Petit cour de défense contre la novlangue Néolibéral

Resume
Proposition d’un vocabulaire et d’un système de classement permettant de s’y retrouver un peu mieux dans les différentes idéologies et les différents concepts utilisés couramment en politique.
Introduction
C’est quoi le contraire d’autoritaire ? Vous ne savez pas ? Démocratie peut-être, mais ça ne semble pas très satisfaisant.
Déjà car même si la démocratie s’oppose à l’autoritarisme, son contraire n’est pas l’autoritarisme mais la dictature ou l’oligarchie.
Mais aussi parce que dans ce cas-là comment qualifier la France de Macron ou la Hongrie de Victor Orban, qui sont à la fois des démocraties et des régimes autoritaires ?
Des démocrature peut-être, mais cela n’a pas de sens. Comment un régime pourrait être à la fois autoritaire et le contraire d’autoritaire ? Vous serez tenté de me répondre que ce sont des régimes hybrides qui ont à la fois des caractéristiques des démocraties et des caractéristiques des régimes autoritaires. Une sorte d’en même temps si cher au macron de 2017.
Mais pour moi cela ne marche pas, car même si ses régimes sont bien plus libéral que des dictatures comme la Russie de Poutine ou la Chine de Xi Jinping, ils n’ont rien de démocratiques.
Attend quel mot j’ai utilisé là ? Libéral ? En fait c’est ça le contraire d’autoritaire. Le contraire d’un régime qui prive ses citoyens de libertés individuelles, ce n’est pas un régime où l’état est dirigé par ses citoyen, mais un régime où l’état garantit les droits et les liberté individuelle des citoyens (via un état de droit, la séparation des pouvoirs, légalité devant la loi, la lutte contre les discrimination, …). Un régime libéral donc.
Cependant je vois déjà les plus à gauche sauter de leur siège. Comment çà le contraire d’autoritarisme c’est libéral ? Ça voudrait dire que pour s’opposer à l’autoritarisme il faudrait être contre les services publics et la redistribution des richesses et tout intervention de l’état dans l’économie ?
Et puis d’abord s’il y a bien un point commun entre Xi Jinping, Poutine, Orban et macron s’est le soutient et la mise en œuvre à marche forcée de réforme néolibérale ? Si libéral est le contraire d’autoritaire comment pourrait-il être à la fois autoritaire et libéral. Cela n’a pas de sens ?
Je sais que certains tentent de s’en sortir en disant qu’ils sont libéral économiquement, mais pas politiquement cependant ce n’est pas une manière satisfaisante de s’en sortir, car si on en revient à mon problème initial, on se retrouve privé de mot pour désigner le contraire d’autoritaire. Ou plutôt le contraire d’autoritaire devient une périphrase, une partie d’un concept au lieu d’être un concept entier.
Par contre cette explication à défaut d’être satisfaisante met le doigt là où ça fait mal : pourquoi est-ce que ce que l’on appelle couramment le libéralisme économique est associé de manière indissociable dans un même concept au libéralisme politique ?
Pourtant ses deux concepts n’ont rien à voir.
Je sais qu’après la révolution Russe de 1917 certains idéologique comme Hayek ont essayé de lier les deux, en proposant des théories disant que le libéralisme économique était un condition nécessaire et suffisante du libéralisme politique. Que l’un entraînerait nécessairement l’autre. Et par corollaire que tout politique de redistribution des richesses, d’intervention de l’état dans l’économie ou de démocratisation de la gouvernance des entreprise (en gros faire que les salariés ai leur mot à dire sur les choix de leur entreprise) entraînerait un glissement vers l’autoritarisme.
Cependant en dehors de quelques cercles extrêmement minoritaire et farouchement anti-communiste (pour ne pas dire d’extrême droite), ses théories n’ont jamais convaincu grand monde. Et de toute manière, la réalité s’est chargé de les démentir.
En effet il est clairement apparu dans les années 30 que l’abandon du libéralisme économique n’était non seulement pas incompatible avec le libéralisme politique mais qu’en plus, il en était sa condition.
