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Une primaire à gauche : fausse bonne idée ?

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Resume

Pourquoi je m’oppose à la tenue d’une primaire pour choisir un candidat unique de la gauche au présidentiel de 2027 et ce que je propose à la place.

Introduction

Chers lecteurs, je vais vous faire une révélation qui va vous scotcher à vos sièges : politiquement, je suis plutôt à gauche. Je sais, c’était totalement inattendu, mais ce qui est beaucoup plus surprenant, c’est la tension que j’ai ressentie lors d’une conversation récente avec d'autres militants de la NFP sur le choix d’un hypothétique candidat unique de la gauche pour la présidentielle de 2027.

Je savais que c’était un sujet tendu à cause de la question toujours non réglée de l’orientation politique du NFP entre les néo-libéraux du PS qui récupère des électeurs depuis le virage vers l’extrême droite de Macron et les sociaux-démocrates de la LFI. En effet, le choix du candidat unique (surtout, s’il gagne) donnera un avantage considérable à son camp. De plus, il va être difficile de trouver une personnalité qui ait simultanément une chance de gagner les élections et qui n’appartienne pas clairement à l’un de ces deux camps que tout oppose. Cependant, je ne m’attendais pas à une telle virulence, étant donné qu’il s’agit d’une discussion sans réelle conséquence concrète.

En effet, pour le moment, il me semble très peu probable qu’il y ait une candidature unique de la gauche aux présidentielles de 2027. Pour moi, la France insoumise n’acceptera jamais de ne pas participer au présidentiel, car c’est son élection phare et la seule à laquelle elle fait de bons scores. Pour moi, Mélenchon n’acceptera jamais un candidat pour la LFI qui ne soit pas lui-même ou 100% fidèle à sa ligne. Et la main mise totale de Mélenchon sur les décisions de la France insoumise au niveau national garantit qu’il obtiendra gain de cause, et cela, quoi qu’en pensent les militants. Et, pour moi, le PS qui entre-temps aura été ragaillardi par son succès aux Européennes et probablement au municipal de 2026 n’acceptera jamais de se ranger derrière Mélenchon.

Cependant, je trouve que le sujet est intellectuellement stimulant et il se trouve que j’ai un avis assez iconoclaste sur la question que je n’ai pas pu bien exprimer durant cette discussion, alors j’ai décidé d’écrire cet article de blog.

Le primaire populaire : une fausse bonne idée

À défaut de pouvoir se mettre d’accord sur un nom, apparemment, la solution qui suscite l’enthousiasme et une certaine unanimité serait d’organiser une primaire pour désigner le candidat de la gauche. Toutefois, les modalités exactes de la primaire (par exemple, primaire réservée aux adhérents des partis de la NFP ou ouverte à tous les citoyens) ne font pas consensus. Cependant, ce n’est pas grave, car personnellement, je suis opposé à l’organisation d’une primaire, quelles que soient ses modalités.

En effet, pour moi, dans la France de 2024, quelles que soient ses modalités, une primaire est une méthode de désignation des candidats qui n’a rien de démocratique et va désigner un candidat qui n’a aucune chance de gagner les élections. En un mot, pour moi une primaire, est une machine à perdre et je vais dans ce chapitre donner les raisons de cette opinion.

Tout d’abord, qui dit primaire, dit campagnes pour les gagner. On pourrait rêver à une campagne qui se passerait entre gentlemen se livrant à de sains débats d’idées dépassionnés. Mais, la réalité des dernières primaires du PS ou d’EELV vient totalement balayer tout espoir qu’il puisse en être ainsi. En effet, ses primaires ont donné lieu à de violents affrontements médiatisés sur des points de détail ou à des attaques personnelles. Et, si on a eu ce résultat au sein du PS et d’EELV, je n’ose imaginer ce que cela donnerait si la primaire réunissait des profils aussi opposés que François Hollande et Mélenchon.

Il en résulte donc qu’une primaire consommerait juste avant les élections beaucoup de temps et d’énergie militante en plus d’exacerber les tensions entre les différentes composantes du NFP. Et cela, sans créer un élan autour du vainqueur. C’est en tout cas ce qui s'est produit lors des dernières primaires d’EELV et du PS et qui à mes yeux, se reproduira quelles que soient les modalités de la primaire.

