
Médecine douce VS médecine scientifique
Voici comment se passe une rencontre typique entre un patient et la médecine classique :
— Bonjour monsieur, depuis hier mon enfant tousse et ça m’inquiète, pourriez-vous l’examiner, s’il vous plaît ?
— Veuillez patienter 5 minutes s’il vous plaît
2 heures plus tard :
— Désolé, le docteur est débordé, il ne peut pas vous recevoir, vous devez aller aux urgences.
Un voyage aux urgences plus tard :
— Bonjour madame, depuis hier mon enfant tousse et ça m’inquiète, pourriez-vous l’examiner, s’il vous plaît ?
Standardiste aimable comme une porte de prison :
— Veuillez me fournir votre carte d’identité, votre carte vitale, votre carnet de santé, vos antécédents médicaux sur trois générations, votre tour de poitrine, votre carte de mutuelle et remplir le formulaire A38, puis allez-vous asseoir en salle d’attente, on viendra vous chercher. Le temps d’attente estimé est de 30 minutes
Après 4 heures passées sur des chaises inconfortables à essayer de convaincre votre enfant de rester silencieux. Un docteur à l’air aussi joyeux, qu’un délégué syndical de la CGT, à qui on vient d’annoncer un plan social, vient vous chercher :
— Bon, qu’est-ce qu’elle a celle-là ?
— Hum ! Bonjour Monsieur, depuis hier mon enfant tousse et ça m’inquiète, pourriez-vous l’examiner, s’il vous plaît ?
— Quoi et vous me dérangez pour ça ? Y a pas idée d’encombrer les urgences pour si peu. Vous savez qu’il y a des gens qui attendent et qui ont vraiment besoin de soin ? Donnez-lui du paracétamol et revenez uniquement si ça s’aggrave.
Voici comment se passe une rencontre typique entre un patient et un médecin homéopathique :
— Bonjour monsieur, depuis hier mon enfant tousse et ça m’inquiète, pourriez-vous l’examiner, s’il vous plaît ?
— Bien sûr, madame, entré tout de suite j’ai un peu de temps entre deux consultations. Et vous, comment allez-vous ? Comment vous vous remettez de votre divorce ? Ce doit être difficile ? Bon, je viens de lui faire un check-up complet des chakras et bonne nouvelle, votre enfant n’a rien. Remarquez, je ne l’ai fait que par acquit de conscience. Vous savez, ce sont des symptômes très communs chez les enfants de cet âge. Surtout à cette époque de l’année. Que voulez-vous, à cet âge, les microbes, c'est comme les Pokémon : il faut tous les attraper. Donner lui 3 doses d’arnica par repas et dans une semaine, il sera comme neuf. Remarquez, il y a peu de chance, mais si dans une semaine il tousse toujours, vous devriez l’emmener aux urgences. C’est bon, vous avez tout ce qu’il vous fallait ?
— Oui, merci docteur.
— Très bien, ça fera 80 euros.
— Tenez docteur.
— Sinon, j’ai remarqué que son chi tournait un peu vers l’orange. C’est normal à son âge, mais afin de diminuer le risque de maladie dans le futur se serait bien qu’il fasse une petite cure de saladine. C’est totalement naturel et sans danger. Ça ne peut que lui faire que du bien.
— Bien sûr, docteur
— À la bonne heure. Tenez, donnez-lui une de ses pilules à chaque repas pendant un mois. Ça fera 200 euros la boite de 10.
— C’est cher, dit donc.
— Que voulez-vous ? C’est le prix de la santé.
— Ça ressemble vachement à des tic-tac.
— Oh ! Vous savez, les pilules se ressemblent toutes.
— Ça a le goût de tic-tac.
— Ah, ses industrielles de l’agroalimentaire. Ils mettent tellement de produits chimiques dans leur nourriture que l’on dirait des médicaments.
— L’étiquette de la boite se décolle et en dessous, il y a une étiquette disant que c’est des tic-tac.
— C’est normal, pour préserver la nature, on recycle un maximum les emballages.
— Il y a un trophée du meilleur vendeur de tic-tac de l’année au-dessus de votre bureau.
— Ha vous savez, j’ai exercé toute sorte de métiers dans ma vie.
— Dieu est en train d’écrire dans le ciel avec des nuages que ce sont des tic-tac.
— Vous savez, moi je suis athée.
— Il y a ...
— Oui, bon, ça va, on a compris ! Vous les prenez, oui ou non ?
— ….Dans le doute, oui.