En effet la leçon tirée assez universellement des années 20 et 30 est que le libéralisme économique conduit nécessairement au fascisme. Et encore aujourd’hui les régime les plus libéraux politiquement (la suisses, les pays nordiques,…) ne sont clairement pas des pays socialistes mais dont partie des pays les moins libéral de l’OCDE économiquement. Et inversement les pays réputés les plus libéral économiquement, même si ce ne sont pas les pires dictatures du monde sont souvent très autoritaire, comme par exemple Singapour.
Ce qui n’a pas bien entendu empêché le retour à des politiques libérales économiquement dans tous les pays du monde depuis les années 70/80, avec les conséquences que l’on connaît.
En conséquence cette imbrication fait dans le langage courant semble incompréhensible.
Et ce n’est pas qu’un problème de maniaque de la classification qui n’a rien d’autre à foutre que de disserter pendant 3 plombes sur des problèmes de vocabulaire. Comme l’apprend à ses dépens, tout élève ingénieur : confondre les mots c’est confondre les concepts (et quand pour ses études, on fait des TP en électrotechnique ou faire le con peut signifier la mort par électrocution on a pas intérêt à être confus).
En effet comment réfléchir et communiquer avec d’autre si on ne dispose pas de mot ou de concept pour désigner ce dont on veut parler ? Et pire que ça dans notre cas, ce choix malheureux de mot véhicule l’idée que libéralisme économie et politique serait lié. Qu’il n’y aurait pas d’alternative au politique néo-libéral des années 80. There is no alternative (Vous avez la ref ).
En fait cette confusion des mots et des concepts est tout à fait normale. Ou plutôt elle est facilement explicable. Elle est la conséquence logique de la guerre des mots que nous livre nos dirigeants (politique et économiques) depuis plusieurs décennies. A gauche on se plaint surtout des conséquences de cette guerre dans le domaine économiques (salarié remplacé par collaborateur pour faire croire que l’on est tous égaux, plan de licenciement remplacé par plan de sauvegarde de l’emploi, cotisations sociales remplacé par charges sociales,…). Pourtant là où cette guerre est la plus insidieuse et la plus efficace c’est dans le domaine politique.
En effet dans le domaine économique à quelques exceptions près, la réalité que l’on veut cacher avec de joli enrobage linguistique saute tellement à la gorge des salariés, que la propagande patronale marketing créatif est globalement inefficace. Aucune campagne marketing ne pourra jamais faire croire à un salarié qu’il n’est pas soumis aux ordres de son patron ou que c’est ni juste ou agréable. Aucune stratégie de communication aussi bien pensé soit elle ne pourra convaincre un ouvrier venant de recevoir sa lettre de licenciement que son emploi vient d’être sauvé. Dans le monde de l’entreprise malgré l’omniprésence du bullshit managérial, tout le monde comprend automatiquement de quoi on parle vraiment.
Par contre dans le domaine politique, par nature bien plus abstrait et lointain, il connaît un succès retentissant.
C’est pour cela que j’ai décidé d’écrire un billet qui proposerait un vocabulaire, des définitions et un système de classement permettant de s’y retrouver un peu. Comme tout modèle, il est bien sur imparfait, pas neutre idéologiquement et amené à être dépassé mais j’espère qu’il sera utile à ceux voulant comprendre le monde qui les entoure ( et qui sait, peut être qu’un jour on l’aura tellement bine compris qu’on trouvera un moyen de l’améliorer).
La république c’est moi
Déjà on va commencer par une idée largement repandu sur internet : nous ne sommes pas dans une démocratie.
La démocratie n’a pas grand-chose à voir avec le fait de voter et strictement rien avec la présence ou non d’un état de droits, le respect des liberté individuelle, l’égalité devant la loi, la lutte contre les discrimination ou que sais-je encore.
Nous sommes dans un régime oligarchique voir monarchique. En effet pendant environ 2000 ans (de la république de Platon à la révolution française), on classait les régimes en fonction en 3 catégories en fonction de comment les pouvoirs politiques étaient répartis au sein d’une société.