Malgré tout, si la primaire permettait de désigner un candidat ayant une meilleure chance de gagner et de trancher démocratiquement (au moins pour le temps de la campagne) les différends entre les courants de la gauche, malgré ses inconvénients, la primaire pourrait valoir le coup. Cependant, pour moi, ce n’est pas le cas.

Déjà, pour les raisons que j’ai mentionnées précédemment, le vainqueur héritera de militants fatigués et divisés. Mais surtout, le vainqueur a rarement le soutien des chefs de parti, ou alors sur le bout des lèvres. Le cas le plus signifiant est celui d’Hamon qui à l’issue de la primaire, a dû faire campagne contre les autres chefs du PS. Bien sûr, à l’instar des autres partis français (à l’exception d’EELV), le PS n’a jamais brillé par la qualité de sa démocratie interne.

Le problème, c’est que l’on a eu un résultat similaire (bien que de moindres ampleurs) avec celle d’EELV qui est pour moi le parti de France le plus respectueux de la démocratie interne. En effet Jado a dû passer l’intégralité de la campagne sous la menace d’un ralliement de Sandrine Rousseau à la LFI et bien qu’elle ait été assez faire-play pour ne pas le faire, j’ai personnellement eu l’impression d’un soutien de Jado du bout des lèvres de la part des autres cadres d’EELV (mais peut-être est-ce une impression étant donné que je ne suis pas dans ce parti).

La primaire n’est pas démocratique.

À ce stade, je pense que les partisans de la primaire ont une objection majeure : le caractère démocratique des primaires.

Si on est vraiment de gauche et que l’on souhaite vraiment plus de démocratie, alors il serait hypocrite de ne pas accepter la désignation d’un candidat démocratique. Est-ce que le problème est vraiment la primaire ou l’état d’esprit des militants et des cadres qui serait trop carriériste, sectaire, autoritaires, … Est-ce que renoncer au primaire sous les prétextes que j’ai donnés, ce ne serait pas in-fine renoncer à défendre plus démocratie dans la société. Et, pour mettre à quoi à la place : un retour aux magouilles à huis clos entre chefs de parti. Est-ce que ce ne serait pas un dangereux retour en arrière ? Est-ce que l’on ne risque pas d’avoir comme au PS un fossé de plus en plus important entre la base militante et les dirigeants du parti menant à une dérive droitière de la NFP, à des jeux de corruption et in fine à son implosion ?

En résumé, ne faudrait-il pas adopter en interne le fonctionnement que l‘on souhaiterait pour la société ?

Et, c'est répondre à cette question qui m’a principalement motivé à écrire ce billet de blog, car sur le moment, j’ai eu une réponse très insatisfaisante consistant en effet à défendre un retour aux magouilles entre parti avec quand même un referendum entre militants pour valider le choix des chefs.

Cependant, après réflexion, j’ai trouvé une bien meilleure réponse à cette question et c’est là que va commencer l’originalité de ce billet : depuis quand est-ce que l’élection est le modèle que l’on souhaite appliquer dans la société ? En effet, depuis que les discours de Chouard sont devenus viraux, en général à gauche, on est plutôt critique des élections (même si on considère que c’est un réel progrès par rapport à ce qu’il y avait avant, qu’il est urgent de défendre au moment où l’extrême droite monte partout en Europe).

Je sais que maintenant, Chouard a viré fachos, que son discours est très incomplet et qu’on ne l'a pas attendu pour crier : 'élection piège à con'. Cependant, à mon grand regret, grâce à son succès chez les gilets jaunes, il reste la personnification de ses idées. Comme Pikety l’est à sa manière de la taxation du patrimoine des plus riches alors qu'il n'a pas inventé l'ISF. Pour ceux qui le connaîtraient pas voici une vieille vidéo présentant les bons côtés de Chouard : Le Citoyen (Etienne Chouard)

Je rajoute également cette vidéo pour signaler que chouard est également un antisémite décomplexé qu’il serait plus que temps de ne plus citer à gauche : CHOUARD : LE NÉGATIONNISTE PRÉFÉRÉ DE LA GAUCHE ? (CANARD RÉFRACTAIRE, PADU’TEAM, BEAUGAUDEAU) .

Chouard est un antisémite et un complotiste, et une partie, certes minoritaire, de son travail est de faire la promotion de ses idées nauséabonde et de rediriger une partie de son audience sur des propagandistes d’extrême droite conspirationnismes comme Fouché ou de l’extréme-droite antisémite comme Soral.Ça devrait être une raison suffisante pour ne plus lui parler, mais ce n’est qu’une partie minoritaire de son travail, et la plus grande partie de son audience le suit pour ses autres idées que je résumerai par : pour faire advenir la démocratie, il faut changer la constitution.

Je suis opposé à cela car pour moi, le problème de la démocratie ce n’est pas le droit, mais le rapport de force. Pour moi, le droit n’est pas inutile. Mais pour moi, le but du droit c’est d’empêcher le rapport de force de se transformer en bain de sang ou en guerre civile. Et surtout, il n’est appliqué et efficace que s’il reflète le rapport de force. Si aujourd’hui nous avions une constitution qui donnait le pouvoir au peuple, elle serait juste ignorée par les oligarques (comme ils le font les rares fois où les règles de la Cinquième leur sont défavorables), ou alors ils imposeraient par la force de la changer pour revenir à quelque chose de proche de celle de la Cinquième République. Sauf cas très exceptionnel, ce n’est pas la loi qui crée les usages, mais la loi qui entérine des usages existants.La loi vient après la bataille. Donc le combat et les idées de Chouard ne sont pas inutiles, mais elles ne sont pas pour moi le lieu du combat principal. Pour moi, le combat principal c’est de changer le rapport de force. Par exemple, en confisquant le patrimoine des riches et en le redistribuant au reste de la population (si c’est l’État dirigé par une autre partie de l’oligarchie qui récupère ces propriétés, alors le pouvoir devient encore plus concentré entre quelques mains et le problème empire). On pourrait aussi créer une police gérée par les syndicats ou des associations locales d’habitants qui leur permettrait de se défendre contre les violences de l’État ou des patrons.De la même manière que les salariés élisent des représentants syndicaux qui vont recevoir des heures de délégation où ils vont, à la place de leur travail, s’occuper du CSE ou d’aider les salariés, il faut que les travailleurs élisent des salariés qui, pendant une journée par semaine, vont devenir des policiers et des juges.Le but est, dans un même mouvement, de désarmer la police (qui est bien souvent une milice raciste au service des patrons) et d’armer les travailleurs (qui sont loin d’être aveugles aux couleurs ou en opposition face au patron, mais je l’espère, ce sera un peu mieux).

Ce ne sont là que des exemples, mais revenons au sujet initial. Je vais faire un résumé rapide de la critique des élections faite par la gauche (qu’elle vienne de Chouard ou non).

En résumé le résultat d’une élection (primaire ou non) ne se joue pas sur les idées ou sur les compétences du candidat à bien exercer le poste qu’il convoite, mais sur son apparence, son réseau parmi les influenceurs de sa région (qui sont souvent les notables de la région), sa maîtrise de l’éloquence (qui est un mot classe pour dire mentir et manipuler), sa capacité à obtenir des financements et une place dans les médias.

Ce qui revient à dire que pour gagner une élection au suffrage universel, il faut être un vieil homme blanc riche et de droite (ou à la rigueur centriste). En conséquence, les représentants élus au suffrage universel n’ont rien de représentatif de la population qui les a élus (ni idéologiquement ni sociologiquement).

Par contre, ils sont parfaitement représentatifs des classes supérieures d’une population. C’est d’ailleurs après l’avoir compris que les libéraux de la fin du 19ᵉ siècle ont arrêté de défendre le suffrage censitaire et se sont ralliés du bout des lèvres à la défense du suffrage universelle (je dis du bout des lèvres, car encore aujourd’hui on trouve des politiciens de droite de premier plan pour remettre discrètement en question la légitimité des classes populaires à avoir le même droit de vote que les classes aisées)

Chez Chouard et à gauche, il y a aussi un critique du principe même de représentation en faveur d’une démocratie directe ou de mandat révocable par référendum d’initiative citoyenne, mais dans ce cadre, c'est hors sujet, donc je n’en parlerai pas ici.

Bon, c'est bien joli, mais quel rapport à nos primaires, me direz-vous. Eh bien le rapport c’est que pour moi cette critique s’applique très bien à une primaire. Pour moi le gagnant d’une primaire (même idéal) ne sera pas le candidat qui fera le plus consensus chez les militants (pour ses idées ou ses capacités à gagner), mais celui qui aura eu le plus de soutien de la part des médias ou des barons de la gauche et le plus d’argent.