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Si un pays est dirigé par tous les citoyens réunit dans un assemblé ou tous ont le même droit de vote alors on est dans une démocratie
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Si un pays est dirigé par un petit nombre de personne réunit dans un assemblé et que les autres n’ont pas leur mot à dire alors on est dans une oligarchie
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Si une seule personne décide de tout alors on est dans une monarchie.
Comme tous les systèmes de classification celui-ci est critiquable et incomplet. Et cela a conduit de nombreuses personnes au cours des siècles à proposer des améliorations ou d’autres modèles. Par exemple dans les faits on aura jamais un régime parfaitement démocratique ou monarchique (dans les faits même dans les pires des régime totalitaire le dictateur n’a pas tous les pouvoirs) donc si on applique strictement ce classement à des régimes réels on devra en conclure que tous les régimes du monde sont des oligarchies. Malgré tout ce modèle reste une approximation suffisante pour comprendre comment le pouvoir politique est réparti au sein d’un pays.
Cependant depuis la révolution française, tous les pays du monde se sont revendiqués être des démocraties et cela quel que soit leur régime. La chine dit être une démocratie, les anciennes républiques soviétiques disaient être des démocratie, napoléon disait que son régime était démocratique, alors que ce n’est clairement pas le cas.
Et ce n’est pas que de la propagande. Enfin si, mais la plupart des gens y croit au moins autant que nous nous pensons être en démocratie, alors que quel que soit le bout par lequel on le prend la 5 iéme république n’a rien d’une démocratie. Dans une démocratie le peuple décide mais en France même lorsque le peuple désapprouve à plus de 80% une réforme et que le peuple va dans la rue manifester son opposition cela passe sans aucun problème.
Les français sont très largement opposés à la réforme des retraites, à l’interdiction du cannabis au soutient militaire au génocide commis par Israël, aux exonérations d’impôt pour les nobles pour les grandes fortunes et les multinationales et le fait violemment savoir dans la rue, mais cela ne change rien à la politique menée par notre gouvernement.
Le résultat de tout cela c’est que plus personne ne sait ce que veut dire le mot démocratie (même vaguement).
Petit à petit dans le langage populaire (et dans celui de beaucoup d’intellectuels) on est venue en France à désigner comme démocratique un régime ou on respecte les libertés individuelles et l’état de droit (Ce que moi j’appelle un régime libéral).
Alors beaucoup essaye de justifier cette confusion des mots en disant que les libertés individuelles et l’état de droit serait des conditions nécessaires de la démocratie. Mais déjà ce n’est pas vrai car le peu de systèmes fonctionnant aujourd’hui démocratiquement comme certaines associations ou petites communautés n’ont ni séparation des pouvoir ni loi écrite (donc pas d’état de droit).
Bien sûr on pourra me dire que d’accord a petite échelle on peut être démocratique sans tout cela mais qu’à grande échelle ce n’est pas le cas mais là ça dépend de ce que l’on appelle démocratie. Si à dans un pays on décide de tout via referendum et que le peuple vote à 80% pour génocider les 20% restant est-on dans une démocratie ou dans une oligarchie où les oligarques représente 80% de la population (on en revient à ma critique du modelé de Platon que j‘ai formulé plus tôt).
Certains diront que non et donneront une définition de la démocratie qui rend impossible d’avoir à une démocratie autoritaire.
Moi je dis que oui. Pour moi la démocratie c’est une régime ou l’ensemble du peuple est consulté au moment de prendre une décision et cela peu importe la manière.
Avec ma définition il existe donc plusieurs types de démocratie, comme il existe plusieurs type d’oligarchie ou de monarchie et surtout la démocratie n’est en rien conditionné avec le respect des libertés individuelle de tous.
On peut très bien imaginer une monarchie libérale qui respecte les droits des individu et l’état de droit (bien que le caractère libéral du régime soit fragile étant donnée qu’en théorie le roi peut à tout moment cesser de respecter les liberere individuelle et l’état de droit).