J’y rajouterais aussi le fait que les primaires sont une élection très particulière à laquelle seules les catégories supérieures vont voter, ce qui réduit encore le caractère démocratique d’une primaire et favorise les idées de droite auxquelles je suis profondément opposé.

Alternative à la primaire

Du coup, quoi mettre à la place de l’élection ? Je réponds comme Chouard : un tirage au sort + la possibilité de rejeter les décisions des représentants avec un référendum. Pour moi, le meilleur moyen de désigner un candidat n’est ni une primaire, ni une magouille entre parti, mais de tirer au sort une centaine de militants de la NFP, de les réunir dans une salle avec quelques dizaines de représentants des partis pendant une semaine et de les laisser discuter jusqu’à tomber d’accord à 80% sur un candidat. Et que tous les débats soient filmés pour que l’on comprenne les raisons de ce choix et qu’aucun des membres de cette assemblée puissent être candidats à quoi que ce soit pendant 10 ans pour que l’on soit sûr qu’il n’y ait pas eu d’entourloupe. Et à la fin, on organise un vote réservé aux adhérents du NFP, permettant de rejeter ce candidat si plus de 50% des adhérents du NFP votent contre ce choix. Je précise 50% des adhérents et non des votes, le but étant de s'assurer que le candidat choisi n'est pas violemment rejeté par les militants.

Cette méthode de désignation, en plus d’être plus démocratique, évitera tous les défauts que j’ai cités plus tôt. En effet, elle permet de sauter l’étape de la campagne épuisante qui crée des divisions et aura permis au chef et à chaque courant d’avoir le sentiment d’avoir été entendu au contraire d’une élection où seule la minorité ayant soutenu le vainqueur final dès le début à l’impression que son opinion est prise en compte. Et, on peut espérer que les débats seront plus sincères et apaisés s’il a lieu entre des gens qui n’ont aucune chance d’être élus un jour.

Et, je rajoute que l’organisation de cette assemblée forcerait peut-être les médias dominants à propager malgré eux l’idée que la démocratie ce n’est pas la volonté de la majorité, mais la recherche du consensus le plus rassembleur par le débat entre égaux (ce qui est plus que nécessaire à une époque où l’extrême droite a réussi à imposer cette vision très réductrice de la démocratie pour tenter de rendre légitime sa prise de pouvoir et la destruction du peu de démocratie que l’on a).

Après ça, c’est en théorie. Je suis sûr que si on met cette idée en pratique, on va découvrir de nombreux inconvénients. Mais, pour les connaître et éventuellement y apporter une solution, il faut d’abord essayer.

Condition pour que je sois favorable à une primaire

Cependant, j’ai bien conscience que ma position est ultra minoritaire, et que la seule alternative à une énième candidature de Mélenchon et d’une légion de petits partis insignifiants se prétendant de gauche, c’est une primaire.

Voici donc pour moi, en résumé, les problèmes qui, s’ils étaient réglés, permettraient de rendre la primaire utile et efficace pour faire progresser les idées de gauche :

1) Faire en sorte que les perdants soutiennent les gagnants. Si un candidat de gauche modérée de la France insoumise gagne, il faut que la droite représentée par le PS le soutienne sincèrement durant la campagne. Et inversement, si c’est un candidat de centre gauche style François Hollande qui gagne, il faut que la LFI le soutienne. Il ne faut pas que, comme pour la plupart des primaires du PS (cas de Ségolène et de Benoît Hamon), les perdants quittent le parti et aillent soutenir le candidat de droite extrême. Ou alors soutiennent le gagnant mais menacent à tout moment de se barrer.

Pour cela, je n’ai pas de solution, car au-delà des querelles de partis et d’ego entre carriéristes, qui sont déjà difficilement surmontables, il y a le fait qu’il y a une fracture idéologique trop profonde entre un PS promouvant des idées racistes, autoritaires et néolibérales en se pensant centriste, et la France insoumise qui promeut des idées social-démocrates sincères, couplées à un antiracisme et un anti-autoritarisme de façade, tout en se pensant des anarchistes révolutionnaires.