On peut très bien imaginer une dictature de la majorité qui contrairement à ce que son nom indique serait une démocratie libérale où on ne respecterait pas les droits des individus. Après dans les faits, il y a peu de chance pour qu’une monarchie soit libéral. Du moins sur le long terme car la France du général De gaule a prouvé qu’il était possible sur plus de 10 ans de concilier monarchie et libéralisme (le général concentrait pratiquement tous les pouvoir entre ses mains mais à ma connaissance l’état de droit n’en a pas trop souffert).
Et sauf circonstance exceptionnelle, il y a également peu de chance pour qu’un peuple décide démocratiquement de porter atteinte au droit d’une partie des siens. Mais comme il n’y a jamais eu aucun pays démocratique dans l’histoire récente qui a duré plus de quelque années (voir mois) avant de se faire écraser militairement par ses voisins c’est impossible à vérifier.
Je terminerais juste ce passage pour dire que : oligarchie, démocratie ou monarchie sont en fait des familles qui regroupent plusieurs régime différents (on peut affiner le modèle).
Les monarchies peuvent par exemple se diviser en monarchie héréditaire, élective ou de droit divin en fonction de comment on désigne le roi et d’où, il tire sa légitimer à gouverner. On peut aussi parler de monarchie absolu et de monarchie constitutionnelle pour différencier les monarchies libérales et illibérales. Ainsi la France du général de Gaulle apparaît comme une monarchie constitutionnelle élective (un roi élu qui s’astreint tout seul à respecter les règles de l’état de droit et les libertés individuelle).
Après sa mort le régime c’est peu à peu transformer en oligarchie où ce qui dirigent sont une classe de politicien professionnelle et d’éditorialiste issue des familles de notables du pays qui compte sur le soutient des plus riche pour maintenir leur pouvoir. En gros une ploutocratie (le gouvernement des plus riches).
Les démocraties peuvent par exemple se diviser se diviser en démocratie directe ou représentative ou stochastique. Dans une démocratie directe les décisions sont prises par les citoyens se réunissant en assemble (c’est le sens originel du mot).
Dans une démocratie représentative les citoyens se réunissent en groupe (par famille, par commune, par classe sociale, par profession, par idéologie…) et ensemble ils décident d’une position commune et d’un représentant qui se réunira avec les représentants des autres groupes pour prendre une décision et reviendra auprès du groupe pour expliquer comment se sont déroulés les négociations et savoir si la décision leu convient (et ainsi i de suite jusqu’à trouver un accord). Attention la démocratie représentative n’a rien à voir avec le régime actuel. Actuellement nous élisons des dirigeant pas des représentant. La différence c’est que nous n’avons aucune espèce d’influence sur les oppositions qu’ils vont soutenir (la plupart du temps on est même pas au courant), qu’on ne peut pas les répudier si on juge qu’ils nous représentent mal et surtout nos élus ne nous représentent en rien.
La seule démocratie représentative que je connais c’est la CGT (en théorie c’en est une mais en pratique c’est parfois plus compliqué). Il paraît aussi que les zapatistes au Chiapas fonctionnent ainsi mais je connais mal.
La démocratie stochastique quant à elle consiste à confier le pouvoir à un panel tiré au sort de français pour que les décisions soient les même que celle aurait pris les français s’ils s’étaient tous réunis. Si on applique strictement les définitions ce système est une oligarchie car mille personne tiré au sort décide pour 60 millions de personne, mais s’il fonctionnait comme le pensent ses tenant alors il prendrait les mêmes décisions qu’une démocratie parfaite donc j’ai envie de quand même le classifié la démocratie (C’est là qu’on voit les limites de ces modèles proposé par Platon, pour définir ce qu’est une démocratie, mais je n’en ai pas de meilleur)
L’important c’est l’économie imbécile
Mais cessons de parler de politique et attaquons-nous à la classification des économies (et des politiques économiques)
Le libéralisme économie n’a pas de nom dans le langage courant. Certain dise qu’il faut l’appeler capitalisme et dire qu’il s’oppose au socialisme mais cela ne me convient pas, car il y a des tonnes d’idéologies qui s’opposent aux politiques actuelles comme la social-démocratie sans pour autant s’opposer au capitalisme. Sans compter les personnes comme moi qui pense qu’il n’y pas un type d’organisation économie qui soit meilleur dans toutes la situation.
En effet pour moi nos sociétés sont un mélange de communisme, de corporatisme et de capitalisme et c’est très bien comme ça. La médecine est un régime corporatiste et c’est très bien comme ça (je ne veux pas que n’importe qui soit libre de se dire médecin). L’assurance santé est communistes et c’est très bien comme ça (je ne veux pas que certaine personne doive se priver de soin parce que trop pauvres). Les entreprises pharmaceutiques sont capitalistes et …. Bon mauvais exemple mais il y a des tas de secteur comme les restaurant où je pense qu’il est bon que régné la libre entreprise. Mais le système le plus présent est bien entendu le capitalisme. La plupart des gens travaillent dans une entreprise capitaliste et ce fournisse la plupart des biens et services dont ils ont besoin auprès d’entreprise capitaliste (normalement on passe plus de temps au supermarché qu’à la sécu).
Et il y a un autre problème. Pour moi dans le langage courant le libéralisme désigne deux politiques très différentes.
D’un côté il y a ce que l’on pourrait appeler le l’ultra libéralisme qui consiste à dire que l’état devrait se limiter aux missions régaliennes et ne pas du tout intervenir dans l’économie (on privatise tout le reste, on supprime le droit du travail et la plupart des normes, on baisse les impôts au minimum). Pour eux toutes les autres missions de l’état (éducation, santé préservation de l’environnement, protection des travailleurs, …), si elles sont un vrai désir des citoyens seront assuré par des marché qui émergeront spontanément. Et ses marchés produiront un résultat plus juste et efficaces (inutile de dire que je ne suis pas d’accord). Les néolibéraux sont d’accord pour dire que le résultat produit par un marché est plus efficace et plus juste mais je pense qu’il n’apparaît pas spontanément lorsque l’état des retire.
Au contraire pour eux le marché ne peut se créer se maintenir sans une intervention constante de l’état. Ou alors il sera dysfonctionnel. Pour eux en plus des missions régaliennes, l’état doit intervenir en mettant en place toute sorte de normes et de subvention pour que des marchés juste et capables de subvenir au besoin de la population apparaissent. Les néolibéraux sont donc partisan d’une intervention de plus une plus croissante de l’état dans l’économie (c’est en partie pour cela que depuis que les néo-libéraux ont pris le pouvoir le pourcentage de la dépense publique en pourcentage du PIB explose). Mais un type d’intervention qui n’a rien à voir avec celle que veulent les social-démocrate (ni dans ses buts ni dans ses moyens).
Pour mieux comprendre la différence prenons un exemple.
Pour lutter contre l’échec scolaire un état social-démocrate embauchera des fonctionnaires pour proposer du soutien scolaire gratuit aux élèves en difficulté, ou alors subventionnera les associations de soutien scolaire (sans se mêler de comment elle fonctionne, l’état fait juste un don comme un personne lambda sans imposer de condition uniquement parce qu’il lui fait confiance pour faire du bon travail).
Tandis qu’un néolibéral va plutôt donnée des chèques-éducations ou des crédit-d ’impôts aux familles pour qu’elle se paye des cours de soutien scolaire à une entreprise sur un marché. Ou alors elle va mettre en concurrence et passé des appels d’offres aux associations de soutien scolaire pour l’obtention de subventions (pour qu’elles se comporte comme des entreprises sur un marché). Un ultra-libéral lui va juste attendre et dire que si le problème ne se résout pas tout seul alors c’est que c’est juste ou souhaité par la population. En gros pour un ultra libéral les gens sont responsables de leur situation et tout ce qui arrive à une explication. En effet pour un ultra-libéral expliquer c’est déjà justifié (tient ça me rappelle vaguement quelque chose).