Comment faire en sorte que les uns soutiennent les autres, comment ? Comment trouver un compromis acceptable pour tous entre « Dehors les bougnoules » et « Si vous ne faites pas trop de bruit, vous êtes ici chez vous » ? (Pour les nuls c’était une parodie, pour nous c’est une réalité.)

2) Quels mouvements politiques ont le droit d’avoir des candidats à la primaire de la gauche, et qui est autorisé à voter ? Est-ce que les mouvements racistes, autoritaires, néolibéraux qui se disent de gauche comme, par exemple, les Manuel Valls ou Hidalgo ont le droit de se présenter à la primaire ?

Symétriquement, les mouvements qui se disent de gauche mais qui sont complotistes et antisémites comme, par exemple celui représenté par Étienne Chouard (CHOUARD : LE NÉGATIONNISTE PRÉFÉRÉ DE LA GAUCHE ? ), doivent-ils être autorisés à participer ?

La plupart de ces mouvements défendent des idées d’extrême droite mais en essayant de se donner une apparence de gauche en reprenant ses symboles et ses thèmes (par exemple, Tatiana Ventôse). Mais certains comme Étienne Chouard défendent sincèrement des idées de gauche sur certains sujets. Ils sont donc durs à classer, et à mon regret, je dois admettre que ces fumiers sont bien de gauche. Mais ce n’est pas pour autant que je veux les voir à une primaire.

Mais je ne vois pas bien comment filtrer les candidats et les électeurs sur ces critères tout en conservant le côté démocratique et ouvert. Comment éviter d’avoir un comité central composé de quelques dirigeants qui autorisent ou non les candidatures, et qui donc décident à l’avance du résultat ? Comment éviter d’interdire par avance des candidats de centre gauche en disant qu’ils sont trop à droite, ou au contraire des candidats de gauche radicale avec de fausses accusations de complotisme ou d’antisémitisme ? Et comment filtrer les électeurs pour que le candidat de la gauche ne soit pas élu par des bourgeois de droite qui se pensent de gauche car leur arrière-grand-père était cheminot et qu’ils donnent de l’argent au Resto du Cœur ?

Je n’ai pas la réponse à ces questions, mais si quelqu’un arrive à y répondre, alors je serais favorable à une primaire de la gauche. Peut-être, tout simplement, autoriser que les candidats soient issus du PCF, de LFI et d’EELV, et que les électeurs soient les membres, depuis un certain temps, de ces trois partis. Mais ça réduit vachement le côté ouvert de la primaire, et ce n’est pas un très bon filtre.Mais ça permettrait d’éviter d’avoir, comme en 2022, trois candidatures de gauche à la présidentielle, et une dispersion des voix qui a empêché la gauche d’être présente au second tour.

Mon candidat plausible préféré

Je n’ai pas pu l’intégrer de manière logique et fluide dans cet article, mais pour mieux comprendre ma position sur le choix d’un candidat, je pense qu’il faut également comprendre ma position sur comment gagner.

En très rapidement pour moi les élections se jouent actuellement en un seul tour. Pour moi, peu importe qui arrive au second tour, il gagnera face au RN grâce au barrage républicain. Pour gagner, il faut donc un candidat capable non pas de rassembler le plus largement les Français (et donc le plus centriste possible) mais capable de rassembler son camp (et donc dans notre cas, le plus à gauche possible sans que cela ne heurte le centre-gauche au point qu’il préfère voter à droite).

En résumé, pour moi l’élection présidentielle ne se gagne plus au centre depuis que l’émergence de l’extrême droite en France l’a transformée en une élection en un tour.

Si l’élection avait lieu demain, je pense que le plus à même de remplir ces critères serait Mélenchon. Cependant, Mélenchon vieillit et j’espère bien qu’en 2027 une autre figure aura émergé.

Par contre, pour moi, ça ne peut pas être quelqu’un d’aussi à droite que François Hollande ou Gluskman, car ils sont trop détestés (le mot n’est pas trop fort) par les partisans de la LFI comme moi et donc incapable de suffisamment rassembler la gauche pour pouvoir se qualifier au second tour (même en comptant sur le vote utile). Désolé aux néo-liberaux qui n’ont pas encore viré facho, mais à mes yeux une bonne partie des électeurs de la LFI, préférons laisser le successeur de Macron gagner en s’abstenant ou en votant pour un petit parti plutôt que de permettre l’élection de Hollande ou Gluskman.