Je vais les appeler ultra-libéralisme et néo-libéralismes faut de meilleur mot mais je veux qu’il soit clair que le néolibéralisme et le néo libéralisme n’ont rien à voir avec le libéralisme. Bien souvent ils sont même incompatibles.
Un ultra libéral n’intervient pas d’ans l’économie. Un néo-libéral intervient indirectement via des subventions, des appel d’offre et des normes mais ne se substitue jamais aux entreprise et impose à chaque fois que c’est possible une logique de marché. Un social-démocrate va considérerez que certaines taches doivent être hors marché et fait directement par l’état. Je pense comme les social-démocrate sauf qu’en plus je pense que toutes les entreprises sans exception devraient être dirigées par leur salarié et que l’on devrait créer une sécurité sociale de l’alimentation fonctionnant sur un mode communiste. En gros je suis un social-démocrate extrémiste.
Mais concluons en proposant enfin une classification des organisations économiques. Pour moi il y a 3 grand groupe d’organisation économique possible : corporatiste, capitaliste, socialiste (je pense que je n’ai pas besoin de les définir)
Et ces grands groupes sont eux même subdivisé en sous-groupe qui n’ont pas grand-chose à voir entre eux. Le capitalisme est divisé en ultralibéralisme, néolibéralisme, social-démocratie, …
Le socialisme est divisé en communiste (les entreprises sont fusionnées en une seule qui a un monopole et sont contrôlées par un état centralisé), collectiviste (les entreprises sont dirigées localement en démocratie direct et se coordonnent au niveau de la branche mais reste indépendante et en concurrence), ….
Le collectivisme je ne sais pas en quoi il peut être divisé (mais connaissances sont limitées)
Conclusion
En conclusion j’aimerais expliquer comment je qualifierais les régimes qui se sont succédé en France depuis la seconde guerre mondiale :
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Avant le coup d’état de 1958 qui a permis à De Gaule de revenir au pouvoir nous étions dans un régime parlementaire (une oligarchie qui tire sa légitimité de sa capacité à représenter idéologiquement le reste de la population), libéral (en métropole mais pas dans les colonies) et social-démocrate.
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Après son coup d’état nous sommes devenus un régime monarchique, libéral et social-démocrate
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Depuis le tournant de la rigueur en 83 nous somme devenue un régime en transition vers une ploutocratie, libéral et néolibéral (la transition est toujours en cours, car il y a beaucoup de résistance)
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Depuis Sarkozy nous sommes en transition vers une ploutocratie, autoritaire et néolibéral (la transition vers l’autoritarisme c’est beaucoup accéléré depuis la crise des gilets jaunes)
Avec un bémol toutefois. Dans les quartiers beaucoup de personnes racisées vivent depuis longtemps dans un régime autoritaire. Tout ce que j’ai dit concerne surtout les hommes blancs de classe moyenne. D’autre n’ont pas attendu pour connaître la douce caresse de la matraque d’un flic en réponse à une parole un peu trop sincère.
La France insoumise quant à elle n’est pas un parti, mais une constellation de mouvements aux idées très différentes qui s’est mis d‘accord pour militer en faveur d’un régime parlementaire, libéral et social-démocrate. En gros le modèle défendu par la France insoumise c’est la quatrième république et d’une certain manière la suisse, les pays nordiques ou l’Espagne.
Tous les autres partis majeurs sont d’accord avec la transition vers une ploutocratie, autoritaire et néolibéral. Il diffèrent sur des points de détails ou sur la manière d’y arriver, mais pas sur l’objectif global. Pour moi le PS, en marche, les républicain ou le front national partagent le même objectif de société. Donc je pense que l’on va continuer à évoluer dans cette direction durant la décennie qui vient. C’est triste mais pour vous donner de l’espoir sachez qu’à chaque fois que je me suis hasardé à faire une prédiction sur le futur je me suis trompé. Pour une fois que je fais une prédiction pessimiste ce serait ballot que j’ai raison.